Combien de patients "oubliés" sur des brancards, décédés dans les services d'urgences ? Ce chiffre pourrait atteindre 150 dans toute la France, selon le syndicat SAMU-Urgences de France, dont l'ancien patron n'est autre que l'actuel ministre de la Santé. Dans cet extrait de "Complément d'enquête", son successeur répond à François Braun, qui aujourd'hui qualifie d'"agitateurs" ces urgentistes.
En 2018, le cas d'une patiente retrouvée morte sur un brancard, douze heures après son admission aux urgences, a fait scandale. Un "décès inattendu", selon la terminologie administrative, qui ne serait pas isolé... En décembre et janvier derniers, "on en a toute une litanie qui se succèdent", déplore le Dr Marc Noizet, président du syndicat SAMU-Urgences de France (SUdF).
Un patient "retrouvé en arrêt cardiaque sur le brancard" après y être resté quinze heures ; un homme de 87 ans qui n'a pu être hospitalisé par manque de place, "et qu'on retrouve décédé après dix heures passées sur un brancard, aux urgences" ; un autre encore, énumère-t-il, "retrouvé dans un couloir des urgences, décédé ; ça faisait trente-six heures qu'il y était"...
En 2018, le cas d'une patiente retrouvée morte sur un brancard, douze heures après son admission aux urgences, a fait scandale. Un "décès inattendu", selon la terminologie administrative, qui ne serait pas isolé... En décembre et janvier derniers, "on en a toute une litanie qui se succèdent", déplore le Dr Marc Noizet, président du syndicat SAMU-Urgences de France (SUdF).
Un patient "retrouvé en arrêt cardiaque sur le brancard" après y être resté quinze heures ; un homme de 87 ans qui n'a pu être hospitalisé par manque de place, "et qu'on retrouve décédé après dix heures passées sur un brancard, aux urgences" ; un autre encore, énumère-t-il, "retrouvé dans un couloir des urgences, décédé ; ça faisait trente-six heures qu'il y était"...
Ces cas dramatiques ont été signalés à SUdF dans le cadre du "No dead challenge", une enquête lancée par le syndicat auprès des hôpitaux publics pour recenser les "morts inattendues". Selon ses résultats, 43 décès de ce type ont été déclarés sur deux mois dans 22 départements… mais 79 départements n'ont pas communiqué de chiffre. Le Dr Noizet estime qu'il pourrait atteindre, pour le seul mois de décembre 2022, "au minimum" 100 à 150 dans toute la France."Je pense que le chiffre, si on avait l'exhaustivité, ferait vraiment froid dans le dos."
Dr Marc Noizet, président de SAMU-Urgences de France
dans "Complément d'enquête"