fredke
Capitaine Haddock
La question que je pose ici n'a pas pour objet de demander si vous approuvez ou non cette loi, si vous voulez l'imposer à tous mais juste de mieux comprendre son application légale qui me semble un peu problématique.
L'article 222 du code pénal marocain stipule que «tout individu notoirement connu pour son appartenance à l’Islam qui rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le Ramadan est passible de un à six mois d’emprisonnement et d’une amende». c'est la loi. Mais à partir du moment où d'une part l'Etat garanti à tous la liberté de culte (article 3 de la constitution) et que d'autre part il n'existe aucun document officiel établissant l'appartenance à l'Islam, comment la justice fait-elle pour démontrer que tel ou tel marocain "surpris' en train de rompre le jeûne est musulman et non chrétien, athée ou plus simplement agnostique (croyant en Dieu mais n'appartenant à aucune religion)?
Si j'en juge par ce que je lis sur le forum Islam, nombreux sont ceux qui s'accorde à dire qu'est Musulman celui ou celle qui se soumet aux lois de l'Islam, et plus particulièrement aux 5 piliers. Combien de fois n'ai-je pas entendu ou lu des remarques telles que "si tu mange du porc, bois de l'alcool, ne prie pas et ne fais pas le Ramadan, tu n'es pas Musulman.
Je parie que si l'on fait un sondage auprès des musulmans marocains demandant "est-ce vous concidérez comme Musulman un marocain qui ne jeûne pas durant le ramadan?", la réponse sera très certainement non à une grande majorité... Alors comment dès lors estimer qu'une personne qui mange en public pendant le Ramadan dans un pays où la liberté de culte est formellement garantie puisse être supposé Musulman alors que son comportement indique le contraire?
Bref, est-ce que cette loi est véritablement appliquée telle qu'elle devrait, c'est-à-dire ne pas s'appliquer aux marocains qui ne sont pas "notoirement connus comme appartenant à l'Islam" (notoire = connu pas BEAUCOUP de personnes) ou bien est-ce qu'on l'applique d'office envers tous les marocains, y compris ceux que jamais personne n'a vu aller à la mosquée, prier, jeûner etc.
Et aussi, devant le juge, est-ce à la justice de prouver que l'individu est un Musulman notoire ou bien est-ce à lui de prouver qu'il n'est pas spécialement connu comme musulman?
A noter que le simple fait pour un marocain de rompre OSTENSIBLEMENT le jeûne au maroc le fera NOTOIREMENT connaître comme infifèle, et donc comme n'appartenant pas à l'Islam...
Merci pour vos lumières.
L'article 222 du code pénal marocain stipule que «tout individu notoirement connu pour son appartenance à l’Islam qui rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le Ramadan est passible de un à six mois d’emprisonnement et d’une amende». c'est la loi. Mais à partir du moment où d'une part l'Etat garanti à tous la liberté de culte (article 3 de la constitution) et que d'autre part il n'existe aucun document officiel établissant l'appartenance à l'Islam, comment la justice fait-elle pour démontrer que tel ou tel marocain "surpris' en train de rompre le jeûne est musulman et non chrétien, athée ou plus simplement agnostique (croyant en Dieu mais n'appartenant à aucune religion)?
Si j'en juge par ce que je lis sur le forum Islam, nombreux sont ceux qui s'accorde à dire qu'est Musulman celui ou celle qui se soumet aux lois de l'Islam, et plus particulièrement aux 5 piliers. Combien de fois n'ai-je pas entendu ou lu des remarques telles que "si tu mange du porc, bois de l'alcool, ne prie pas et ne fais pas le Ramadan, tu n'es pas Musulman.
Je parie que si l'on fait un sondage auprès des musulmans marocains demandant "est-ce vous concidérez comme Musulman un marocain qui ne jeûne pas durant le ramadan?", la réponse sera très certainement non à une grande majorité... Alors comment dès lors estimer qu'une personne qui mange en public pendant le Ramadan dans un pays où la liberté de culte est formellement garantie puisse être supposé Musulman alors que son comportement indique le contraire?
Bref, est-ce que cette loi est véritablement appliquée telle qu'elle devrait, c'est-à-dire ne pas s'appliquer aux marocains qui ne sont pas "notoirement connus comme appartenant à l'Islam" (notoire = connu pas BEAUCOUP de personnes) ou bien est-ce qu'on l'applique d'office envers tous les marocains, y compris ceux que jamais personne n'a vu aller à la mosquée, prier, jeûner etc.
Et aussi, devant le juge, est-ce à la justice de prouver que l'individu est un Musulman notoire ou bien est-ce à lui de prouver qu'il n'est pas spécialement connu comme musulman?
A noter que le simple fait pour un marocain de rompre OSTENSIBLEMENT le jeûne au maroc le fera NOTOIREMENT connaître comme infifèle, et donc comme n'appartenant pas à l'Islam...
Merci pour vos lumières.
