Un géant américain de la tech peut-il garder en sécurité les données de santé des Français ? Une partie de la réponse sera apportée mardi 19 mars. Des entreprises françaises du secteur du stockage d'informations et des associations pour la protection des données personnelles ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat pour faire annuler le choix de Microsoft pour héberger des données de santé de centaines de milliers de Français dans le cadre du Health Data Hub. Pourquoi ce choix est-il critiqué ? Explications.
Le Health Data Hub a été lancé officiellement en décembre 2019 dans le cadre de la loi relative à la transformation du système de santé. Et Microsoft a été impliqué dès sa création : c'est le géant américain qui a été choisi pour opérer la plateforme technologique du projet. Une décision justifiée par le besoin d'une mise en place rapide, et par des capacités à l'époque jugées insuffisantes en France et en Europe, mais qui avait déjà provoqué de nombreuses critiques.
Pour justifier le maintien de Microsoft comme hébergeur de EMC2, la Cnil a notamment estimé dans sa décision que les solutions proposées par les autres fournisseurs de stockage en ligne ne correspondaient pas suffisamment aux exigences. Selon l'autorité française du numérique, créer une nouvelle plateforme pour héberger EMC2 serait aussi beaucoup plus long et coûteux et risquerait d'endommager les relations avec l'Autorité européenne du médicament qui a commandé ce projet.
C'est quoi le Health Data Hub ?
Derrière cet anglicisme se cache un projet de base nationale censé regrouper les données de santé des Français. Envisagé depuis la publication d'un rapport sur l'intelligence artificielle rédigé par le mathématicien Cédric Villani publié en 2018, ce projet ambitionne de rendre les données de santé des Français plus facilement exploitables par la recherche médicale pour mener des analyses poussées.Le Health Data Hub a été lancé officiellement en décembre 2019 dans le cadre de la loi relative à la transformation du système de santé. Et Microsoft a été impliqué dès sa création : c'est le géant américain qui a été choisi pour opérer la plateforme technologique du projet. Une décision justifiée par le besoin d'une mise en place rapide, et par des capacités à l'époque jugées insuffisantes en France et en Europe, mais qui avait déjà provoqué de nombreuses critiques.
Pourquoi Microsoft a été choisi ?
En février, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a également retenu la candidature de Microsoft pour héberger EMC2, une nouvelle plateforme de données issue d'un appel à projets européen, dont une partie a été attribuée au Health Data Hub. EMC2 doit "accueillir les données [pseudonymisées] de 300 000 à 500 000 patients de différents hôpitaux par an et les comparer avec leurs données issues du système national des données de santé, géré par l'Assurance-maladie (et à terme par le Health Data Hub), pour permettre la 'réalisation de recherches, d'études et d'évaluations dans le domaine de la santé'", explique le média spécialisé Acteurspublics.fr.Pour justifier le maintien de Microsoft comme hébergeur de EMC2, la Cnil a notamment estimé dans sa décision que les solutions proposées par les autres fournisseurs de stockage en ligne ne correspondaient pas suffisamment aux exigences. Selon l'autorité française du numérique, créer une nouvelle plateforme pour héberger EMC2 serait aussi beaucoup plus long et coûteux et risquerait d'endommager les relations avec l'Autorité européenne du médicament qui a commandé ce projet.