Salam/Bonjour/Bonsoir à tous et à toutes.
Je voudrais vous faire part d'une réflexion sur l'existence ou non du Dieu des religions monothéistes.
L'objectif étant de découvrir et de m'enrichir de divers apports constructifs sur ce thème. Aussi, je m'exprime de façon sincère et directe, mais mon intention n'est pas de blesser qui que ce soit.
Merci de votre compréhension.
POURQUOI JE PENSE QUE LE DIEU DU MONOTHÉISME NE PEUT ÊTRE QU'UNE INVENTION HUMAINE
I- LE CONSTAT:
1- Le problème (paradoxe ?) de l'omniscience et de l'omnipotence de Dieu :
Lorsqu'on imagine une intelligence créatrice omnipotente, omnisciente et omniprésente, il y a un certain nombre de problèmes que cela pose à la lecture du récit de son œuvre.
Les trois monothéismes nous disent que Dieu créa toute chose, et créa l'homme en dernier. Mais l'homme a péché par la faute d'une autre créature de ce même Dieu, Sheytan (ou Satan = un Djinn pour les musulmans, un archange pour les chrétiens) ayant désobéit à son créateur.
C'est ainsi (par cette désobéissance première) que le péché est entré dans la vie de l'Homme qui devra être jugé pour ce fait après sa mort. D'où la logique de l'enfer et du paradis.
Cependant, on ne peut s'empêcher de poser quelques questions :
- Si Dieu est omniscient (c-à-d connait tout du présent, futur et passé, est en dehors du temps), rien ne devrait le surprendre. Il savait donc avant même de décider de créer ce que serait sa création. Il a donc créé pour le plaisir de punir et de récompenser sa création, comme un enfant donnant des jeux de rôles à ses poupées. Où est donc sa supposée justice ? Quelle est donc la logique derrière un tel acte ?
- Si Dieu est omnipotent (soit qui peut tout faire, auquel rien n'est impossible), son omniscience lui ayant permis de voir ce qu'allait devenir sa création, ne pouvait-il pas faire en sorte que sa création soit parfaite ?
Par exemple, il aurait pu s'abstenir de créer Sheytan (Satan le tentateur de l'Homme), ou du moins lui donner une meilleure nature.
Toute cette histoire de pécher, de jugement dernier, d'enfer et de paradis, aurait donc pu être éviter. Sauf s'il ne maitrise pas sa propre création, auquel cas, son omnipotence et son omniscience est remise en question.
Quel est donc la faute d'une personne qui commet le pécher, du moment où c'est Dieu lui-même qui a choisi de créer, d'une part, un être humain capable de succomber à la tentation, et d'autre part un être capable de lui désobéir et de pousser l'être humain (créé faillible par Dieu) à désobéir à son tour à Dieu ? La faute incombe bien évidemment au créateur (le metteur en scène de cette mauvaise comédie qu'est le récit de la création selon le monothéisme).
2- Le paradoxe de la création de l'enfer et du paradis :
En effet, je me suis demandé un jour à quel moment Allah (Dieu) a créé l'enfer ? j'ai mis du temps à obtenir une réponse, car ce n'est pas dit dans le coran ni dans la Bible. Mais finalement cela importait peu. Car Deux réponses étaient possibles.
- Dieu a créé l'enfer avant (ou en même temps) que la création de l'Homme. Cette option correspond à celle de la Bible qui dit que Eve est la dernière création de Dieu. Mais aussi à celle de l'islam par le biais d'un prédicateur qui a affirmé qu'effectivement Allah avait créé l'enfer avant la création de l'homme.
Ce qui veut donc dire, que Dieu est une sorte de sadique qui adore punir sa créature par pure injustice, pour les raisons avancées plus haut. Il voyait bien la conséquence de la création du tentateur (Sheytan), mais il l'a créé quand même et a même préparé la punition avant que la faute, évitable par son omnipotence, soit commise. Cela ne correspond pas au message de justice et d'amour prêché par la suite par ses représentants (prophètes, Jésus etc.). Un Dieu d'amour, de justice, omnipotent et omniscient n'aurait jamais procédé de telle façon ====> Donc ce récit est une invention humaine.
- Dieu a créé l'enfer après la création de l'Homme, après que celui-ci ait pêché en désobéissant à Dieu. Mais cela remet en question l'omniscience proclamée de Dieu. Un tel Dieu savait forcément ce qu'il allait advenir de sa création. Il ne pouvait pas être surpris par l'attitude de l'Homme de sorte de lui créer un punition pour son acte qu'il n'avait pas programmé. Mais cette option est plausible dans la bible, où Dieu est surpris par la désobéissance de l'Homme. Mais aussi dans le coran, avec l'histoire du déluge de Nohan (Noé) qui n'est qu'une réaction radicale de Allah déçu par sa création. Une sorte de reprise à zéro. Ce Dieu ne correspond pas non plus au Dieu omniscient, omnipotent, d'amour et de justice qui nous a été peint dans la suite des ses livres dits saints.
II- MON AVIS
La prise de conscience des ces deux paradoxes m'a ouvert les yeux sur la nature humaine de ces récits. C'est ainsi que j'ai compris ce qu'est le monothéisme : une tentative de réponse aux grandes questions existentielles qui préoccupent les humains en tout temps (Quel est le but de ma vie ? d'où vient que j'ai conscience de ma propre existence ? L'existence a t-elle un sens ? l'Être a t-il une origine ? ect.).
Face à ces questions, plusieurs tentatives de réponse ont vue le jour au fil des époques et des civilisations. Le monothéisme abrahamique en est une. Elle a perduré jusqu'à notre époque. La quête de sens grandit les rang de ses adeptes. Tout ce que cherchent ces gens (les croyants), c'est un équilibre psycho-sociale, un support solide sur lequel construire leur vie. Remettre en question cet acquis est chose difficile, car traumatisante, pour le croyant (j'en connais quelque chose).
Le manque de réponse à ces questions est traumatisant pour beaucoup, d'où le taux élevé de dépression dans les pays occidentaux ayant abandonné la foi. C'est aussi ce qui explique la croissance de l'islam actuellement dans ce même occident.
III- EN CONCLUSION :
Un croyant est soit un ignorant (pour des raisons diverses===> pas assez intelligent pour déceler le problème dans ces livres, croyant sans aucune connaissance de son livre etc.), soit un hypocrite (sachant pertinemment la vacuité de sa foi, mais faisant semblant d'y croire (plusieurs pasteurs, imams et prêtres, mais aussi de grands prédicateurs, qui se disent que l'essentiel est de permettre aux gens d'avoir un sens à leur vie, un but), soit un lâche (qui n'ose exprimer ses doutes, son manque d'adhésion à ce genre de récit, se forçant à la pratique des rituels de son dogme religieux).
Merci.