La notion d'équilibre est ici trompeuse.
La grosse "tâche" du rapport homme/femme , celle qui n'a jamais été résolue par aucune cosmogonie, par aucune religion, par aucun précepte, c'est justemment cette notion trompeuse d '"équilibre".
Oui, Dieu (ou la nature, peu importe) ne fait pas les choses sans qu'elles n'aient une quelconque utilité. Si les hommes et les femmes sont si différents, et si leurs attentes semblent si difficilement conciliables, c'est que nos différences doivent être utiles, voire nécéssaires. Il s'agit donc bien d'un équilibre, du point de vue de la nature. Le gros raccourci, en revanche, c'est de croire que si nos différences, notre nature étaient parfaitement respectées, nous serions pleinement heureux !
C'est là l'erreur magistrale. Celle qui fait couler tant d'encre. Dieu (ou la nature) a faites les choses de telle façon que nous nous reproduisions dans les meilleures circonstances. Il n'a absolument pas faites les choses pour que nous en soyons satisfaits. Fondamentalement, le féminin est le drame du masculin. Tout vieil homme te dira que nul ne l'aura, durant sa vie, autant fait souffrir et abimé que les femmes.Dit plus simplement : aucune femme n'a jamais rendu aucun homme heureux. Jamais. Nous sommes à jamais trahis par celles à qui nous nous donnons tout, et portés aux nues par celles que l'on "tolère". C'est toute l'absurdité qui apparaît à mesure que les années passent. Et bien que je ne sois pas une femme, je doute fortement qu'elles soient plus satisfaites de leur sort...
Car en vérité, toute relation nait non d'un équlibre, mais d'un déséquilibre des attentes. L'homme doit au monde le sacrifice de sa personne, et n'obtiendra rien pour cela en retour. La femme, elle, se sentira ligotée par ce sacrifice qu'elle n'a jamais demandé, mais que sa nature et ses choix appellent (notamment parce qu'il arrive qu'elle enfante). Chacun ,dans le rapport, y perd sa dignité d'être... Seule la vie y gagne.
Il faut bien que les hommes soient dupés pour qu'ils continuent ainsi à reproduire sans-cesse les mêmes erreurs et croire que la génération suivante se sauvera. Dieu est un farceur redoutable !
Bien entendu, il existe aujourd'hui ceux qui voudraient qu'à jamais cesse toute forme de servitude dans la relation.(le féminisme, ou plus récemment le masculinisme). Mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est un suicide. Il se libèrent de leur contradiction comme le pendu se libère de sa souffrance.