La question de dieu chez les arabes

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
Les arabes d'aujourd'hui ont oublié les problèmes intellectuels de leurs ancêtres, rares sont les intellectuels qui réactivent les anciennes questions théologiques décisives et qui sont tombées dans l'oubli mais sont cruciales pour sauver la pensée arabe ankylosée. L’intellectuel arabe s'il ne peut pas poser les vraies questions qui dérangent ne mérite le qualificatif intellectuel, il mérite plutôt le nom de démagogue, utopiste, mais passons.

On entend souvent ces expressions courantes dans le langage quotidien: Dieu dit, Dieu nous dit, Dieu veut,..etc. La question qui se pose est celle-ci : à quoi il pense au juste celui qui prononce le nom de Dieu ? à quoi pense-t- on quand on dit: Dieu ? Voilà une question des plus banales et des plus sérieuses et qui est tombée dans l'oubli, dans l'impensable pour la pensée arabe. Le concept de Dieu est des plus obscurs, des plus abstraits et des plus absurdes pour la raison humaine, comment définir Dieu dés lors que l'on définit comme étant l’être qui échappe à toute définition?! Est-il vrai que face à Dieu on ne peut que rester silencieux, certains prétendent : le mieux, le plus prudent et le plus sage c'est de dire : Dieu et de s’arrêter. Mais alors si l'on veut construire une morale un droit qui se veulent divins, faut se prononcer sur Dieu d'abord. Il serait nécessaire de savoir si Dieu est juste c'est à dire ne peut faire que le bien? de savoir si l'homme est libre et donc responsable ou bien tout est écrit d'avance et que la volonté humaine est déterminée par la volonté divine ? Arrêtons-nous un peu sur ce dernier point. C'est la fameuse question épineuse relative au destin et à la prédestination. Les Qadarites ont vite deviné les conséquences terribles d'une telle affirmation, à savoir: que Dieu a prédéterminé les actions humaines, et que tout est consigné par écrit, que nul ne pourrait sortir du plan préalablement conçu par Dieu depuis l'éternité, en termes plus modernes, nous sommes des automates de Dieu. La tradition raconte que des califes ommeyades se sont servi de la prédestination pour légitimer leur pouvoir et leurs actes qui ont suscité l'opprobre du peuple, les qadarites ont senti que l'adoption de ce dogme au niveau politique signifie la sacralisation du pouvoir en place et qu'ainsi on pourrait de la sorte justifier les crimes les plus odieux du pouvoir au nom de la prédestination divine.

D'autre part si l'on nie la prédestination et qu'on affirme la liberté humaine, que seraient ces entités libres indépendantes de Dieu ?! Si je pose Dieu devant l'homme, l'homme ne fait pas le poids, c'est pourquoi Sartre déclarait que : Si Dieu existe, je ne suis pas libre.
 
Le matérialisme athée déterministe nie aussi totalement la liberté humaine, je pense que la question de la liberté est plus profonde qu'une question scolastique, elle touche à notre conception même du temps, de l' être, de la conscience, accepter la science telle qu'elle est aujourd'hui (en tout cas l'interpretation majoritaire)c'est renoncer à l'âme et au libre arbitre
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Le matérialisme athée déterministe nie aussi totalement la liberté humaine, je pense que la question de la liberté est plus profonde qu'une question scolastique, elle touche à notre conception même du temps, de l' être, de la conscience, accepter la science telle qu'elle est aujourd'hui (en tout cas l'interpretation majoritaire)c'est renoncer à l'âme et au libre arbitre

Il y a quand même plusieurs scientifiques qui croient en la liberté. C’est peut-être pas la majorité, mais c’est pas une poignée d’excentriques. Et c’est pas juste les scientifiques religieux.
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
Le déterminisme scientifique ou philosophique est autre chose que le problème théologique de la prédestination..c'est vrai @Cammix qu'il y a une analogie entre les deux problèmes surtout pour ceux qui considèrent que Dieu est le déterminisme ou les lois de la nature.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Les arabes d'aujourd'hui ont oublié les problèmes intellectuels de leurs ancêtres, rares sont les intellectuels qui réactivent les anciennes questions théologiques décisives et qui sont tombées dans l'oubli mais sont cruciales pour sauver la pensée arabe ankylosée. L’intellectuel arabe s'il ne peut pas poser les vraies questions qui dérangent ne mérite le qualificatif intellectuel, il mérite plutôt le nom de démagogue, utopiste, mais passons.

On entend souvent ces expressions courantes dans le langage quotidien: Dieu dit, Dieu nous dit, Dieu veut,..etc. La question qui se pose est celle-ci : à quoi il pense au juste celui qui prononce le nom de Dieu ? à quoi pense-t- on quand on dit: Dieu ? Voilà une question des plus banales et des plus sérieuses et qui est tombée dans l'oubli, dans l'impensable pour la pensée arabe. Le concept de Dieu est des plus obscurs, des plus abstraits et des plus absurdes pour la raison humaine, comment définir Dieu dés lors que l'on définit comme étant l’être qui échappe à toute définition?! Est-il vrai que face à Dieu on ne peut que rester silencieux, certains prétendent : le mieux, le plus prudent et le plus sage c'est de dire : Dieu et de s’arrêter. Mais alors si l'on veut construire une morale un droit qui se veulent divins, faut se prononcer sur Dieu d'abord. Il serait nécessaire de savoir si Dieu est juste c'est à dire ne peut faire que le bien? de savoir si l'homme est libre et donc responsable ou bien tout est écrit d'avance et que la volonté humaine est déterminée par la volonté divine ? Arrêtons-nous un peu sur ce dernier point. C'est la fameuse question épineuse relative au destin et à la prédestination. Les Qadarites ont vite deviné les conséquences terribles d'une telle affirmation, à savoir: que Dieu a prédéterminé les actions humaines, et que tout est consigné par écrit, que nul ne pourrait sortir du plan préalablement conçu par Dieu depuis l'éternité, en termes plus modernes, nous sommes des automates de Dieu. La tradition raconte que des califes ommeyades se sont servi de la prédestination pour légitimer leur pouvoir et leurs actes qui ont suscité l'opprobre du peuple, les qadarites ont senti que l'adoption de ce dogme au niveau politique signifie la sacralisation du pouvoir en place et qu'ainsi on pourrait de la sorte justifier les crimes les plus odieux du pouvoir au nom de la prédestination divine.

D'autre part si l'on nie la prédestination et qu'on affirme la liberté humaine, que seraient ces entités libres indépendantes de Dieu ?! Si je pose Dieu devant l'homme, l'homme ne fait pas le poids, c'est pourquoi Sartre déclarait que : Si Dieu existe, je ne suis pas libre.

Bonjour,

Le problème Dieu-liberté se pose sur deux plans, qui sont indépendants :

- la possibilité (ou non) de Dieu de prédire l’avenir.

- la dépendance ontologique totale où Dieu nous tiendrait (dit-on).

Historiquement, la plupart des théologiens ont dit que Dieu peut prédire l’avenir. Plus précisément, comme il est hors du temps, il verrait tous les moments de l’histoire, même futurs, simultanément, comme une vaste fresque. À mon avis, cela est incompatible avec l’existence de choix libres. Dieu n’est pas le démon de Laplace.

Quant à l’autre plan, être libre implique l’autonomie, n’être pas totalement contrôlé ou dirigé, et d’une certaine manière être souverain, voire indépendant. Mais selon les croyants, le seul indépendant est Dieu, et s’il ne nous retient pas, nous retomberons illico dans le gouffre du non-être. Les théologiens modernes, certains du moins, disent que Dieu limite sa puissance par amour, par respect pour notre liberté. Cela est beau, mais peu satisfaisant métaphysiquement. L’humain peut-il prendre des initiatives indépendamment de Dieu, ou d’une certaine manière devancer Dieu? Mais alors que devient notre dépendance totale à Dieu? Dieu aurait-il créé des petits dieux échappant à son emprise?
 
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