Et si celui qui succède à Bouteflika s’appelle aussi… Bouteflika ? Oui, vous l’avez bien entendu, un autre Bouteflika pour diriger l’Algérie. Un quatrième mandat ? Non, pas du tout ! Abdelaziz Bouteflika pourrait bel et bien partir et laisser le pouvoir à une autre personne. Or, cette personne pourrait bel et bien s’appeler aussi Bouteflika.
Allez, soyons sérieux. Ce n’est pas une blague ni un sketch ramadanesque. Pour l’heure, ce ne sont que des rumeurs. Mais en Algérie, le pays où est tout géré par des rumeurs et des ballons-sondes, la moindre information qui nous parvient du sérail est à prendre au sérieux, à analyser, à décrypter. Les rapports de force évoluent chaque jour. Hier, donné pour mourant, Abdelaziz Bouteflika ressuscite et revient sur le devant de la scène. En fauteuil roulant, certes, mais revenu sain et sauf. L’homme n’est pas mort. Il est là et il continue à peser, en dépit de sa maladie, sur l’avenir politique de l’Algérie. Un avenir auquel est associé aussi son puissant conseiller, et néanmoins frère, Saïd Bouteflika. Un conseiller dont le rôle « machiavélique », tel qu’il est décri par les sources « officieuses », nous rappelle les intrigues mystérieuses de l’ère du Cardinal Richelieu.