Tu pourrais développer ce point là s'il te plait? Merci!
On avance souvent des preuves a posteriori de l'existence de Dieu, notamment l'argument de la cause première ou ses multiples variantes, ainsi que l'argument téléologique, souvent opposé à l'évolution. Mais je ne pense pas que ces arguments réussissent à prouver que l'être suprême auquel ils tendent, que cet être est infini.
Et puis Dieu peut-il être infini? Je ne vois pas ce que serait un être infini existant concrètement. Un tel être serait sans limites, donc il ne serait pas une entité unifiée et définie. Il ne se présenterait pas comme un centre défini de pensée et d'action, puisque justement il n'aurait pas de centre. Un être infini serait infiniment dispersé et donc ne pourrait jouir d'une unité et d'une cohérence interne nécessaires à sa définition et à son acte d'exister.
Bien sûr il existe des choses infinies, comme des suites de nombres, mais justement, de telles choses sont des abstractions. Elles ne peuvent être transposées telles quelles dans le monde réel. À mon avis, une suite de nombre n'est pas un groupe infini de nombres, mais une simple règle qui permet de générer des nombres quand on l'applique. Pour faire une analogie, la grammaire est un ensemble de règles avec lesquelles on peut former une infinité de phrases.
Les physiciens de nos jours tendent à penser que l'univers est fini, tout en étant sans limites. Ce paradoxe n'est qu'apparent, car l'univers n'est pas euclidien. Il faut faire comme si l'univers était la surface d'une sphère (la Terre par exemple). Il n'y a pas de «bords» de la Terre. Et pourtant la surface de la Terre n'est pas infinie. On en perçoit les limites dès qu'on pense en trois dimensions. Eh bien les physiciens pensent en plus de trois dimensions au sujet de l'univers.