Dernièrement il m'est venu une étrange pensée. Ceux qui pensent pouvoir prouver Dieu seront-ils portés à respecter les athées dans leur athéisme et à leur reconnaître le droit de ne pratiquer aucune religion? Ce que ces apologistes considèrent comme une erreur a-t-il le droit d'exister, ou doit-on utiliser les grands moyens pour la réprimer?
N'est-ce pas dangereux, une fois qu'on s'est mis dans la tête qu'on détient une preuve irréfutable de l'existence de Dieu, de traiter l'athée comme s'il manquait de lucidité, en raison d'un vice psychologique coupable? Ainsi l'athée serait une mauvaise personne, puisqu'ilrefuserait de reconnaître la vérité à cause de motifs égoïstes. À partir de là, on pourrait empêcher l'athée de manifester son erreur, puisqu'elle procède d'une déchéance morale et non d'une réflexion rationnelle. Les deux causes de l'athéisme les plus fréquemment citées sont 1) l'orgueil 2) l'appétit (déréglé) des plaisirs de ce monde.
Je pense au contraire qu'il faut avoir la modestie d'admettre que nos arguments et nos conclusions ne sont pas définitifs, et qu'il peut arriver que quelqu'un, par la réflexion rationnelle, détecte un défaut en eux*. Bien sûr ils peuvent nous apparaître tout à fait concluants, mais ce n'est qu'un point de vue. Il faut constamment se frotter aux autres opinions, et il ne suffit pas d'avoir l'opinion des athées de notre époque. Les athées du futur auront aussi une opinion, tout aussi pertinente.
Donc les droits des athées sont fondés plus sûrement sur un sain scepticisme.
N'est-ce pas dangereux, une fois qu'on s'est mis dans la tête qu'on détient une preuve irréfutable de l'existence de Dieu, de traiter l'athée comme s'il manquait de lucidité, en raison d'un vice psychologique coupable? Ainsi l'athée serait une mauvaise personne, puisqu'ilrefuserait de reconnaître la vérité à cause de motifs égoïstes. À partir de là, on pourrait empêcher l'athée de manifester son erreur, puisqu'elle procède d'une déchéance morale et non d'une réflexion rationnelle. Les deux causes de l'athéisme les plus fréquemment citées sont 1) l'orgueil 2) l'appétit (déréglé) des plaisirs de ce monde.
Je pense au contraire qu'il faut avoir la modestie d'admettre que nos arguments et nos conclusions ne sont pas définitifs, et qu'il peut arriver que quelqu'un, par la réflexion rationnelle, détecte un défaut en eux*. Bien sûr ils peuvent nous apparaître tout à fait concluants, mais ce n'est qu'un point de vue. Il faut constamment se frotter aux autres opinions, et il ne suffit pas d'avoir l'opinion des athées de notre époque. Les athées du futur auront aussi une opinion, tout aussi pertinente.
Donc les droits des athées sont fondés plus sûrement sur un sain scepticisme.