Le premier "bébé-médicament" en France, qui permettra de soigner l'un de ses aînés pour lequel il est un donneur compatible, a vu le jour à l'hôpital Antoine Béclère à Clamart, ont annoncé les professeurs René Frydman et Arnold Munnich.
Les spécialistes parlent de "bébé du double espoir" car les méthodes utilisées pour aboutir à sa naissance offrent aux parents à la fois l'espoir d'avoir un enfant qui ne souffrira pas d'une grave maladie comme ses aînés et qui permettra aussi de soigner l'un d'entre eux.
Lors d'une conférence de presse mardi, le professeur Frydman a dénoncé le "maquis de précautions sur le plan législatif" et le "manque de vision" qui entravent les progrès dans le domaine de l'aide médicale à la procréation.
Il a également dénoncé le caractère "pas éthique" de l'attente de 18 mois imposée aux couples demandeurs de diagnostic préimplantatoire (DPI), "faute de moyens et de reconnaissance" de la spécialité Assistance médicale à la procréation/AMP et DPI.
Le petit garçon, Umut-Talha (en turc "notre espoir"), qui pesait 3,650 kg à sa naissance le 26 janvier dernier, est "en très bonne santé", a indiqué le Pr Frydman.
Il est né par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI) permettant le choix des embryons.
Cette double procédure de diagnostic a permis de s'assurer d'une part que l'enfant était indemne de la grave maladie génétique (bêta-thalassémie) dont souffrent les premiers enfants de la famille, mais aussi qu'il pouvait être donneur compatible avec l'un de ses aînés malades.
Cette compatibilité tissulaire (HLA) permet d'envisager ultérieurement une greffe de sang du cordon ombilical qui a été prélevé après sa naissance, pour soigner son aîné malade.
La bêta-thalassémie est une maladie génétique grave et invalidante. Cause d'anémie, elle rend nécessaires à la survie des transfusions sanguines répétées.
Les parents, d'origine turque âgés d'une trentaine d'années, et leur garçon sont rentrés chez eux dans le sud de la France.
Mardi matin, le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France s'est dit "tout à fait opposé" à la conception de bébés-médicaments, considérant sur LCI qu'il s'agissait de "l'instrumentalisation" d'un être humain au profit d'un autre.
La présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) Christine Boutin a dénoncé pour sa part une "instrumentalisation de la personne".
Il y a déjà eu des naissances de "bébé-docteurs" dans le monde, mais c'est la première fois en France.
Les Etats-Unis ont commencé il y a une dizaines d'années, et quelques naissances ont été signalées plus récemment en Europe, en Belgique (les deux premiers annoncés par l'hôpital universitaire de l'AZ-VUB, près de Bruxelles en 2005) et en Espagne (une naissance en 2008).
Les spécialistes parlent de "bébé du double espoir" car les méthodes utilisées pour aboutir à sa naissance offrent aux parents à la fois l'espoir d'avoir un enfant qui ne souffrira pas d'une grave maladie comme ses aînés et qui permettra aussi de soigner l'un d'entre eux.
Lors d'une conférence de presse mardi, le professeur Frydman a dénoncé le "maquis de précautions sur le plan législatif" et le "manque de vision" qui entravent les progrès dans le domaine de l'aide médicale à la procréation.
Il a également dénoncé le caractère "pas éthique" de l'attente de 18 mois imposée aux couples demandeurs de diagnostic préimplantatoire (DPI), "faute de moyens et de reconnaissance" de la spécialité Assistance médicale à la procréation/AMP et DPI.
Le petit garçon, Umut-Talha (en turc "notre espoir"), qui pesait 3,650 kg à sa naissance le 26 janvier dernier, est "en très bonne santé", a indiqué le Pr Frydman.
Il est né par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI) permettant le choix des embryons.
Cette double procédure de diagnostic a permis de s'assurer d'une part que l'enfant était indemne de la grave maladie génétique (bêta-thalassémie) dont souffrent les premiers enfants de la famille, mais aussi qu'il pouvait être donneur compatible avec l'un de ses aînés malades.
Cette compatibilité tissulaire (HLA) permet d'envisager ultérieurement une greffe de sang du cordon ombilical qui a été prélevé après sa naissance, pour soigner son aîné malade.
La bêta-thalassémie est une maladie génétique grave et invalidante. Cause d'anémie, elle rend nécessaires à la survie des transfusions sanguines répétées.
Les parents, d'origine turque âgés d'une trentaine d'années, et leur garçon sont rentrés chez eux dans le sud de la France.
Mardi matin, le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France s'est dit "tout à fait opposé" à la conception de bébés-médicaments, considérant sur LCI qu'il s'agissait de "l'instrumentalisation" d'un être humain au profit d'un autre.
La présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) Christine Boutin a dénoncé pour sa part une "instrumentalisation de la personne".
Il y a déjà eu des naissances de "bébé-docteurs" dans le monde, mais c'est la première fois en France.
Les Etats-Unis ont commencé il y a une dizaines d'années, et quelques naissances ont été signalées plus récemment en Europe, en Belgique (les deux premiers annoncés par l'hôpital universitaire de l'AZ-VUB, près de Bruxelles en 2005) et en Espagne (une naissance en 2008).