Iwisntmazirt
Le Maroc est amazigh
Pourquoi Union du Maghreb «Arabe»? Par Mouna HachimMouna Hachim est titulaire dun DEA en littérature comparée. Depuis 1992, elle a éprouvé sa plume dans les métiers de la communication et de la presse écrite. Passionnée dhistoire, elle a publié en 2004 «Les Enfants de la Chaouia», un roman historique et social, suivi en 2007 dun travail dérudition, le «Dictionnaire des noms de famille du Maroc»
Jai beau mopposer à toute forme de clivage, loin de lactivisme radicaliste et de stéréotypes ethnicistes victimaires, je ne peux être insensible à cette question récurrente dans le cadre de certaines revendications: Pourquoi maintenir cette appellation, Union du Maghreb «Arabe»?
Jai beau aussi répondre que larabité, cest celle dune histoire, dune langue, dune civilisation; quelle constitue, au même titre que lamazighité, une partie intrinsèque de notre identité; quelle nest pas exclusion mais je ne suis pas totalement convaincue, dêtre convaincante.
La question, loin de se réduire à une broutille dordre terminologique, touche à la notion même de lidentité; elle peut être une grande source de blocage et a besoin dêtre reposée de manière dépassionnée, sous différents aspects, particulièrement dans notre contexte actuel.
Nest-ce pas significatif que la question amazighe ait accompagné les revendications démocratiques du Printemps dit «arabe», centrée principalement sur la reconnaissance de lidentité berbère et sur la co-officialité de sa langue comme droit historique inaliénable.
Depuis les Indépendances, les politiques officielles avaient élaboré une définition arbitraire de lidentité, présentée comme étant strictement «arabe», induisant par-là une forme insidieuse de déni de lâme berbère, ainsi quà un processus de marginalisation dans les livres dhistoire, dans lenseignement et dans les médias principalement par les chantres de larabité ou du panarabisme, emportés par des élans centralisateurs ultra-jacobins, ne pouvant que pousser à la radicalisation, les plus extrêmes.
Chaque pays tente manifestement de régler la question amazighe à sa manière, soit dans lostracisme ou dans louverture avec des avancées constitutionnelles notables pour le Maroc; tandis que dans un pays comme la Libye, les inquiétudes sont ravivées par la persistance dune situation équivalente à celle entretenue par le régime de Kadhafi comme sil ny avait jamais eu de révolution ni de sacrifices.
Par ailleurs, avec les bouleversements socio-politiques qua connus lAfrique du Nord, la question de la relance de lUnion du Maghreb semble prendre un nouveau tournant. A partir du 6 février, soit quelques jours après le premier anniversaire de la révolution tunisienne, Mohamed Marzouki effectuera une visite en Algérie et au Maroc. Il a déclaré dans la presse que cette année est celle du Maghreb arabe et a expliqué en substance que lavenir de la Tunisie nest pas en Tunisie mais dans lespace maghrébin, ce qui est valable pour tous les autres Etats nord-africains.
à suivre......
Jai beau mopposer à toute forme de clivage, loin de lactivisme radicaliste et de stéréotypes ethnicistes victimaires, je ne peux être insensible à cette question récurrente dans le cadre de certaines revendications: Pourquoi maintenir cette appellation, Union du Maghreb «Arabe»?
Jai beau aussi répondre que larabité, cest celle dune histoire, dune langue, dune civilisation; quelle constitue, au même titre que lamazighité, une partie intrinsèque de notre identité; quelle nest pas exclusion mais je ne suis pas totalement convaincue, dêtre convaincante.
La question, loin de se réduire à une broutille dordre terminologique, touche à la notion même de lidentité; elle peut être une grande source de blocage et a besoin dêtre reposée de manière dépassionnée, sous différents aspects, particulièrement dans notre contexte actuel.
Nest-ce pas significatif que la question amazighe ait accompagné les revendications démocratiques du Printemps dit «arabe», centrée principalement sur la reconnaissance de lidentité berbère et sur la co-officialité de sa langue comme droit historique inaliénable.
Depuis les Indépendances, les politiques officielles avaient élaboré une définition arbitraire de lidentité, présentée comme étant strictement «arabe», induisant par-là une forme insidieuse de déni de lâme berbère, ainsi quà un processus de marginalisation dans les livres dhistoire, dans lenseignement et dans les médias principalement par les chantres de larabité ou du panarabisme, emportés par des élans centralisateurs ultra-jacobins, ne pouvant que pousser à la radicalisation, les plus extrêmes.
Chaque pays tente manifestement de régler la question amazighe à sa manière, soit dans lostracisme ou dans louverture avec des avancées constitutionnelles notables pour le Maroc; tandis que dans un pays comme la Libye, les inquiétudes sont ravivées par la persistance dune situation équivalente à celle entretenue par le régime de Kadhafi comme sil ny avait jamais eu de révolution ni de sacrifices.
Par ailleurs, avec les bouleversements socio-politiques qua connus lAfrique du Nord, la question de la relance de lUnion du Maghreb semble prendre un nouveau tournant. A partir du 6 février, soit quelques jours après le premier anniversaire de la révolution tunisienne, Mohamed Marzouki effectuera une visite en Algérie et au Maroc. Il a déclaré dans la presse que cette année est celle du Maghreb arabe et a expliqué en substance que lavenir de la Tunisie nest pas en Tunisie mais dans lespace maghrébin, ce qui est valable pour tous les autres Etats nord-africains.
à suivre......