Pourquoi le gouvernement veut supprimer l’Observatoire de la Pauvreté

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Cela fait maintenant 20 ans que l’Onpes (Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale) est chargé d’étudier l’évolution de la pauvreté sur le territoire français, offrant une vision très claire de la situation. L’organisme réalise et diffuse en toute indépendance des études qui permettent en principe aux pouvoirs publics de mieux lutter contre l’exclusion. Loin d’être anecdotique, rappelons que la pauvreté frappe une personne sur dix en France, soit environ 9,3 millions de citoyens français. 500 000 de plus rien qu’en 2018 ! Mais cet outil serait sur le point d’être supprimé par les autorités. Un groupe de personnalités du monde académique (chercheur, économiste, professeur,…) alerte cette semaine l’opinion dans une tribune sur la volonté du gouvernement de faire supprimer cet observatoire aux fonctions vitales.

Par Pierre Concialdi économiste,
Manuel Domergue directeur des études de la Fondation Abbé-Pierre,
Jean Gadrey professeur honoraire d’économie, université de Lille,
Didier Gelot ancien secrétaire général de l’Onpes,
Florent Gueguen directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité,
Maryse Marpsat ancienne chercheuse à l’Ined, responsable du programme sur les personnes sans domicile,
Antoine Math chercheur à l’Ires,
Serge Paugam sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur d’études à l’EHESS,
Philippe Warin CNRS, cofondateur de l’Observatoire des non-recours aux droits et services.

Tribune. Quelques jours à peine après la «journée mondiale de lutte contre la pauvreté» célébrée chaque année le 17 octobre, le gouvernement envisage de supprimer l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes). Un tel symbole ne pouvait passer inaperçu.

Créé par la loi d’orientation du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, loi fondatrice des politiques publiques en matière de lutte contre la pauvreté, l’Onpes est composé à parité de représentants des grandes administrations publiques comme l’Insee, le ministère de l’Economie, les directions statistiques des ministères du Travail et des Affaires sociales, mais également de chercheurs et d’universitaires spécialistes du domaine en France et en Europe, ainsi que de personnalités qualifiées issues du monde associatif. Il a permis durant vingt ans, par la publication de plus de 10 rapports, de très nombreuses études et recherches, et par la diffusion d’un tableau de bord annuel sur la pauvreté (notamment celle des enfants), d’éclairer le débat public sur la réalité de ce phénomène en France et en Europe.

On peut dès lors s’interroger sur les raisons qui ont poussé les pouvoirs publics à vouloir supprimer un outil utile à la connaissance d’un problème aussi essentiel pour la cohésion nationale qu’est l’exclusion de plus d’une personne sur dix en France..........................................

https://mrmondialisation.org/pourqu...5SvjuXf8_k9amUvQKymmJStnbNGdEtShRX_NOzC1f1tPg
 

Drianke

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Pauvreté : pourquoi la situation s’aggrave ?

Après l'INSEE, le Secours catholique a publié un rapport sur l'évolution de la pauvreté en France. La situation s'aggrave. Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Nicolas Duvoux, professeur de sociologie à l'Université Paris 8 (auteur notamment de « Les inégalités sociales », ed. PUF).

 

Drianke

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Pourquoi supprimer l’Observatoire national de la pauvreté ?

Depuis vingt ans, l’Onpes diffuse en toute indépendance des études pour mieux lutter contre l’exclusion, qui frappe une personne sur dix en France. Les pouvoirs publics chercheraient-ils à «casser le thermomètre» pour ne plus voir le malade ?
Pourquoi supprimer l’Observatoire national de la pauvreté ?
Tribune. Quelques jours à peine après la «journée mondiale de lutte contre la pauvreté» célébrée chaque année le 17 octobre, le gouvernement envisage de supprimer l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes). Un tel symbole ne pouvait passer inaperçu.

Créé par la loi d’orientation du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, loi fondatrice des politiques publiques en matière de lutte contre la pauvreté, l’Onpes est composé à parité de représentants des grandes administrations publiques comme l’Insee, le ministère de l’Economie, les directions statistiques des ministères du Travail et des Affaires sociales, mais également de chercheurs et d’universitaires spécialistes du domaine en France et en Europe, ainsi que de personnalités qualifiées issues du monde associatif. Il a permis durant vingt ans, par la publication de plus de 10 rapports, de très nombreuses études et recherches, et par la diffusion d’un tableau de bord annuel sur la pauvreté (notamment celle des enfants), d’éclairer le débat public sur la réalité de ce phénomène en France et en Europe.

On peut dès lors s’interroger sur les raisons qui ont poussé les pouvoirs publics à vouloir supprimer un outil utile à la connaissance d’un problème aussi essentiel pour la cohésion nationale qu’est l’exclusion de plus d’une personne sur dix en France.

Il suffit de se reporter aux derniers rapports publiés par l’Onpes pour constater que la nature des travaux engagés justifie pleinement qu’un tel organisme, unique en Europe, puisse poursuivre son travail d’analyse et de compréhension des mécanismes économique et sociologique qui sont à l’origine du développement de la pauvreté. D’autant plus qu’elle continue de toucher en France aux alentours de 9 millions de personnes et que les politiques publiques mises en œuvre depuis de nombreuses années peinent à réduire le nombre d’exclus. L’Onpes a ainsi engagé dernièrement des travaux aussi importants que ceux qui ont traité de l’invisibilité de certaines populations qui, bien que pauvres, n’apparaissent pas dans les statistiques publiques et ne font donc pas l’objet de politiques spécifiques. Il a également lancé la publication des «budgets de référence» qui, grâce à la participation de personnes représentatives de différentes configurations familiales, ont permis d’évaluer les besoins des ménages pour participer pleinement à la vie sociale. Il a ainsi montré qu’il n’était pas possible de vivre décemment en dessous d’un seuil de revenu fixé par les personnes elles-mêmes (avec l’aide d’experts) à 1 500 euros pour une personne seule, pour ne prendre que ce cas.

L’objectif recherché est-il de «casser le thermomètre» pour ne plus voir le malade ? Dans ce cas, il ne serait pas nouveau. Le gouvernement d’Edouard Balladur avait en effet supprimé en 1993 le Centre d’études des revenus et des coûts dont les rapports avaient mis en évidence la montée de l’inégalité et de la pauvreté. L’organisme qui lui avait succédé - le Conseil de l’emploi, des revenus et des coûts - a ensuite vu son action s’éteindre à petit feu (supprimer cette instance aurait sans doute été trop voyant) pour disparaître définitivement en 2009 après le départ de son président, Jacques Delors. A cette époque, il s’agissait de jeter un voile pudique sur la montée des inégalités de revenus. Aujourd’hui, il s’agit de détourner le regard de la persistance de la pauvreté. Mais dans ces deux cas, la conséquence est la même : se priver des moyens de mieux connaître, et donc de mieux combattre, ce qui constitue un véritable fléau social et mine le fondement de notre société.........................................

 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Plus d'obligation de réagir car plus d'observations, de rapports et de constats sur la situation actuelle!
Si encore des gens s’étaient déjà fait une obligation de réagir …

Concrètement pour une large majorité des gens, ce sera juste un petit divertissement en moins ; il y en a tant d’autres.
 

Drianke

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41 milliardaires et 9,8 millions de pauvres : en France, les inégalités gagnent du terrain

A la veille de l’ouverture du Forum économique de Davos, Oxfam a dévoilé son rapport sur les inégalités. Pour l’ONG, la France est touchée par une crise profonde.
Chaque année, avant le forum économique de Davos en Suisse, l’Oxfam publie un rapport sur les inégalités dans le monde. Dans le dernier en date, l’ONG dévoile que les 2 153 milliardaires du globe détiennent désormais plus d’argent que 60% de la population mondiale.
La France n’est pas épargnée par ces inégalités. « Si quelqu’un avait pu économiser l’équivalent de 8000 euros par jour depuis la prise de la Bastille en 1789, il n’arriverait aujourd’hui qu’à 1% de la fortune de Bernard Arnault », résume l’ONG. En effet, le patron de LVMH est le quatrième homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 76 milliards de dollars, selon le magazine Forbes.

Des milliardaires prospères
Pour l’Oxfam, « les milliardaires français ne se sont jamais aussi bien portés ». L’Hexagone compte aujourd’hui 41 milliardaires, quatre fois plus qu’après la crise de 2008. Surtout, leur fortune a bien plus augmenté que celles des autres ultra-riches dans le monde : une hausse de 34,8 % depuis la fin d’année 2018, ce qui représente près de 69 milliards d’euros.
La rédaction vous conseille


Sud Ouest

Les trois plus grosses fortunes françaises, c’est-à-dire Bernard Arnault, Françoise Bettencourt (L’Oréal) et François Pinault (secteur du luxe), ont touché 2,7 milliards de dividendes en 2018. Par ailleurs, l’ONG assure que les « sept premiers milliardaires français possèdent plus que les 30 % les plus pauvres ».
Sud Ouest


Davantage de pauvres
La France compte désormais 9,8 millions de pauvres, 400 000 personnes ayant basculé sous le seuil de pauvreté entre 2017 et 2018. Selon un rapport de l’Insee, publié en octobre 2019, les inégalités ont fortement augmenté en 2018 et « ont connu la plus forte progression depuis 2010 ». L’Oxfam signale également que les inégalités de patrimoine sont au même niveau depuis quatre ans, tout en restant « vertigineuses ». D’après les chiffres de l’Insee, 10% des ménages possèdent près de 50% du patrimoine total.
Autre problématique : les écarts de salaires entre les patrons des grandes entreprises et leurs salariés. Pour l’Oxfam, ils sont « démentiels ». Et l’ONG de citer l’exemple du PDG du groupe Sanofi qui a « gagné plus de 343 fois le salaire moyen d’une aide-soignante chargée d’administrer les produits de la marque à des patients ».
Enfin, Oxfam pointe du doigt la politique fiscale d’Emmanuel qui favoriserait les plus riches en s’appuyant sur un rapport du Sénat. Grâce à la suppression de l’impôt sur la fortune, entre autres, les 100 premiers contribuables à payer l’ISF ont gagné en moyenne 1,7 million d’euros chacun.

Les femmes grandes perdantes..............

https://www.sudouest.fr/2020/01/20/...L3fkIItCCeyl1Ptb-Erj6rH_b0vTpKF1DGU8iCR60P9yo
 

Drianke

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Sans-abri et pauvreté: des lacunes statistiques fâcheuses
Jade Grandin de l'Eprevier
Jade Grandin de l'Eprevier

L’Insee n’a pas compté les sans-abri depuis 2012 et ne prévoit pas de le faire. Les chiffres de la pauvreté dans les communes n’ont plus de chiffre après la virgule

du logement en France. Le sujet fait partie des thèmes de campagne majeurs en vue des élections municipales dans de nombreuses villes, à commencer par Paris.

Depuis des années, le problème est mis sous le tapis. En France, les sans-domicile fixe n’ont pas été comptés au niveau national depuis 2012. « Alors que l’ensemble des acteurs du secteur demandent une nouvelle enquête sans-domicile de l’Insee, pour actualiser les chiffres de 2001 et 2012, le gouvernement et l’Insee semblent y avoir renoncé définitivement », déplore la Fondation Abbé-Pierre dans son rapport annuel sur le mal-logement.
De fait, cette enquête ne figure pas dans le programme prévisionnel de l’Insee pour la période 2020-2022. « Une réflexion est en cours pour évaluer la faisabilité d’une reconduite de cette enquête, par nature complexe, et pour réévaluer les besoins qui devraient être couverts par une telle enquête, dans un contexte d’évolution des informations disponibles sur les sans-abri », commente l’Insee.

L’enquête est, certes, compliquée à réaliser pour plusieurs raisons. Le comptage en lui-même, d’abord. « Les personnes sans abri sont plus ou moins “invisibles” pour les autorités et les organismes d’aide », souligne un rapport de l’OCDE. Aujourd’hui, certaines communes organisent des « nuits de la solidarité » – comme Paris fin janvier – où des bénévoles quadrillent...

https://www.lopinion.fr/edition/economie/abris-pauvrete-lacunes-statistiques-facheuses-210240
 

Drianke

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À l'école Alix, située dans le 2e arrondissement de Lyon, BFM TV rapporte que 17 enfants dorment dans la rue chaque soir depuis le début de l'hiver. L'association de parents d'élèves a organisé une cagnotte en ligne pour leur venir en aide. « Ce sont des enfants de deux, cinq, quatre, sept a...


ACTU.ORANGE.FR

À Lyon, 17 enfants d'une même école sont SDF

À l'école Alix, située dans le 2e arrondissement de Lyon, BFM TV rapporte que 17 enfants dorment dans la rue chaque soir depuis le début de l'hiver. L'association de parents d'élèves a organisé une cagnotte en ligne pour leur venir en aide. « Ce sont des enfants de deux, cinq, quatre, sept a...
 

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⏺ 9,3 millions de Français sous le seuil de pauvreté
⏺ 1 Français sur 5 ne mange pas à sa faim
⏺ 1 Français sur 3 ne part pas en vacances

Ce n'est pas en cassant le thermomètre qu'on fait tomber la fièvre. Edito de Sarah Legrain pour Canal Fi.
 

Drianke

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Secours catholique Nord-Cambrai : la pauvreté s’aggrave et se féminise​

Comme tous les ans, le Secours catholique a présenté son rapport « État de la pauvreté en France 2023 ». L’association pointe une aggravation de la pauvreté, les premières victimes étant les femmes notamment les mères isolées.

Publié:18 Novembre 2023

La pauvreté s’aggrave en France et elle touche en premier les femmes. C’est en substance ce que montre le dernier rapport du Secours catholique


La tendance nationale se confirme sur le secteur de la délégation Nord-Cambrai (Cambrai, Arras, Valenciennes, Avesnes). « 82,8 % des personnes rencontrées par nos bénévoles en 2022, l’étaient pour la première fois, explique Patrice Collier, président de la délégation Nord-Cambrai du Secours catholique - Caritas France. Ce qui confirme une dégradation de notre système social. »

Tous les indicateurs sont en berne : la situation des personnes au chômage se dégrade, avoir un emploi ne suffit plus à s’en sortir surtout dans les emplois précaires, le niveau de vie médian des personnes accueillies au Secours catholique est en baisse…

28,4 % de mères isolées​

Ce sont surtout les femmes qui sont touchées de plein fouet par la conjoncture et l’inflation. Elles représentent la majorité des personnes accueillies par la délégation Nord-Cambrai : 28,4 % de mères isolées et 24,1 % de femmes seules contre 4,4 % de pères isolés et 19,9 % d’hommes seuls (la part des couples avec et sans enfant étant respectivement de 17,2 % et 6,1 %). L’inflation n’est pas l’unique cause de précarité chez les femmes, « c’est aussi lié aux aléas de la vie. Lors d’une séparation, elles ont souvent la garde des enfants. Cependant, comme elles doivent les élever, elles n’ont souvent pas d’emploi, donc pas de garantie et pas de retraite. En plus, les pères ne paient pas toujours le loyer, ne versent pas toujours la pension... Et même si elles travaillent, les femmes sont moins bien payées que les hommes. »


Notre job, n’est pas d’entretenir les personnes dans la précarité. C’est de les accompagner pour les faire sortir de la pauvreté.

Une écoute, un accompagnement.................​


 
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