L'article 10 du traité prévoit d'ailleurs de tels retraits. Les parties, "dans l'exercice de leur souveraineté nationale", ont le droit de se retirer de l'accord quand elles estiment que "des événements extraordinaires" ont "compromis ses intérêts supérieurs". Ces départs doivent être notifiés trois mois avant le retrait effectif. Le cas échéant, "la communauté internationale n'aurait plus autant de fondement juridique pour sanctionner le programme nucléaire de l'Iran et s'y opposer", souligne Emmanuelle Maitre. "Ce serait un levier en moins pour contraindre l'Iran à respecter ses obligations de non-prolifération. Et, bien sûr, ce coup porté à la légitimité du TNP pourrait influencer d'autres pays."
La Corée du Nord avait quitté le TNP en 2003, mais sans l'avoir réellement appliqué jusque-là. Comme l'Inde et le Pakistan, Isr aël n'a jamais ratifié l'accord. Ce point est d'ailleurs dénoncé par Téhéran, qui fait valoir une asymétrie dans le traitement qui lui est réservé par la communauté internationale. L'Iran défend son droit au nucléaire civil, en vertu justement du traité. Mais il est également le seul Etat non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium au niveau élevé de 60%, selon l'AIEA. Pour fabriquer une bombe atomique, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%.
"Le raisonnement d'Isr aël, c'est le fait que l'appartenance de l'Iran au TNP ne l'empêche pas de développer son programme nucléaire", analyse Emmanuelle Maitre. L'Etat hébreu a donc estimé pr éférable de retarder le programme avec des frappes, parce qu'il estime que la diplomatie ne lui permet pas d'obtenir suffisamment de garanties. L'Iran pourrait en revanche se servir de l'offensive israélienne pour accélérer sur le nucléaire militaire, invoquant son droit à se défendre. "Toute la question est de savoir dans quelle mesure les frappes nuisent ou non à son programme nucléaire", continue la spécialiste.
Un tel retrait aurait valeur de "geste politique, sans doute", après les événements des derniers jours. Mais il s'agirait surtout d'un "événement extrêmement important" puisqu'un retour en arrière serait ensuite "assez difficile", ajoute Emmanuelle Maitre.
franctvinfo
La Corée du Nord avait quitté le TNP en 2003, mais sans l'avoir réellement appliqué jusque-là. Comme l'Inde et le Pakistan, Isr aël n'a jamais ratifié l'accord. Ce point est d'ailleurs dénoncé par Téhéran, qui fait valoir une asymétrie dans le traitement qui lui est réservé par la communauté internationale. L'Iran défend son droit au nucléaire civil, en vertu justement du traité. Mais il est également le seul Etat non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium au niveau élevé de 60%, selon l'AIEA. Pour fabriquer une bombe atomique, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%.
"Le raisonnement d'Isr aël, c'est le fait que l'appartenance de l'Iran au TNP ne l'empêche pas de développer son programme nucléaire", analyse Emmanuelle Maitre. L'Etat hébreu a donc estimé pr éférable de retarder le programme avec des frappes, parce qu'il estime que la diplomatie ne lui permet pas d'obtenir suffisamment de garanties. L'Iran pourrait en revanche se servir de l'offensive israélienne pour accélérer sur le nucléaire militaire, invoquant son droit à se défendre. "Toute la question est de savoir dans quelle mesure les frappes nuisent ou non à son programme nucléaire", continue la spécialiste.
Un tel retrait aurait valeur de "geste politique, sans doute", après les événements des derniers jours. Mais il s'agirait surtout d'un "événement extrêmement important" puisqu'un retour en arrière serait ensuite "assez difficile", ajoute Emmanuelle Maitre.
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