« Pourriture, souris, vente de corps » : à Paris, les coulisses insoutenables de l’université René-Descartes

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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« Un charnier au coeur de Paris »… Le centre de dons des corps (CDC) de l’université de médecine René-Descartes aurait stocké des cadavres dans des conditions déplorables pendant des dizaines d’années, selon une enquête publiée dans l’Express

Les descriptions sont insoutenables, les photos non publiables. L’enquête que présente ce mercredi l’hebdomadaire l’Express lève le voile sur les coulisses sordides de l’université de médecine parisienne René-Descartes. Au cinquième étage de ce prestigieux établissement du VIe arrondissement, temple de la médecine en France, le centre de dons des corps (CDC) est le plus ancien et le plus importants d’Europe. Pendant des dizaines d’années pourtant, entre ses murs, les conditions de conservation et d’utilisation des cadavres légués à la science auraient fait fi de toute règle éthique.

« Raconter comment sont traités les corps »

Chambres froides en panne, conduits d’évacuation bouchés, température qui monte à 17°C alors qu’elle ne doit pas dépasser 4°C, corps amoncelés dans les couloirs, transportés dans les ascenseurs publics, attaqués par des rongeurs, des mouches et des vers, pourrissant parfois jusqu’à être inutilisables, le tout dans une odeur infecte, au milieu d’un « fatras indescriptible » et dans un environnement dangereux pour quiconque s’y aventure…

Le récit dépasse l’entendement, pourtant, il s’appuie sur les témoignages de nombreux médecins, professeurs et membres du CDC, mais aussi sur plusieurs documents internes produits entre 2011 et 2018. Interrogés par l’Express, ni les deux derniers présidents de l’université ni les trois derniers directeurs du CDC ne démentiraient ces informations. Le professeur Guy Vallancien, qui a dirigé le centre de 2004 à 2014 se féliciterait même qu’un journaliste vienne enfin « raconter comment sont traités les corps ». ........................

 
A

AncienMembre

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quelle horreur !

j'ai une grand tante qui a fait don de son corps à la science...

si les gens savaient que leur dépouille était traitée de la sorte :pleurs::pleurs:
 
A

AncienMembre

Non connecté
Mais l’enquête de l’Express comporte un autre volet : celui de la tarification de l’accès aux corps. Pour en disposer, les professeurs d’université comme les entreprises seraient contraints de s’acquitter de plusieurs centaines d’euros : un corps entier serait facturé 900 euros, un membre ou un organe 400 euros. Pour occuper une salle ou un amphithéâtre du centre, comptez entre 420 euros et 900 euros. Cette grille aurait été votée par le conseil d’administration de Descartes en 2011.

je ne comprends pas, cette faculté de médecine est publique, pourquoi les profs devraient ils payer pour faire cours dans un amphi ???

Le don de son corps à la science est également gratuit, pourquoi les corps sont ils alors vendus ???
 

Drianke

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Charnier à l'université Descartes: Vidal ordonne la fermeture du Centre du don des corps

Selon "L'Express", des corps donnés à la science ont été entreposés dans le temple de la médecine française dans des conditions abominables pendant des années.

MÉDECINE - Le Centre du don des corps à la science de l’Université Paris-Descartes, qui a accueilli des milliers de dépouilles dans des conditions indignes selon L’Express, fait l’objet d’une fermeture administrative immédiate ordonnée par la ministre de la Recherche, a annoncé ce mercredi 27 novembre l’Université.

Cette mesure s’accompagne d’une mission d’inspection afin “d’établir la réalité des faits” et “la marche à suivre” avant une réouverture, selon un communiqué de l’Université. Dans son édition de mercredi, l’Express dénonce les “conditions indécentes” dans lesquelles ont été conservées les dépouilles de “milliers de personnes ayant fait don de leur corps à la science”.

L’Université a présenté “ses excuses aux familles sur cette situation” et annoncé la mise en place d’un numéro, le 01 42 86 20 48, pour répondre à toutes les questions des familles de donneurs.

“Dépouilles putréfiées, rongées par les souris”

Dans son édition datée de mercredi, l’Express dénonce les “conditions indécentes” dans lesquelles ont été conservées dans ce centre les dépouilles de “milliers de personnes ayant fait don de leur corps à la science”. “Dans des locaux vétustes, les dysfonctionnements du centre et les problèmes de gestion ont eu une conséquence terrible: des dépouilles putréfiées, rongées par les souris, à tel point que certaines ont dû être incinérées sans avoir pu être disséquées”, relate L’Express..............

 

Drianke

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"Charnier" à Paris: "L'ensemble de la communauté médicale se retrouve profondément salie par cette affaire" (Union Française pour une médecine libre)
par BFMTV

Ce sont des scènes dignes d'un film d'horreur : des cadavres démembrés, amoncelés, certains débordant de sacs poubelles. Des images insoutenables, pourtant photographiées en 2018 en plein Paris, au sein de l'Université Paris-Descartes. Des hommes et des femmes qui avaient fait don de leur corps pour la science. "L'ensemble de la communauté médicale se retrouve profondément salie par cette affaire", explique ce jeudi sur BFMTV le président de l'Union Française pour une médecine libre.

Vidéo dans le lien

https://actu.orange.fr/france/video...e-pour-une-medecine-libre-CNT000001lHKbz.html
 

Drianke

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« Charnier » à Paris : le parquet ouvre une enquête


Une enquête a été ouverte après que « l’Express » a révélé les conditions indignes dans lesquelles les cadavres étaient conservés dans le centre de don de l’Université Paris-Descartes.

Par L'Obs

Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert ce vendredi 29 novembre une enquête pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre » visant les conditions de conservation de corps dans un centre spécialisé de l’Université Paris-Descartes, fermée mercredi sur décision administrative.
L’enquête a été ouverte par le pôle santé publique du parquet et confiée à la Brigade de répression de la Délinquance contre la Personne (BRDP).

Elle a été déclenchée par la publication mercredi d’un article de « l’Express » qui révélait les « conditions indécentes » de conservation de dépouilles dans le centre du don des corps à la science.

« Dans des locaux vétustes, les dysfonctionnements du centre et les problèmes de gestion ont eu une conséquence terrible : des dépouilles putréfiées, rongées par les souris, à tel point que certaines ont dû être incinérées sans avoir pu être disséquées », pouvait-on lire dans « l’Express ». Selon l’enquête de l’hebdomadaire, les corps étaient « empilés les uns sur les autres, sans aucune dignité et contrairement à toute règle éthique ».

« Pas de moyens pour des travaux »

Cité dans cet article, l’ancien président de l’Université Frédéric Dardel (jusqu’en septembre) reconnaît avoir « fait des petites opérations de maintenance », mais qu’il n’avait « pas de moyens pour des travaux ».

Ce centre de don, fondé en 1953, est le plus grand centre d’anatomie européen. Il accueille chaque année plusieurs centaines de corps donnés à la science.

Des travaux ont été déjà entrepris, qui ont déjà permis de rénover le centre afin de conserver les dépouilles dans des conditions de dignité et d’intégrité de la personne impérativement dues aux donneurs et à leur famille, assure l’Université. Le plan de travaux déjà lancé, note-elle, pendra fin à l’horizon 2023 pour un montant total d’environ 7,5 millions d’euros.
 
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