Des dizaines détablissements publics, primaires et secondaires, ferment chaque année leurs portes, en raison dun manque de fréquentation. Le ministère, devant la pression des défenseurs de lécole publique, abandonne lidée de céder le foncier de ces écoles à des opérateurs privés.
Le ministère de léducation nationale est-il en train de liquider une partie de son patrimoine foncier, en cédant des écoles et des collèges, au détriment de lintérêt des élèves et de la mission éducative qui est celle de lEtat, et au grand bonheur des spéculateurs immobiliers ? Cest aller vite en besogne que de répondre par laffirmative. Une chose est sûre, les académies régionales déducation et de formation de plusieurs villes procèdent depuis quelques années à la fermeture détablissements primaires et secondaires au motif que ces derniers ont trop peu délèves.
La décision de céder ces écoles publiques nest pas nouvelle, elle date déjà de lépoque où Habib El Malki était ministre de lenseignement. Et lidée au départ nétait pas dénuée dintérêt économique ni de sens pratique : vendre le foncier des écoles qui se vident de leurs élèves, et avec les revenus récoltés le ministère procéderait à lextension et à la réhabilitation des écoles publiques existantes, voire à la création de nouvelles. Ce programme de cession aurait pu démarrer à Casablanca au titre de la saison scolaire 2007-2008, en collaboration avec la wilaya de la ville et les élus locaux, nétait-ce le tollé provoqué par un nombre dassociations qui lon rejeté et récusé lidée même de cession. Un front pour la défense de lécole publique a été constitué, fort de plus de 120 organismes, syndicats, partis politiques et associations, sous la houlette de la Fédération des associations des parents délèves de Casablanca. «Devant cette pression, le ministère leva le pied, laissant laffaire entre les mains des directeurs des académies régionales déducation et de formation (AREF)», indique une source au ministère de tutelle.
Le bal a démarré, à lépoque avec un fleuron de lenseignement public casablancais, le collège Ibnou Tofaïl, au quartier Maârif. Le bâtiment principal fut complètement rasé et avec lui deux écoles primaires adjacentes. Le front pour la défense de lécole publique monta alors au créneau, cria au scandale, accusant lacadémie régionale déducation et de formation de Casablanca de vouloir céder le foncier de ce collège et des deux écoles à des spéculateurs immobiliers privés qui voulaient y construire un complexe immobilier. Cest vrai, dans le quartier Maârif la spéculation est à son comble depuis plusieurs années, des enseignes, marques et autres franchises réputées se bousculent à son portillon, et donc il nest pas surprenant de constater que des investisseurs lorgnent un foncier très juteux, quitte à payer le prix fort pour y construire des commerces ou des immeubles. Face à la pression de ce «front de refus», le ministère de tutelle dut faire marche-arrière, et cest finalement la Fondation Mohammed VI des uvres sociales qui mit la main à la poche pour y construire un club pour les enseignants.
http://www.lavieeco.com/news/societe/quand-l-ecole-publique-ferme-ses-portes-20153.html
Le ministère de léducation nationale est-il en train de liquider une partie de son patrimoine foncier, en cédant des écoles et des collèges, au détriment de lintérêt des élèves et de la mission éducative qui est celle de lEtat, et au grand bonheur des spéculateurs immobiliers ? Cest aller vite en besogne que de répondre par laffirmative. Une chose est sûre, les académies régionales déducation et de formation de plusieurs villes procèdent depuis quelques années à la fermeture détablissements primaires et secondaires au motif que ces derniers ont trop peu délèves.
La décision de céder ces écoles publiques nest pas nouvelle, elle date déjà de lépoque où Habib El Malki était ministre de lenseignement. Et lidée au départ nétait pas dénuée dintérêt économique ni de sens pratique : vendre le foncier des écoles qui se vident de leurs élèves, et avec les revenus récoltés le ministère procéderait à lextension et à la réhabilitation des écoles publiques existantes, voire à la création de nouvelles. Ce programme de cession aurait pu démarrer à Casablanca au titre de la saison scolaire 2007-2008, en collaboration avec la wilaya de la ville et les élus locaux, nétait-ce le tollé provoqué par un nombre dassociations qui lon rejeté et récusé lidée même de cession. Un front pour la défense de lécole publique a été constitué, fort de plus de 120 organismes, syndicats, partis politiques et associations, sous la houlette de la Fédération des associations des parents délèves de Casablanca. «Devant cette pression, le ministère leva le pied, laissant laffaire entre les mains des directeurs des académies régionales déducation et de formation (AREF)», indique une source au ministère de tutelle.
Le bal a démarré, à lépoque avec un fleuron de lenseignement public casablancais, le collège Ibnou Tofaïl, au quartier Maârif. Le bâtiment principal fut complètement rasé et avec lui deux écoles primaires adjacentes. Le front pour la défense de lécole publique monta alors au créneau, cria au scandale, accusant lacadémie régionale déducation et de formation de Casablanca de vouloir céder le foncier de ce collège et des deux écoles à des spéculateurs immobiliers privés qui voulaient y construire un complexe immobilier. Cest vrai, dans le quartier Maârif la spéculation est à son comble depuis plusieurs années, des enseignes, marques et autres franchises réputées se bousculent à son portillon, et donc il nest pas surprenant de constater que des investisseurs lorgnent un foncier très juteux, quitte à payer le prix fort pour y construire des commerces ou des immeubles. Face à la pression de ce «front de refus», le ministère de tutelle dut faire marche-arrière, et cest finalement la Fondation Mohammed VI des uvres sociales qui mit la main à la poche pour y construire un club pour les enseignants.
http://www.lavieeco.com/news/societe/quand-l-ecole-publique-ferme-ses-portes-20153.html