Question en arabe

typologie

aedem sed aliter
Bladinaute averti
salam

qui peut me dire que signifie les expression suivante je les entend souvent mais j'ai du mal à cerner leur signification exacte dans la vie de tout les jours

lil-ghayat google traduction me donne: trés mais ce mot et parfois preceder de kathir donc cela est redondant dans la phrase à moin qu'il faut comprendre beaucoup trop

natija j'ai trouvé une traduction : resultat est ce correcte ?
 

tajali

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ARABE addâd-s double sens = equivalent pareil et/ou opposer contraire

19v
7 يَا زَكَرِيَّا إِنَّا نُبَشِّرُكَ بِغُلَامٍ اسْمُهُ يَحْيَى لَمْ نَجْعَل لَّهُ مِن قَبْلُ سَمِيًّا
«O Zacharie, Nous t'annonçons la bonne nouvelle d'un fils.
Son nom sera Yahya [Jean]. Nous ne lui avons pas donné auparavant d'homonyme».
...
65 رَّبُّ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا فَاعْبُدْهُ وَاصْطَبِرْ لِعِبَادَتِهِ هَلْ تَعْلَمُ لَهُ سَمِيًّا
Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux.
Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un homonyme
...
82 كَلَّا سَيَكْفُرُونَ بِعِبَادَتِهِمْ وَيَكُونُونَ عَلَيْهِمْ ضِدًّا
Bien au contraire! renieront leur adoration et seront pour eux des ???????.





FATA et l union des contraire

George Grigore, « Les contraires – al-ʼaḑdād – dans le Coran et leur équivalence dans les traductions », in Romano-Arabica no. 4. Bucharest: Center for Arab Studies. 2004: 33-46.​


Aḍdād​

(2,093 words)​

(plur. de ḍidd: «mot ayant deux sens opposés»), mots qui, selon la définition des philo- logues arabes, ont deux sens antithétiques, ¶ p. ex. le verbe bāʿa qui peut signifier «vendre» et aussi «acheter» (= is̲h̲tarā);
le mot ḍidd lui-même appartient à la même catégorie, car dans une expression comme lā ḍidda lahu, il n’a pas le sens d’«opposé» mais celui d’«équivalent».
Les aḍdād, de leur point de vue, constituent une classe particulière d’homonymes (al-mus̲h̲tarik, [q.v.]);
la différence est que cette dernière catégorie comprend les groupes de deux mots ayant la même …

Considérée au départ, dans les célèbres articles d'Abel (1884-85), relayé par Freud (1910), comme une aberration linguistique qui ne saurait s'expliquer qu'en tant que scorie d'un stade primitif de l'humanité, l'énantiosémie - le fait de signifier une chose et son contraire - n'a pas beaucoup retenu l'attention des chercheurs. C'est pourquoi la première partie du livre s'attache à montrer qu'il s'agit d'un phénomène courant, comme l'avait déjà reconnu Bergier (1837), aussi bien en français qu'en anglais (ch. 1 et 2). Dans la tradition linguistique arabe, au contraire, l'énantiosémie a fait l'objet d'un grand nombre de lexiques spécialisés qui mettent les données à la portée de tous. Ces données sont interprétées ici dans le cadre de la Théorie des matrices et des étymons, qui renouvelle complètement l'organisation du lexique de l'arabe et des langues sémitiques. Il s'ensuit que l'énantiosémie est abordée au niveau des étymons en non plus des racines, ce qui accroit considérablement l'inventaire des cas. On procède à un inventaire des étymons énantiosémiques (ch. 3), avant de proposer quatre types d'explication du phénomène (ch. 4). Les étymons énantiosémiques sont alors présentés sous forme d'un lexique par ordre alphabétique (ch. 5). Enfin un chapitre est consacré aux radicaux qui, pour l'instant, ne sont pas analysables en étymons mais qui constituent néanmoins des mots à sens contraire (ch. 6).
 
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Bahri, Aïcha. "L'énantiosémie en arabe." Paris 8, 2003. http://www.theses.fr/2003PA082289.

La tradition arabe classique a souligné l'existence d'un vocabulaire caractérisé par une signification opposée ou contradictoire, et qu'elle a appelé les addâd-s. Si les philologues arabes ont tenu à répertorier ce lexique dans des dictionnaires, c'est dans un souci de le conserver comme une richesse linguistique. Il a fallu un temps très long à la pensée occidentale pour se manifester à l'égard de l'énantiosémie. Cette conception nouvellement introduite dans la réflexion occidentale du début du vingtième siècle a avant tout servi une des théories majeures de Freud dans la mesure où l'existence d'une telle entité permet de suturer économiquement une béance de la réflexion entre le langage et l' inconscient. Il n'en demeure pas moins que la coprésence sous le même signifiant de deux contenus opposés pose problème à la linguistique contemporaine. S'agit-il d'une caractéristique exclusive de la langue arabe ? Notre contribution consiste à mettre la lumière sur ce phénomène de sens selon la méthodologie proposée par la théorie de MER. Plusieurs aspects révélés par les travaux entrepris sous le modèle étymon, matrice offre une description linguistique qui permet d'établir des corrélations phonético-sémantiques, permettant ainsi d'élucider des questions qui restent jusque là polémiques comme la polysémie, l'homonymie et l' énantiosémie
Les grammairiens traditionnels soulignaient l'existence en langue arabe d'un vocabulaire caractérisé par une signification opposée ou contradictoire, qu'ils appelaient les adâds (énantiosémies). Ce lexique a été intentionnellement répertorié dans les dictionnaires des philologues arabes pour être préservé comme une richesse linguistique. C’est bien plus tard que les orientalistes réfléchissent à l’énantiosémie. Cette conception, nouvellement introduite dans la réflexion occidentale du XXe siècle, avait d'abord servi une des théories majeures de Freud dans la mesure où l'existence de cette entité comble économiquement le vide dans la réflexion entre langage et inconscient. Néanmoins, la coexistence de deux sens opposés sous un même élément linguistique constitue une contrainte majeure pour la linguistique contemporaine. Est-ce une caractéristique exceptionnelle de la langue arabe ? La présente étude est une tentative de rendre compte de ce phénomène de sens en utilisant la méthodologie proposée par MER. On montre que de nombreux aspects révélés par les analyses effectuées au sein du modèle d'étymon, matrice peuvent être une description linguistique. Il établit des corrélations phontico-sémantiques rendant ainsi compte de certaines questions problématiques, non résolues jusqu'à présent, telles que la polysémie, l'homonymie et l'énantiosémie.

 

tajali

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voir rapport au mot hrm "sacré" = vache rousse


القلوب15 ّ جنود مجندة فما تعارف منها ائتلف وما تناكر منها اختلف15.
(Les cœurs sont semblables à des armées mobilisées:
ceux qui se reconnaissent se lient d’amitié,
ceux qui ne se reconnaissent pas s’opposent.)16

16. Al-Ḫarā’iṭī, Iʿtilāl, p. 216. Al-Ġazālī, Adāb al-ṣuḥba, p. 169, propose une explication détaillée de ce hadith:
«L’affection entre deux individus […] peut aussi avoir lieu par l’affinité caché (al-munāsaba al-bāṭina)
qui provoque (tūǧab) la familiarité (ulfa) et l’accord (muwāfaqa),
car chacun est attiré naturellement vers ce qui lui ressemble.
Les ressemblances sont cachées et ont des causes précises, que les hommes ne peuvent pas voir.»

Comme une langue proprement dite, les signes de la passion amoureuse sont dotés de connotations particulières qui se dérobent aux non-initiés. Sa liste de ʿalāmāt est ensuite divisée en deux parties. Après une première liste de signes,
il signale la présence d’indices contraires (ʿalāmāt mutaḍādda) car deux choses,
qui sont le contraire l’une de l’autre jusqu’à l’extrême, sont en réalité similaires (al-aḍdād andād),

de la même façon que lorsqu’elle fond dans la main, la neige brûle autant que le feu 27.
Les signes de la passion amoureuse se rapprochent donc du langage verbal par la présence de synonymes et de contraires.




Michel Arrivé signale le cas des ad’dâd des grammairiens arabes :
c’est le pluriel de d’did, « mot qui illustre lui-même le phénomène qu’il désigne »
car il signifie à la fois « pareil » et « contraire » (1994, p. 179).
Il semble qu’il s’agisse d’homonymie des contraires.
Et qu’en est-il de l’homonymie en français ?
S’il est logique d’utiliser un même mot pour plusieurs sens par économie de vocabulaire, le fait qu’il s’agisse souvent de sens opposés est intrigant. Par ailleurs, l’existence de synonymes contredit le principe d’économie des homonymes, même si elle apporte une très appréciable variation de nuances. Le phénomène troublant de l’homonymie pourrait peut-être venir conforter la thèse de l’énantiosémie parce qu’il la suscite comme si elle était sous-jacente, prête à s’immiscer dans le langage à la première occasion favorable. L’énantiosémie serait-elle une tendance de la langue, voire l’essence même du langage, plus ou moins visible mais toujours présente ?
 

tajali

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voir exemple de verset avec mot arabe a double sens



Un autre exemple pour ce type de contraires est le nom nidd qt;i- signifie << contraire > et ( semblable >
(sifistaru-, no 106 . 'AnbarT, n" l4).
conform6ment au dogme islamique, soit que I'on attribue a Dieu des << semblables >>, des << egaux >>,
soit qu'on lui attribue des << contraires >>, des << rivaux >>,
cela ne constitue que la negation de son unicite.
Les traductions mettent en evidence un sens ou l'autre, formellement differents,
mais dogmatiquement renfermant la meme idde :

فَلَا تَجْعَلُوا لِلَّهِ أَندَادًا

fa-la tad'alil li-Udhi 'andAfn 2v22)
Ne donnez pas d'egal d Allah (Chouraqui, 35)
Ne donnez pas de rivaux à Dieu (Hamidullah, 4)



etrange un egal a dieu n'est il pas dieu lui meme ?
dieu = dieu

le sens de cette racine Ndd est proche de D

(2:22:21) andādanrivalsفَلَا تَجْعَلُوا لِلَّهِ أَنْدَادًا وَأَنْتُمْ تَعْلَمُونَ
(2:165:8) andādanequalsوَمِنَ النَّاسِ مَنْ يَتَّخِذُ مِنْ دُونِ اللَّهِ أَنْدَادًا يُحِبُّونَهُمْ كَحُبِّ اللَّهِ
(14:30:3) andādanequalsوَجَعَلُوا لِلَّهِ أَنْدَادًا لِيُضِلُّوا عَنْ سَبِيلِهِ
(34:33:17) andādanequalsإِذْ تَأْمُرُونَنَا أَنْ نَكْفُرَ بِاللَّهِ وَنَجْعَلَ لَهُ أَنْدَادًا
(39:8:23) andādanrivalsوَجَعَلَ لِلَّهِ أَنْدَادًا لِيُضِلَّ عَنْ سَبِيلِهِ
(41:9:11) andādanrivalsقُلْ أَئِنَّكُمْ لَتَكْفُرُونَ بِالَّذِي خَلَقَ الْأَرْضَ فِي يَوْمَيْنِ وَتَجْعَلُونَ لَهُ أَنْدَادًا

13v
أَمْ جَعَلُوا لِلَّهِ شُرَكَاءَ خَلَقُوا كَخَلْقِهِ فَتَشَابَهَ الْخَلْقُ عَلَيْهِمْ
Ou donnent-ils à Allah des associés qui créent comme Sa création
au point que les deux créations se soient confondues à eux?
Dis: «Allah est le Créateur de toute chose, et c'est Lui l'Unique, le Dominateur suprême».

 

tajali

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passage interessant sur mafaza (reussite et peril ) et raja'a (craindre et desiré )

2) des mots avec des sens contraires ouverts, relatifs.
ces termes se situent sur un continuum gradud.
par exemple, rafid ioyo,, signifie << avoir peur de quelque chose >> et aussi < d6sirer ardemmnl q""rq", chose >>,

ou ces sens sont dans un continuum :
la peur accompagne toujours le ddsir : la peur de ne pas r6ussir, de ne pas obtenir la chose a-esige, de ne pas s'6lever ii un certain niveau etc. (Sifistan-I, no ll0 . 'AnbdrT, no l0),iui..ri cette relation admet des 6nonc6s comparatifs : avoir plus ou moins peur, ddsirer plus ou moins ardemment.
Dans cette catdgorie, s'inscrivent < les verbes de ceur > qui' par ddfinition, exprimant des realites psychiques, non materielles,
<< posturent objet incertain. cette incertitude ayant paru quelquefois texte qui reflete impossible dans un l'omniscience divine,
les verbes E;;;, ont ete interprdtes conrme exprimant selon les contextes le doute ou la certitude 45).

voir exemple page 39

cette exemple est interessant la traduction n'est pas juste :

57 أُولَئِكَ الَّذِينَ يَدْعُونَ يَبْتَغُونَ إِلَى رَبِّهِمُ الْوَسِيلَةَ أَيُّهُمْ أَقْرَبُ
وَيَرْجُونَ رَحْمَتَهُ وَيَخَافُونَ عَذَابَهُ إِنَّ عَذَابَ رَبِّكَ كَانَ مَحْذُورًا
Ceux qu'ils invoquent, cherchent [eux-mêmes], à qui mieux, le moyen de se rapprocher le plus de leur Seigneur. Ils espèrent Sa miséricorde et craignent Son châtiment. Le châtiment de ton Seigneur est vraiment redouté.


32 وَإِذَا قِيلَ إِنَّ وَعْدَ اللَّهِ حَقٌّ وَالسَّاعَةُ لَا رَيْبَ فِيهَا قُلْتُم مَّا نَدْرِي مَا السَّاعَةُ
إِن نَّظُنُّ إِلَّا ظَنًّا وَمَا نَحْنُ بِمُسْتَيْقِنِينَ
Et quand on disait: «La promesse d'Allah est vérité; et l'Heure n'est pas l'objet d'un doute», vous disiez: «Nous ne savons pas ce que c'est que l'Heure; et nous ne faisions à son sujet que de simples conjectures et nous ne sommes pas convaincus [qu'elle arrivera].
 

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جامع الأضداد​

أن الله جامع الأضداد​


56V لَوْ نَشَاءُ لَجَعَلْنَاهُ حُطَامًا فَظَلْتُمْ تَفَكَّهُونَ

voir sens contraire de bayn à 12 mn
6v94
لَقَد تَّقَطَّعَ بَيْنَكُمْ
وَضَلَّ عَنكُم مَّا كُنتُمْ تَزْعُمُونَ


https://www.youtube.com/watch?v=2SodN7zTXgQ
https://www.youtube.com/watch?v=5pT5SRWJcR0

 
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de passage

I'm just passing through
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salam

qui peut me dire que signifie les expression suivante je les entend souvent mais j'ai du mal à cerner leur signification exacte dans la vie de tout les jours
8
lil-ghayat google traduction me donne: trés mais ce mot et parfois preceder de kathir donc cela est redondant dans la phrase à moin qu'il faut comprendre beaucoup trop

natija j'ai trouvé une traduction : resultat est ce correcte ?
Toi qui disais que les arabes ne connaissent pas leur langue et tu voulais nous expliquer le coran.!!
 

tajali

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double sens de ibada wilaya (amour-haine)



https://www.youtube.com/watch?v=U06tUTp33Kk
https://www.youtube.com/watch?v=eDqmHR88_4w
https://www.youtube.com/watch?v=eDqmHR88_4w
 

tajali

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mawoudah

18 أَوَمَن يُنَشَّأُ فِي الْحِلْيَةِ وَهُوَ فِي الْخِصَامِ غَيْرُ مُبِينٍ
Quoi! Cet être élevé au milieu des parures
et qui, dans la dispute, est incapable de se défendre par une argumentation claire et convaincante?


 

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mot enansioseme : ghabir (mady et baqy) bayn (wasl farq) sarym (nahar layl) soudfa (dhalam nour)

très surprenant
wara'a (khalf amama) basir (moubsir a'ma) jalil (athim 'aqir) mawla (sayid abid) abid est lui meme un enansioseme sirr (ikhfa zahir)

 

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au sujet du double sens de byn????
فَاتَّقُوا اللَّهَ وَأَصْلِحُوا ذَاتَ بَيْنِكُمْ

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Le commun des hommes ne connaît Dieu que par voie négative (bi-l-naqîd),
tandis que l'élite spirituelle Le connaît par la Forme (bi-l-sûra)
selon laquelle Dieu l'a créé. Mais, en fin de compte Ibn 'Arabî juge supérieur le premier mode de connaissance
«car il unit le début à la fin et vers lui il faut nécessairement revenir».
Ce retour s'apparente à la redescente après la montée vers Dieu, vers les hommes mais aussi vers soi-même.
L'adoration mène à la contemplation des réalités divines et supérieures.
Cependant plus le serviteur les voit se refléter en lui-même, plus il reconnaît que ce ne sont pas ses qualités mais celles de Dieu.
Il ne lui reste plus que les qualités propres au serviteur, le contraire des attributs divins: la pauvreté et l'humiliation avant tout.
Mais au-delà de toute qualité, plus l'homme se rapproche de Dieu comme Moïse, plus il perd sa propre trace (§ 52).
Ce voyage est donc bien celui de la perplexité (hayra), puisque l'homme y progresse en découvrant son incapacité foncière à connaître Dieu et à se connaître soi-même. Pourtant c'est de ce voyage que l'auteur dit: «Celui qui voyage en Lui ne gagne que lui-même» tout en affirmant qu'il n'a pas de fin ou même de but (lâ ghâyata lahu) (§ 2).




§ 6. À part son caractère d’« universalité » ou de
« totalité » (51) et son rôle de « protection » (à l’égard
des autres Noms divins), la fonction qui distingue le
Nom Allâh dans l’univers est celle de produire la hayra ,
l’« égarement », la « perplexité », l’« éblouissement »,
en toute chose, là où l’on tente de le connaître ou de le
contempler (52) .


51. Le terme arabe est jam'iyya qui se rattache au nom divin al-Jâmi%

« Celui qui réunit (toute chose) », nom équivalent sous un certain
rapport à celui d 'al-Muhît, l’Enveloppant, dont il a été question dans
une note précédente.

52. On remarquera, encore une fois ici, que le texte identifie
volontairement le Nom et le Nommé. Il en sera encore ainsi dans la
suite.

Pour ce qui est de la hayra , cet effet s’explique par le fait que tout
« connaisseur » autre que Lui-même ne peut atteindre de Lui que
des aspects non-essentiels, contingents et même transitoires, et que
toute connaissance nouvelle à Son sujet, de quelque ordre qu elle soit
d’ailleurs, est un nouveau miracle intellectuel. L’Intellect Premier lui-
même en tant que réalité distincte de l’infinité divine n’achève jamais
la connaissance du Principe dont il procède immédiatement et dont il
reçoit sans cesse les effluves béatifiants ; mais sous un autre rapport,
du fait que l’Intellect est essentiellement identifié en Principe (et cela
se rattache à l’idée d’identité de l’Existence Universelle, Wahdatu-
l-Wujûd ) et qu’il est ainsi « Principe » et non pas « Plntellect », sa
connaissance, éternellement et complètement en acte, est coextensive
à l’infinité principielle, en tant que Connaissance de Soi-même.

Le caractère nécessaire et aussi béatifique de la hayra en matière de
connaissance divine est illustré par la demande que le Prophète adresse
à Allâh : « Mon Seigneur, ajoute-moi un nouvel éblouissement »
(Rabbî zidnî tahayyuran) formule corrélative et au fond équivalente
à : « Mon Seigneur, ajoute-moi une nouvelle science » (Rabbî zidnî
r ilman (Coran, 20, 113)).
 

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Cependant, il convient de souligner l'importance de la perplexité en tant que station de la quête mystique.
Voilà ce qu'en dit Ibn Arabi dans ses Fusûs :
"La bonne voie est que l'homme se dirige vers la perplexité [hayra] ;
il saura alors que la question est perplexité, que la perplexité est ennui et mouvement,
que le mouvement est vie, non immobilité, non mort, et existence, non néanti".

La perplexité indique ainsi la bonne voie que prend le sujet vers la maîtrise de soi et la conquête de sa totalité,
laquelle s'annonce dans l'union avec la femme.
La quête mystique se révèle ici, dans Phantasia, quête féminine, quête d'Aya aimée.


Vers la fin du III e /IXe siècle, le sort mystérieux du fils présumé du onzième imâm jeta la communauté des fidèles dans le désarroi.
L'absence de l'autorité de l'imâm, dans une religion totalement axée sur la figure de celui-ci, plongea les shî'ites dans ce qui est traditionnellement appelé la «période de la confusion ou de la perplexité » (al-hayra).
Même après l'établissement de la thèse officielle de l'Occultation, et donc la fin du «temps de la perplexité »,
le problème posé par l'absence d'autorité suprême, sur le plan temporel bien sûr, mais peut-être plus encore sur le plan spirituel,
resta entier pour les shî'ites imamites qu'on appellera désormais les duodécimains.
C'est la raison pour laquelle, depuis plus d'un millénaire, l'histoire du shî'isme a d'abord été déterminée par les multiples solutions, variables selon les tendances et les époques, visant à combler le vide créé par cette absence.
 
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