Pourquoi l'association de parents créée lors de l'affaire lactalis s'attaque aux couches

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la rose et le réséda
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Plusieurs mois après l'alerte de l'Anses sur la présence de substances potentiellement à risque dans des couches pour bébés, une association de parents continue de réclamer les noms des marques concernées.

Cette association –créée lors de l'affaire Lactalis et qui a depuis élargi ses activités– a déposé une requête devant le Conseil d'Etat en ce sens.

"À ce jour et en l'état actuel des connaissances, il n'est pas possible d'exclure un risque sanitaire lié au port des couches à usage unique."

C'était en janvier 2019. Le rapport de l'Anses (l'Agence nationale de sécurité sanitaire) alertait sur la présence de "substances chimiques dangereuses" retrouvées dans des couches.
Plusieurs mois après, une association de parents vient de déposer une requête devant le Conseil d'Etat réclamant le nom des marques concernées. "Nous avions réagi immédiatement en janvier demandant le nom de ces marques", explique à Challenges Quentin Guillemain le président de l'Association pour la santé des enfants. "En mars, nous avons de nouveau envoyé un courrier." Sans réponse, l'association a franchi un cap supplémentaire en lançant une procédure.


La DGCCRF qui avait annoncé en janvier qu'elle renforçait les contrôles et dresserait un bilan après six mois –le gouvernement avait dès la publication de l'avis de l'Anses exigé des engagements des fabricants–, a justifié mardi auprès de l'AFP son choix de ne pas révéler le nom des marques: "Globalement aucune référence ne se distingue par rapport à une autre: il n'y a pas de marques qui sortent du lot, que ce soit positivement ou négativement." Autre raison invoquée par la DGCCRF auprès du Parisien: toutes les marques n'ont pas été analysées. "Pointer du doigt une marque laisserait penser qu'une autre est meilleure alors que l'on ne l'a peut-être pas analysée." "Un argument qui ne tient pas", s'insurge Quentin Guillemain, ajoutant ne pas comprendre "pourquoi l'Etat s'obstine à ne pas donner les noms des marques".
"Le rapport de l'Anses est problématique, on a le droit de savoir", ajoute ce père de famille qui s'inquiète : "C'est six mois de plus pendant lesquels les enfants portent des couches 24h/24".


Quentin Guillemain regrette aussi l'absence de réglementation sur la composition des couches –l'Anses avait d'ailleurs recommandé en janvier "l'élaboration d'un cadre réglementaire plus restrictif"– ainsi que le manque d'informations claires de la part des marques.

Les fabricants ont "d'ores et déjà mis en ligne sur leurs sites la composition de leurs produits", assure pourtant la déléguée générale du syndicat professionnel Group'hygiène, ajoutant que les composants seront également indiqués sur les emballages "dans le délai imparti". Un des engagements pris par les membres du syndicat à la suite du rapport de l'Anses.



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