Surpopulation, exiguïté, insécurité et mixité entre les criminels et les contraignables par corps… Les hommes de Driss Jettou (Cour des comptes) n’ont pas gardé un bon souvenir de nos prisons.
Un constat qui se vérifie dans les faits, à commencer par le problème de surpopulation. 44% des prisons souffrent de ce phénomène, sachant que la surface moyenne allouée à chaque détenu est de 1,8 m2.
A Casablanca-Settat, elle est même limitée à 1,2 m2. En la matière, on est très loin des normes internationales, qui imposent un minimum de 3 m2 par détenu.
Pis, "plusieurs prisons ont vu doubler le nombre de la population de détenus prévu initialement".
L’exemple du centre Arjat (Salé) est criant : "ouvert en mars 2016 , il était censé accueillir une population de 1.243 détenus, or en décembre 2017, cet établissement comptait 2.385 détenus". Ce genre de situation engendre "des contraintes" aussi bien au niveau des "services sanitaires" que des "conditions de détention".
Criminels dangereux et contraignables par corps côte à côte
Conjuguée aux "insuffisances en infrastructures", la surpopulation des prisons encourage une pratique inquiétante : le non-respect de l’obligation de classification des détenus suivant leur catégorie pénale.
La cour a en effet constaté que les condamnés, les personnes en détention préventive et les contraignables pour des raisons civiles se retrouvent côte à côte dans les prisons marocaines. La séparation ces trois catégories constitue pourtant l’une des règles de "protection de la population carcérale".
Sujet de préoccupation majeure, la sécurité des détenus est aussi l’un des principaux écueils du système carcéral. "Les détenus, vivant dans un milieu fermé où la liberté de mouvement est limitée et les issues sont verrouillées, restent très exposés au risque d’asphyxie en cas d’incendie".
Outre les lacunes au niveau des systèmes anti-incendie, la cour révèle aussi "la présence d’éléments facilement inflammables, en particulier les composantes de la literie des détenus". Le risque est aggravé du fait de "l’accessibilité des moyens d’allumage chez les incarcérés."
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Un constat qui se vérifie dans les faits, à commencer par le problème de surpopulation. 44% des prisons souffrent de ce phénomène, sachant que la surface moyenne allouée à chaque détenu est de 1,8 m2.
A Casablanca-Settat, elle est même limitée à 1,2 m2. En la matière, on est très loin des normes internationales, qui imposent un minimum de 3 m2 par détenu.
Pis, "plusieurs prisons ont vu doubler le nombre de la population de détenus prévu initialement".
L’exemple du centre Arjat (Salé) est criant : "ouvert en mars 2016 , il était censé accueillir une population de 1.243 détenus, or en décembre 2017, cet établissement comptait 2.385 détenus". Ce genre de situation engendre "des contraintes" aussi bien au niveau des "services sanitaires" que des "conditions de détention".
Criminels dangereux et contraignables par corps côte à côte
Conjuguée aux "insuffisances en infrastructures", la surpopulation des prisons encourage une pratique inquiétante : le non-respect de l’obligation de classification des détenus suivant leur catégorie pénale.
La cour a en effet constaté que les condamnés, les personnes en détention préventive et les contraignables pour des raisons civiles se retrouvent côte à côte dans les prisons marocaines. La séparation ces trois catégories constitue pourtant l’une des règles de "protection de la population carcérale".
Sujet de préoccupation majeure, la sécurité des détenus est aussi l’un des principaux écueils du système carcéral. "Les détenus, vivant dans un milieu fermé où la liberté de mouvement est limitée et les issues sont verrouillées, restent très exposés au risque d’asphyxie en cas d’incendie".
Outre les lacunes au niveau des systèmes anti-incendie, la cour révèle aussi "la présence d’éléments facilement inflammables, en particulier les composantes de la literie des détenus". Le risque est aggravé du fait de "l’accessibilité des moyens d’allumage chez les incarcérés."

Prisons marocaines: L’enfer carcéral selon la Cour des comptes - Médias24
Surpopulation, exiguïté, insécurité et mixité entre les criminels et les contraignables par corps… Les hommes de Driss Jettou (Cour des comptes) n’ont pas gardé un bon souvenir de nos prisons.
