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Quand vos frères Ouïghours demandent votre soutien
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[QUOTE="sansblague, post: 16848592, member: 390167"] En France, les Ouïghours suivis à la trace : Colis étranges, coups de téléphone anonymes… Partout à travers le monde, les membres de cette minorité musulmane du Xinjiang sont surveillés et intimidés par le régime chinois, qui a déjà enfermé au moins un million de personnes dans des camps. L’avis de passage ne donne qu’un seul indice sur le colis à récupérer au bureau de poste le plus proche : «volumineux». Jesur (1) s’arrête un instant, essaie de se rafraîchir la mémoire. Plusieurs secondes passent. Il appuie à nouveau sur l’interrupteur automatique du hall de son immeuble du XVe arrondissement de Paris. A-t-il récemment passé une commande sur Amazon ? Pas qu’il s’en souvienne. Le colis attendra bien une nuit. Il monte chez lui. Le lendemain, c’est avec une certaine curiosité mêlée d’appréhension qu’il se rend au guichet. Il se présente au postier, qui se dirige vers la remise et réapparaît quelques minutes plus tard. «Volumineux», le paquet l’est assurément avec ses 80 centimètres de largeur et son demi-mètre de hauteur. Mais ce n’est pas la taille qui intrigue Jesur. Plutôt ce qui l’entoure. Un large scotch transparent avec, indiqué dessus en majuscules : «CHINA POST». Ce détail ne laisse pas indifférent quand on est ouïghour, comme Jesur, âgé d’une quarantaine d’années. Il ne croit pas aux délicates attentions lorsqu’elles viennent de Chine, pays qui a mis en place un système d’enfermement massif doublé d’une surveillance généralisée contre son ethnie. Il tourne le colis à la recherche du bon d’expédition. Voilà, il l’a en face de lui. «Mes jambes tremblaient», raconte-t-il quelques semaines plus tard. Sur le document, l’adresse de sa famille restée au Xinjiang, ou Turkestan oriental, la région du nord-ouest de la Chine où cette population à majorité musulmane tâche de survivre malgré la répression du régime. «Génocide culturel» Depuis plus de deux ans, le pays de Xi Jinping sépare les familles ouïghoures et a enfermé au moins un million de personnes dans des prisons appelées centres de «rééducation politique» par les autorités, comme l’a déjà raconté Libération (lire notre édition du 6 septembre). Sous prétexte de lutter contre le radicalisme religieux, les autorités annihilent les traditions de cette population, menant un véritable système d’oppression que le chercheur allemand Adrian Zenz qualifie de «génocide culturel». Ce que confirment de nombreux rapports d’ONG comme Human Rights Watch ou Amnesty International, mais aussi des responsables de l’ONU, notamment par la voix de Gay McDougall, avocate et vice-présidente du Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale, qui a comparé le Xinjiang à un «camp d’internement géant» lors d’un discours en août 2018. Les Ouïghours en exil, eux, restent souvent sans nouvelles de leurs proches, comme Jesur, qui n’échangeait plus avec ses parents depuis des mois. D’où sa surprise lorsqu’il reconnaît l’adresse familiale sur le paquet. Un étonnement renforcé par la présence de son numéro de portable personnel sur le bon d’expédition : Jesur vient de créer cette ligne et ses parents ne sont pas censés la connaître. Le développeur informatique est persuadé que ce colis n’a pas été envoyé par ses proches. Son cœur s’emballe. Sur le chemin du retour, les 260 mètres qui le séparent de son domicile lui paraissent interminables. Les doutes l’assaillent. Il craint qu’un engin explosif se trouve au fond du colis, puis se reprend. Après tout, comment une bombe pourrait arriver jusqu’ici ? Mais le paquet pourrait être infesté de poison. Ou bien muni d’une puce électronique. Il décide tout de même de l’ouvrir, mais dans sa cave, loin de sa femme et de ses enfants. Il reste immobile et silencieux au centre de la pièce encombrée. Il enfile une paire de gants en plastique, puis cisèle consciencieusement le scotch. Dans le colis éventré, «des sacs remplis de fruits secs, des amandes, des raisins, des abricots», poursuit-il. En tout, 17,70 kilos. Pas un mot, aucune explication. Il explore tous les recoins pour vérifier qu’il n’y a pas de système d’espionnage. Rien. Jesur est dans le flou. Sous la lumière blanche qui entoure sa silhouette, il reste prostré, le bon d’expédition en main. Puis il commence à comprendre : la Chine ne lui souhaite pas un bon appétit. C’est un signal que lui envoie le régime. [/QUOTE]
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