Qwant junior, le moteur de recherche qui surfe sur la protection des données éducatives

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Nous entendons devenir le point d'entrée, sur Internet, des enfants qui apprennent en s'amusant.

Nous partageons les mêmes valeurs :

la volonté de développer l'appétit de l'enfant dans un esprit éthique, ludique et pédagogique.

À travers cette acquisition, nous entendons devenir le point d'entrée, sur Internet, des enfants qui apprennent en s'amusant. Cela correspond à la volonté de rapprocher les écosystèmes du jeu, de l'éducation et de la pédagogie autour d'un moteur de recherche respectant les données de ses utilisateurs.

Quel est votre modèle économique ?

Notre stratégie est de nous ancrer dans l'écosystème de l'éducation et des loisirs pour la jeunesse, à travers des partenariats avec les éditeurs de services et de contenus pour enfants, comme pour les vidéos avec France TV Éducation, la BNF ou encore Arte.

L'ambition de Qwant Junior est de devenir central dans les usages des enfants sans être financé par la publicité et sans pister les utilisateurs.
Nous avons également une conviction : les parents sont aujourd'hui prêts à payer pour que leurs enfants aient accès à des contenus de qualité.

Sans capitaliser sur les données des utilisateurs, comment créer de la valeur ?

C'est une question complexe à traiter : nous sommes tellement habitués à offrir nos données personnelles, sans jamais avoir conscience de leur valeur, ni de ce que ça implique en retour. Aujourd'hui, toute action sur Internet génère un volume important de données, exploitées par les grandes plates-formes sans qu'elles ne soient jamais restituées aux utilisateurs.

Il est très difficile de trouver l'historique de ses recherches sur un moteur.
Nous pensons pouvoir créer des outils à valeur ajoutée permettant d'en tirer de la valeur et des connaissances, sous le contrôle exclusif des enseignants, des parents, voire des enfants, et sans jamais centraliser de données personnelles sur nos serveurs.


Aujourd'hui, toute action sur Internet génère un volume important de données, exploitées par les grandes plates-formes sans qu'elles ne soient jamais restituées aux utilisateurs.

Comment réagissez-vous à l'autorisation donnée en juin par la DNE (direction du numérique éducatif) du ministère de l'Éducation nationale aux chefs d'établissement d'utiliser les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) en classe ?

La DNE a indiqué qu'il n'y avait pas de réserve générale sur l'usage de ces produits dans l'environnement scolaire car leurs conditions générales d'utilisation et leurs déclarations légales étaient conformes. Il est dommage de ne pas reconnaître que l'objectif initial de ces plates-formes de recherche ou ces réseaux sociaux est de transformer les enfants en futurs utilisateurs de leurs applications.

Sous le prétexte de trouver ces outils bien faits et fonctionnels, l'État leur apporte de futurs utilisateurs et leurs données sur un plateau...
Le dernier espace protégé de ces liens commerciaux aux géants de l'Internet s'ouvre, et sans aucune contrepartie à notre connaissance. C'est d'autant plus inquiétant qu'il existe aujourd'hui en France des ENT [espaces numériques de travail], peut-être pas parfaits, qui peuvent être repositionnés à l'initiative de la DNE, dans lesquels les collectivités ont investi des millions d'euros et offrant des garanties drastiques de confidentialité, notamment sur le profil scolaire des enfants. Ces entreprises sont aujourd'hui mises en concurrence avec les Gafam... qui n'avaient pas besoin de ce coup de main de l'État !
Aller plus loin : Pour la CNIL, "la France doit garder la souveraineté de ses données scolaires"

Comment expliquez-vous qu'une telle consigne puisse être donnée au niveau d'une administration ?

Cet accord sur l'utilisation des Gafam dans les établissements leur permet de jouer sur le ressort puissant de la gratuité et sur une forme de paresse intellectuelle, piège dans lequel nous tombons tous régulièrement.

Les outils existent, ils sont simples d'utilisation et gratuits ! Mais il faut faire attention à ne pas tomber dans le "panneau" et à céder l'essentiel de notre identité, nos données, au cœur des modèles économiques de ces plates-formes.

Cet accord sur l'utilisation des Gafam dans les établissements leur permet de jouer sur le ressort puissant de la gratuité et sur une forme de paresse intellectuelle.



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