Les pratiques des laboratoires

Amine

En mode pause
Des prix allant du simple au double ? Notre enquête sur ces médicaments non remboursés vendus en libre-service et les pratiques commerciales des laboratoires pharmaceutiques.


LES CENTRALES d’achat cassent les prix. Les laboratoires pharmaceutiques font donc tout pour éviter leur développement. » Cadre haut placé dans un laboratoire pharmaceutique, Antoine* l’avoue sous couvert d’anonymat : les prix des médicaments non remboursés pourraient être beaucoup moins élevés. Mais les industriels n’en ont aucunement envie. « Plutôt que de travailler avec des centrales d’achat, les laboratoires préfèrent envoyer leurs délégués médicaux discuter directement des prix avec les pharmaciens. Car, grâce à leur technique de vente, ils les embobinent ! » De plus, comme ces délégués visitent en priorité les officines qui ont le plus de débit, une grande partie des pharmacies paie les médicaments au prix fort. Pis, histoire de gagner le maximum d’argent, certains laboratoires pharmaceutiques organisent une hausse de prix dans les zones les moins concurrentielles.

« Un grand laboratoire américain a même codifié tout ça. Il classe les pharmacies en fonction de leur situation géographique : la lettre A désigne celles situées à proximité des
centres-villes, celles en forte concurrence. Le B, c’est pour les banlieues et le C pour les campagnes », explique Antoine. Et de préciser : « Plus on avance dans l’alphabet, plus on s’éloigne des centres-villes et plus les prix de vente augmentent…» B.C.* Le prénom a été modifié. La suite dans l'article
 

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Dans un pays comme la France, les laboratoires vivent du remboursement des médicaments comme les vers sur un cadavre. Malheureusement, il en reste de moins en moins sur le macchabée social. Entre centrales d'achat et déremboursement, ça sent la fin de partie. Le nombre de visiteurs médicaux ne cesse de diminuer. J'aurai mauvaise à nier que ça me fait plaisir.
 
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