Prestations sociales et pauvreté : la générosité française en question

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
LE SCAN ÉCO - Selon les statistiques des ministères sociaux, le niveau de pauvreté en France est plutôt bas par rapport à celui de nos voisins européens. Si les politiques sociales jouent un rôle évident, elles placent cependant de nombreux Français dans une situation de dépendance, et présentent des effets contre-productifs sur le front de l'emploi.

714,5 milliards d'euros chaque année, soit un tiers du PIB national. C'est le montant global des prestations sociales en France selon la Drees, le service statistique des ministères à vocation sociale, un chiffre qui comprend les dépenses liées à la vieillesse, à la santé, à l'emploi, à la famille, aux retraites, etc. Dans une étude parue jeudi dernier, le service compare en particulier les aides versées par les États européens à leurs résultats en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion. Si la France récolte les fruits de sa générosité, une situation de dépendance s'est cependant installée chez de nombreux Français. De plus, les dynamiques européennes de redistribution de la pauvreté ont de quoi nous inquiéter.

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• Quelle part des aides sociales sert à lutter contre la pauvreté?
«La France est le champion d'Europe, et probablement du monde, dans les dépenses de protection sociale», une situation «qui s'explique essentiellement par les risques vieillesse» (retraites, minimum vieillesse, dépendance) «et santé», résumait Jean-Marc Aubert, responsable du service de statistiques, en présentant l'étude à la presse. «Dans le dossier de la lutte contre la pauvreté, on est un pays généreux, mais les décalages par rapport à l'Europe sont faibles», ajoutait-il. Selon les données publiées ce mardi par la Drees, l'effort national de lutte contre l'exclusion s'est élevé en 2016 à 40,5 milliards d'euros.

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Il grimpe toutefois à 57 milliards avec les aides aux logements (10 milliards) et les prestations familiales (6,4 milliards). Car les transferts sociaux participent de façon globale à la lutte contre la pauvreté, même si ce n'est pas toujours leur objectif premier. Selon la Drees, les prestations familiales et les allocations logement contribuent fortement à la réduction du taux de pauvreté (respectivement -2,3 points et -2,1 points en 2014) ; les minima sociaux (RSA, prime d'activité...) ne viennent qu'ensuite (-1,8 point). En 2014 le taux de pauvreté s'établissait à 14,1 % de la population. Cet indicateur se serait élevé à 22,0 % de la population sans l'existence des transferts sociaux et fiscaux. Au sens de l'Insee, le seuil de pauvreté est de 1015 euros pour une personne seule et de 1523 euros pour un couple sans enfant ou une famille monoparentale*. Toutes les aides qui concourent à dépasser ce niveau de revenu peuvent donc être regardées comme contribuant à lutter contre la pauvreté.

• Le cercle vicieux du financement des prestations sociales

Mais comment, allant bien au-delà de la simple ambition d'atténuer la misère, les prestations sociales ont-elles
«En France, il faut être ultra productif pour passer la barrière des charges et accéder à l'emploi»
Philippe Crevel, économiste.........................

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http://www.lefigaro.fr/economie/le-...vrete-la-generosite-francaise-en-question.php
 
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