Prérequis, budget, gouvernance des universités...en france

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la rose et le réséda
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Les dossiers s'accumulent sur la table de la ministre de l'Enseignement supérieur, de l'Innovation et de la Recherche. En cette première rentrée du quinquennat, Frédérique Vidal devra mener de front plusieurs réformes structurantes, dans un contexte budgétaire encore incertain.

Pour sa première rentrée universitaire en tant que membre du gouvernement, la ministre de l'Enseignement supérieur, de l'Innovation et de la Recherche devra avancer sur plusieurs dossiers cruciaux.

Et sur le dessus de la pile, la concertation sur le premier cycle universitaire, qui devrait aboutir à la création d'un contrat de réussite étudiant.


Démarrées avant l'été, ces discussions, qui doivent aboutir à la fin au tirage au sort à l'entrée en licence, reprennent jeudi 31 août.
Tout au long du mois de septembre, les échanges entre les 25 organisations se poursuivront dans le cadre de groupes de travail.
C'est qu'il faut faire vite : les conclusions doivent être livrées en octobre afin de paramétrer de justesse la plate-forme Admission postbac pour le début des préinscriptions des lycéens à la fin du mois de janvier 2018.

Les discussions tournent autour de trois enjeux :

un travail sur l'orientation et l'information des lycéens,
la définition de prérequis
et l'accompagnement à fournir aux étudiants afin qu'ils les acquièrent.

"Un élève issu d'une filière littéraire et qui veut suivre des études supérieures dans un domaine scientifique, il faudra lui donner les bases pour réussir", illustrait Frédérique Vidal, le 24 août 2017, au micro de franceinfo.

Cet accompagnement des étudiants pourrait prendre différentes formes. "Je ne suis pas certaine qu’un modèle unique doive s’imposer.

Des universités pourront proposer
des années de propédeutique,((Cours préparatoire à l'enseignement supérieur, donnant lieu à un examen contrôlant les connaissances des bacheliers))
d’autres des systèmes mixtes,
avec des licences en quatre ans", souligne la ministre, auditionnée le 19 juillet 2017 par la commission éducation de l'Assemblée nationale.

Un plan sur la vie étudiante pour la rentrée 2018
Opposées à l'instauration de prérequis, les organisations étudiantes pourraient bien obtenir des contreparties.
Selon le Premier ministre, Édouard Philippe, le contrat de réussite étudiant comportera en effet un "volet pouvoir d’achat", avec des mesures en faveur du logement et de la santé.

Prévu pour septembre 2018, ce plan de vie étudiante doit permettre de réduire le coût de la rentrée, selon le ministère.
Le gouvernement étudie ainsi avec l'organisme Action logement la possibilité pour l'État de se porter caution pour les étudiants.
Vont également débuter la construction des 60.000 logements promis par Emmanuel Macron pour la fin du quinquennat.
Une autre piste pour maîtriser le coût du logement consiste à figer les loyers du Crous, qui concernent 10 % des étudiants. Ce qui était le cas pour cette rentrée.

Sur le volet santé, les étudiants pourraient bénéficier du régime général de la Sécurité sociale. Un sujet attendu par les organisations étudiantes, et notamment la Fage, mais qui reste sensible. Les mutuelles ont déjà commencé à réagir, comme la LMDE, qui s'étonne de ne pas être associée aux discussions.


L'évaluation des enseignants-chercheurs sur la table ?

Sujet jugé moins "prioritaire" mais également dans la ligne de mire du ministère : l'évaluation des enseignants-chercheurs. Frédérique Vidal souhaite aborder ce dossier au niveau européen.
"Avec mon collègue danois, nous envisageons de définir des critères pour évaluer l'ensemble de [leur] carrière, a annoncé la ministre le 11 juillet 2017 devant la commission éducation du Sénat. Aujourd'hui, un enseignant-chercheur, comme un chercheur, n'est évalué que sur ses publications [...]. Il n'existe aucun critère pour évaluer l'investissement pédagogique ou administratif."
En abordant ce sujet, Frédérique Vidal s'attend "à une levée de boucliers, d'autant qu'une proposition d'évaluation individuelle des enseignants-chercheurs se heurte à l'opposition de plus de la moitié des membres du CNU (Conseil national des universités)".

la suite sur http://www.letudiant.fr/educpros/ac...rsites-les-chantiers-de-frederique-vidal.html

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