« prépa banlieue », unique en France

Salam,

La « prépa banlieue » de l’université Paris-XIII, à Bobigny, est unique en France, selon Jean-Luc Dumas, doyen de la fac. Elle est en priorité réservée aux bacheliers de Seine-Saint-Denis tentés par les études de médecine mais trop justes pour se lancer directement dans une compétition sans pitié. « Il est difficile d’être performant immédiatement, explique Jean-Luc Dumas.

Les jeunes issus de milieux défavorisés n’ont pas la possibilité de s’inscrire dans des officines privées pour se mettre à niveau. De ce fait, le mode de sélection écarte trop rapidement des étudiants qui avaient les qualités pour être de très bons praticiens. »

La prépa est un sas entre le bac et la première année de fac de médecine. Elle alterne les cours magistraux suivis en compagnie des élèves d’autres filières et les travaux dirigés en petit comité. L’objectif est qu’ils soient cinquante étudiants de Seine-Saint-Denis à intégrer la prépa l’année prochaine. Cette classe intégrée « made in banlieue » se veut également une réponse à la désertification médicale. Le département est l’un des plus touchés par l’insuffisance de généralistes en France. L’idée toute simple est de former à la médecine des jeunes du 93, car ils seront plus enclins à rester là où ils ont grandi. Le conseil général, qui croit beaucoup au principe, finance le dispositif à hauteur de 50000 €.

http://www.leparisien.fr/bobigny-93...e-est-unique-en-france-30-01-2013-2524243.php
 
ça s'appelle vraiment "prépa banlieue" ??
je trouve le principe intéressant mais le nom un peu trop stigmatisant
D'accord sur le fond. Effectivement ça peut être stigmatisant.
Et puis il n'y a pas qu'en banlieue qu'on trouve des jeunes défavorisés.
Alors, faut-il créer des pré pas dans toutes les villes sensibles, dans toutes les campagnes, pour que tous les jeunes aient leur chance ?
 

AbuBatata

DANIEL GALVAN FAN CLUB
D'accord sur le fond. Effectivement ça peut être stigmatisant.
Et puis il n'y a pas qu'en banlieue qu'on trouve des jeunes défavorisés.
Alors, faut-il créer des pré pas dans toutes les villes sensibles, dans toutes les campagnes, pour que tous les jeunes aient leur chance ?

Oui tout à fait.

Aujourd'hui seule la région Parisienne à le droit à de telle structure d'aide financer par de l'argent à gogo, alors que d'autres départements peine énormément...

Les élèves de la région Parisienne sont les plus favorisés de France. C'est dégueulasse !
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
------AUSSI
<
Prépa : des initiatives et des boursiers plus nombreux D’un point de vue social, difficile de se voiler la face. Les élèves de prépa sont encore et toujours majoritairement issus de familles favorisées. Seuls 9 % ont des parents ouvriers. Une situation qui ne date pas d’hier : la démocratisation de l’accès aux grandes écoles s’est arrêtée dans les années 1980. Poussées par le ministère de l’Éducation nationale, les prépas ont décidé de réagir depuis quelques années. Avec un objectif réaffirmé le 17 décembre 2008 par Nicolas Sarkozy : accueillir 30 % de boursiers. Des progrès commencent à se faire sentir. Le taux de boursiers est passé en deux ans de 18 à 23 %.

"Cordées de la réussite", "Une prépa, une grande école, pourquoi pas moi ?", dispositif "Prépa Plus"… les initiatives foisonnent.

Même Henri-IV s’y met. Le prestigieux lycée parisien a lancé en 2006 une classe préparatoire aux études supérieures, une "prépa à la prépa" destinée aux élèves de milieux défavorisés. Parmi les 58 lycéens qui en ont déjà bénéficié, la quasi-totalité a poursuivi en CPGE. "Nous souhaitons donner un signal fort aux familles les plus modestes, affirme Patrice Corre, le proviseur d’Henri-IV.

Même les établissements qui leur semblent les plus inaccessibles leur sont ouverts. Certains pourront tenter les concours les plus difficiles alors qu’ils ne s’en sentaient pas capables." L’effet d’entraînement sur l’ensemble des classes préparatoires du lycée est réel : le taux de boursiers a plus que doublé en trois ans, passant de 6 à 17 %.

Autre voie de démocratisation, les prépas technologiques dédiées, comme leur nom l’indique, aux titulaires d’un bac techno : 27 % de leurs étudiants sont issus de milieu défavorisé. Reste que les préparationnaires technos ne représentent que 4 % des effectifs des CPGE…

Témoignage : Ahmad Isber, 17 ans, en première année de prépa HEC au lycée Claude-Bernard (Paris, XVIe)
"Des mécènes paient mon internat"

"J’ai découvert les classes préparatoires en terminale. Avant, je ne savais pas qu’une telle filière existait. Aucun membre de mon entourage n’était passé par là. Comme je veux travailler dans la communication ou le marketing, j’ai visé une prépa économique et commerciale pour intégrer une école de management. J’ai alors regardé l’offre parisienne. Seul problème : originaire d’Auxerre (89), je n’avais pas les moyens de me payer un logement dans la capitale. J’ai donc ciblé mes vœux sur les lycées avec internat, et en particulier Claude-Bernard pour son initiative “Prépa Plus” destinée aux élèves boursiers. Et j’ai été accepté ! Nous sommes cinq dans ma classe à bénéficier de ce dispositif. Des entreprises mécènes prennent en charge nos frais : internat, nourriture, transports

(1).1) Schlumberger, Areva, Siemens, GDF Suez, SFR, entre autres>

Certains mercredis après-midi, nous nous rendons à HEC, à Jouy-en-Josas (78), pour profiter du tutorat d’étudiants de cette grande école. Avec ces différents soutiens, je commence à mieux m’organiser, mais au début, c’était difficile, je n’avais pas l’habitude de travailler autant. Dans les lycées parisiens, les élèves de terminale se préparent déjà à entrer en prépa. Ce n’était pas mon cas. Il me manquait certaines méthodes. Maintenant, je commence à prendre le pli et je suis motivé pour continuer."


http://www.letudiant.fr/etudes/clas...ves-et-des-boursiers-plus-nombreux-14396.html
pour la suite


mam
 
C'est bien qu'il existe des prepas de ce genre mais il faudrait qu'elles soient accessible à TOUS les étudiants qui souhaitent la faire mais qui ne viennent pas de milieux aisées.

les enfants du milieu ouvrier et/ou rural ont autant de mal que les jeunes des banlieues, il ne faudrait pas qu'ils soient exclus sous prétexte de "discrimination positive"

de plus, l'appellation risque de créer des "clivages" c'est franchement pas top.

Alors oui pour aider les jeunes en difficultés mais il faut aider tous les jeunes en difficulté il n' y' aucune raison que les uns obtiennent des privilèges et pas les autres.
 
D'accord sur le fond. Effectivement ça peut être stigmatisant.
Et puis il n'y a pas qu'en banlieue qu'on trouve des jeunes défavorisés.
Alors, faut-il créer des pré pas dans toutes les villes sensibles, dans toutes les campagnes, pour que tous les jeunes aient leur chance ?

j'ai pensé comme toi.... les gens de province, des campagnes sont trop souvent oubliés.
 
Haut