Quotas d’immigration : castaner se dit ouvert à un débat, le rn pas favorable

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Le ministre de l'Intérieur propose de réfléchir à la mise en place de quotas pour certaines formes d'immigration légale, à l'exception du droit d'asile.



Est-ce un ballon d’essai ? Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner propose ce dimanche dans le JDD de mettre en place des quotas pour certains modes d’immigration légale, sauf pour le droit d’asile.
« En matière d’asile, les quotas sont contraires à nos engagements internationaux - et à mon éthique personnelle. Toute demande d’asile doit être examinée, ce qui ne veut pas dire acceptée », déclare-t-il. Ajoutant aussitôt que « la question des quotas pourra être posée dans le cadre du débat pour d’autres modes d’immigration légale ». Le ministre ne précise pas quel type d’immigration pourrait être concerné (familiale, économique, étudiante…).

Réagissant à cette proposition, le porte-parole du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, a fait part de son peu d’enthousiasme. « La politique des quotas, nous n’y sommes pas favorables car elle ne fonctionne pas dans notre pays et je crois même qu’elle est attentatoire à l’esprit républicain », a-t-il asséné sur France Inter.

LIRE AUSSI >Quotas sur l’immigration : pourquoi c’est compliqué à mettre en place

Et de tacler un gouvernement « qui fait de la communication mais la réalité, c’est qu’il ne s’attaque pas aux problèmes de fond sur l’immigration ».
Débat annuel au Parlement
Le maire de Béziers, Robert Ménard, élu à la tête d'une liste d'union des droites en 2014, s'est dit de son côté favorable aux quotas d'immigration légale. « Tout ce qui limitera l'immigration de masse est bienvenu », a-t-il justifié sur BFMTV ce dimanche à la mi-journée.




Vidéo intégrée


BFMTV

@BFMTV

https://twitter.com/BFMTV/status/1140201518374805505

"Tout ce qui limitera l'immigration de masse est le bienvenu." Robert Ménard favorable aux quotas d'immigration légale

37

12:16 - 16 juin 2019

24 personnes parlent à ce sujet

Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité



Mercredi, le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale que le gouvernement organiserait « chaque année un débat au Parlement » sur la politique d’asile et d’immigration. Le premier aura lieu en septembre.
En janvier, le chef de l’Etat Emmanuel Macron avait, dans sa Lettre aux Français, évoqué l’idée d'« objectifs annuels » migratoires qui pourraient être fixés par le Parlement, sans toutefois évoquer le terme de quotas.

Un rapport rédigé en 2009 par Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, avait jugé les quotas « inefficaces », « irréalisables ou sans intérêts ». Il avait aussi estimé que ce mécanisme était synonyme de « fixation unilatérale et opportuniste de contingents d’entrée ».

Un nombre de demandeurs d'asile en hausse

« Veillons aussi à ce que le débat sur l’immigration ne se focalise pas que sur le nombre d’immigrés : parlons aussi de la qualité de l’intégration, c’est prioritaire », a par ailleurs insisté Christophe Castaner dans le JDD....................................



http://www.leparisien.fr/politique/...debat-le-rn-s-y-oppose-16-06-2019-8094447.php
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Pourquoi Emmanuel Macron durcit son discours sur l'immigration

Emmanuel Macron est convaincu que le thème de l'immigration va prendre de l'ampleur avant les prochaines présidentielles. Il considère aujourd'hui que la loi asile immigration de 2018 n'a pas été assez efficace.

Mardi soir, lors d'un dîner avec quelques poids lourds de la majorité, Emmanuel Macron a encore prévenu : "Il faut être très vigilant sur l'immigration. Ce sera le sujet de 2022." Le chef de l'Etat en semble persuadé : la loi asile immigration de Gérard Collomb, adoptée en septembre 2018, ne produit pas les effets escomptés, dans un contexte où son électorat, comme l'a montré le résultat des européennes, se déplace vers la droite. Un de ses proches l'assure : "Il fait une fixette sur l'immigration."

L'influence des sarkozystes

Le lendemain, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Edouard Philippe insistait sur ce point, expliquant qu'il fallait "avoir le courage d'affronter sans fausse pudeur" certains sujets, dont celui de "la pression migratoire". Avant de pointer le nombre de demandeurs d'asile, qui a "baissé de 10% en Europe l'année dernière" mais qui "continue d'augmenter en France d'environ 22%".

Macron est ambiancé par des sarkozystes comme Darmanin et par une administration sécuritaire qui alimente la psychose

Au sein du gouvernement, plusieurs ministres ont plaidé pour que l'exécutif maintienne ses positions sur ce thème régalien de la maîtrise de l'immigration. A commencer par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, venu de la droite. Un proche de Macron décrypte : "Darmanin explique souvent qu'il suffit de regarder la carte électorale et que l'immigration explique le vote partout." Un élu de la majorité le regrette : "Emmanuel Macron pourrait déconstruire ce discours de la peur, mais il est ambiancé par des sarkozystes comme Darmanin et par une administration sécuritaire qui alimente la psychose."

Depuis les Gilets jaunes, Macron remet régulièrement ce sujet sur la table

Le 10 décembre, en pleine crise des Gilets jaunes, il s'emparait, pour la première fois, de la question identitaire : "Je veux aussi que nous mettions d'accord la nation avec elle-même sur ce qu'est son identité profonde, que nous abordions la question de l'immigration." Un mois plus tard, dans sa "lettre aux Français", il évoquait l'idée de quotas d'immigration.

Durant les européennes, il a aussi tenu à faire de la refondation des accords de Schengen un axe central de la campagne de LREM. A la fin du grand débat, alors que ce sujet n'était pas prioritairement abordé par les Français, il a promis un débat annuel à l'Assemblée nationale sur la politique migratoire. Ce sera le cas dès septembre, date à laquelle le calendrier parlementaire sera déjà très chargé. C'est dire l'importance accordée à ce sujet par l'exécutif.

Une demande de la droite... qui effraie dans la majorité

L'annonce de ce rendez-vous annuel répond à une ancienne demande de la droite, ce que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner assume en éludant : "Ce n'est pas parce que la droite le proposait que c'est une mesure de droite", déclare-t-il au JDD. Cette réthorique ne rassure pas tout le monde dans la majorité.

Le vrai sujet, ce n'est pas la maîtrise de l'immigration

Si la plupart des députés LREM ont applaudi le passage du discours de Philippe sur l'immigration, d'autres se disent inquiets. En fin de semaine, le député du Val-d'Oise Aurélien Taché, qui avait déjà contesté la loi asile immigration de Gérard Collomb, a alerté l'un des conseillers ministériels chargés du dossier. "Le vrai sujet, ce n'est pas la maîtrise de l'immigration, souligne-t-il. C'est le logement des réfugiés : 20% des migrants que vous voyez dormir dans la rue, ce sont des gens qui ont obtenu le droit d'asile." Autre contempteur de la ligne dure, Sacha Houlié, député de la Vienne, avertit : "Le débat de septembre nous permettra de faire valoir nos arguments." Un débat qui s'annonce peu consensuel dans la majorité.

le JDD
 
Haut