Quatre séquences à retenir du "cash investigation" sur le business des fruits et légumes

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la rose et le réséda
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L'enquête diffusée mardi soir sur France 2 démontre que les semences agricoles mondiales sont détenues et gérées par quelques multinationales.

Des fruits et légumes calibrés comme des produits industriels et des semences totalement standardisées. France 2 a diffusé, mardi 18 juin, "Multinationales : hold-up sur nos fruits et légumes", un nouveau numéro de "Cash Investigation". Une enquête qui démontre que les semences à l’origine des fruits et légumes mangés par les consommateurs sont désormais la propriété d’une poignée de géants mondiaux, comme l'allemand Bayer ou le français Limagrain. Voici quatre séquences à retenir de cette enquête sur ces multinationales qui dominent le marché des fruits et légumes.

>> REPLAY. Revoir l'émission "Cash Investigation" sur le business des industriels des fruits et légumes

Comment les tomates hybrides ont envahi le marché
Pour obtenir la star du rayon primeur, des industriels proposent des semences de tomates. Ces vendeurs de graines mettent en avant des arguments tels que la forme, la taille, la couleur ou encore la productivité. Mais surtout, les semences hybrides représentent 98% des variétés de tomates mises sur le marché.

Un hybride n'est pas un OGM, on ne modifie pas les gènes, on les croise. Ainsi, on peut obtenir, grâce aux semences hybrides, des tomates bien rouges, à la chair qui résiste aux chocs et dont la conservation permet de survivre aux parcours commerciaux.

Un marché des semences privatisé qui menace la biodiversité
Selon la loi française, pour avoir le droit de vendre une semence, une entreprise doit l'inscrire au catalogue officiel français des espèces et variétés de plantes cultivées en France. Ce catalogue compte actuellement 8 353 variétés. Mais cette diversité n'est qu'une apparence. Ainsi, dans le cas du melon, 289 noms de variétés sont recensés. Mais 91% de ces melons sont des hybrides de moins de 25 ans. Quant au maïs, sur 1 019 variétés, toutes sont des hybrides créées dans les années 2000. Et ces semences de maïs sont presque toutes la propriété de grands groupes.

Aujourd'hui, les deux tiers des semences vendus dans le monde appartiennent à quatre multinationales :
Bayer-Monsanto, DowDuPont, Syngenta et Limagrain.

Cette privatisation du vivant n'est pas sans conséquences pour la biodiversité. Selon l'ONU, "75% de l'agrobiodiversité a été perdue à cause de la domination de ces variétés uniformes." Par ailleurs, trois des quatre multinationales qui dominent le marché semencier sont également des fabricants de pesticides.
Une façon de proposer aux agriculteurs des formules tout compris, en promettant un meilleur rendement pour une graine associée au pesticide produit en parallèle

Quand un petit producteur de graines paysannes illégales fait face au lobby des semenciers
L'association Kokopelli tente de résister aux industriels en commercialisant et en distribuant des semences paysannes, c'est-à-dire libres de droits, non répertoriées dans le catalogue officiel. Des actions illégales qui valent à Kokopelli des procès intentés par les multinationales.

L'association revendique un rôle de résistance afin de préserver le "bien commun", c'est-à-dire celui que la "nature nous a tous donné".

vidéo = https://www.francetvinfo.fr/replay-...-fruits-et-legumes_3497051]-20190619-[bouton]


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