On lui a appris la prière, il a pris le tapis et sest enfui», a dit le président Abdelaziz Bouteflika au chef du comité des affaires extérieures du Sénat américain, Richard Lugar, lors dune rencontre à Alger en août 2005, à propos du colonel El Gueddafi. Selon un câble de lambassade américaine à Alger, datant du 21 août 2005, révélé par WikiLeaks, le locataire dEl Mouradia faisait allusion au rapprochement entre lex-maître de Tripoli avec les Etats-Unis, après la chute du régime de Saddam Hussein en Irak. «Bouteflika a conseillé à Lugar de ne pas traiter avec El Gueddafi comme un président, mais comme un colonel ou comme un leader de la Révolution», est-il rapporté. Bouteflika, daprès la même source, a soutenu le rapprochement entre Washington et Tripoli. Richard Lugar a avoué que son pays appréciait labandon par la Libye dun programme de développement «darmes de destruction massive».
Dès la prise de Baghdad en 2003 par la coalition, El Gueddadi avait enfoncé le clou en déclarant nêtre plus intéressé par la fabrication de missiles. A propos de la Syrie, Bouteflika a confié que lAlgérie était prête à aider les Etats-Unis à normaliser ses relations avec ce pays «dune manière discrète et modérée». «LAlgérie na aucun intérêt direct mais veut seulement avoir la satisfaction morale dune réussite», a expliqué le président algérien. Ce sujet na jamais été abordé publiquement en Algérie, pays où la politique extérieure est menée dune façon unilatérale par le chef de lEtat. Bouteflika est allé plus loin : il a estimé que le soutien de Damas au Hezbollah libanais était un problème. «Le Hezbollah était aussi un parti politique représenté dans le Parlement libanais, mais un parti politique armé. La Syrie pourrait aider en soutenant la transformation du Hezbollah dans un parti politique normal», a proposé le président algérien.
Finalement, Alger est favorable aux positions occidentales et israéliennes, appelant au désarmement du parti de Hassan Nasrallah. Bouteflika a conseillé le sénateur américain de la nécessité de discuter directement avec le président syrien Bachar Al Assad «sans idées reçues» et sans passer par «des intermédiaires arabes» comme «les Egyptiens et les Saoudiens». «Nous devrions offrir des assurances que les Etats-Unis ne cherchent pas à le renverser et que nous étions prêts à offrir le soutien sil démocratise son régime», a dit Bouteflika. Alger et Washington, même langage ? Bouteflika a même observé que Bachar Al Assad est, à la différence de son père et de son frère, de formation britannique. «Si les Etats-Unis parleraient à Al Assad sans le contrarier, ils le trouveraient prêt à sengager», a-t-il assuré. Parlant comme sil était lavocat du président syrien, Bouteflika a affirmé que Bachar Al Assad (qui mène actuellement une vaste opération de répression contre son peuple) nétait pas «un anti-américain».
http://www.elwatan.com/Wikileaks/
Dès la prise de Baghdad en 2003 par la coalition, El Gueddadi avait enfoncé le clou en déclarant nêtre plus intéressé par la fabrication de missiles. A propos de la Syrie, Bouteflika a confié que lAlgérie était prête à aider les Etats-Unis à normaliser ses relations avec ce pays «dune manière discrète et modérée». «LAlgérie na aucun intérêt direct mais veut seulement avoir la satisfaction morale dune réussite», a expliqué le président algérien. Ce sujet na jamais été abordé publiquement en Algérie, pays où la politique extérieure est menée dune façon unilatérale par le chef de lEtat. Bouteflika est allé plus loin : il a estimé que le soutien de Damas au Hezbollah libanais était un problème. «Le Hezbollah était aussi un parti politique représenté dans le Parlement libanais, mais un parti politique armé. La Syrie pourrait aider en soutenant la transformation du Hezbollah dans un parti politique normal», a proposé le président algérien.
Finalement, Alger est favorable aux positions occidentales et israéliennes, appelant au désarmement du parti de Hassan Nasrallah. Bouteflika a conseillé le sénateur américain de la nécessité de discuter directement avec le président syrien Bachar Al Assad «sans idées reçues» et sans passer par «des intermédiaires arabes» comme «les Egyptiens et les Saoudiens». «Nous devrions offrir des assurances que les Etats-Unis ne cherchent pas à le renverser et que nous étions prêts à offrir le soutien sil démocratise son régime», a dit Bouteflika. Alger et Washington, même langage ? Bouteflika a même observé que Bachar Al Assad est, à la différence de son père et de son frère, de formation britannique. «Si les Etats-Unis parleraient à Al Assad sans le contrarier, ils le trouveraient prêt à sengager», a-t-il assuré. Parlant comme sil était lavocat du président syrien, Bouteflika a affirmé que Bachar Al Assad (qui mène actuellement une vaste opération de répression contre son peuple) nétait pas «un anti-américain».
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