Iberdrola, le deuxième producteur d'électricité du pays, a vidé les barrages des provinces de Zamora et de Cáceres, régions situées dans l’ouest de l’Espagne, pendant plusieurs semaines. Le but : produire de l’hydroélectricité bon marché, alors que le prix de revente aux consommateurs atteint, lui, un niveau record.
« Légitime mais pas raisonnable »
Dans le même temps, relate le quotidien britannique, les climatiseurs et les ventilateurs tournent à plein régime, car le pays est en proie à une
vague de chaleur sans précédent. L’Espagne a enregistré sa température la plus élevée samedi 14 août : 47,2 °C à Cordoue, en Andalousie.
Teresa Ribera a ajouté qu’elle considérait
les actions d’Iberdrola comme irresponsables, mais qu’elles n'étaient pas illégales, en soi, car l’entreprise était autorisée à utiliser une quantité fixe d’eau par an, quand elle le souhaitait, et quelles que soient les
conditions climatiques. « C'est légitime mais pas raisonnable, c'est pourquoi nous voulons intervenir le plus tôt possible », a-t-elle jugé.
« Un désert »
Les deux réservoirs, éloignés de la mer, étaient jusqu’alors populaires pour la baignade et la navigation de plaisance, en particulier pendant les chauds mois de l’été. Aujourd’hui, c’est « un désert », selon les mots de Javier Aguado, maire de San Cebrián de Castro, l’un des villages touchés, cité par
The Guardian. Dans un autre village, San Pedro de la Nave-Almendra, le niveau d’eau est si bas que
les pompes qui extraient l’eau potable se sont encrassées de boue et les filtres doivent être nettoyés deux fois par jour.
Une enquête a été ouverte par les autorités, rapporte « The Guardian ». En cause : une compagnie d’électricité aurait vidé deux réservoirs d'eau pendant la canicule.
amp.lepoint.fr