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http://www.saphirnews.com/Rachid-Be...-de-l-islam-et-deni-communautaire_a21861.html
Un an après les premiers attentats qui ont bouleversé la société française, que faut-il retenir de ces funestes événements et de leurs conséquences ? Quels messages promouvoir et que préconiser pour construire une société meilleure ? Le point sur Saphirnews avec Rachid Benzine, chercheur associé à l’Observatoire du religieux (Aix-en-Provence) et enseignant, notamment, à la Faculté protestante de Paris. Dernier ouvrage paru : « Le Coran expliqué aux enfants » (Le Seuil, 2013). inShare0 Rachid Benzine est chercheur associé à l’Observatoire du religieux (Aix-en-Provence) et enseigne, notamment, à la Faculté protestante de Paris. La violence qui détruit depuis plusieurs années les grands pays arabes historiques que sont l’Irak et la Syrie a frappé en France, et on peut craindre que des drames identiques à ceux de janvier et de novembre 2015 ne se reproduisent. Daesh, cette organisation théologico-politique qui est, finalement, le produit commun de l’islam obscurantiste cultivé par l’Arabie Saoudite (avatar du wahhabisme) et de l’impérialisme prédateur occidental, fait des émules partout dans le monde, y compris parmi la jeunesse européenne. Les hommes (et même les femmes) qui ont accompli les crimes contre l’humanité que nous avons connus ont presque tous grandi ici en France ou dans la Belgique voisine. Ce sont, d’une certaine manière, des enfants de la France. Ce fait met en exergue l’échec de la France républicaine quant à l’inclusion de toute une partie de sa jeunesse. Il révèle l’ampleur des répercussions dans un monde arabe en voie d’implosion. Il pointe également directement nos conceptions de l’islam. Car c’est bien à partir d’une certaine vision de cette religion que ces crimes ont été pensés, commis et revendiqués. Jacques Derrida disait qu’il ne fallait jamais oublier de rappeler que l’islam n’est pas l’islamisme – on peut ajouter aujourd’hui le jihadisme –, mais que ce dernier s’exerce bien au nom de celui-là, et c’est la grave « question du nom » : « Ne jamais traiter comme un accident la force du nom dans ce qui arrive, se fait ou se dit au nom de la religion, ici au nom de l’islam. »
Un an après les premiers attentats qui ont bouleversé la société française, que faut-il retenir de ces funestes événements et de leurs conséquences ? Quels messages promouvoir et que préconiser pour construire une société meilleure ? Le point sur Saphirnews avec Rachid Benzine, chercheur associé à l’Observatoire du religieux (Aix-en-Provence) et enseignant, notamment, à la Faculté protestante de Paris. Dernier ouvrage paru : « Le Coran expliqué aux enfants » (Le Seuil, 2013). inShare0 Rachid Benzine est chercheur associé à l’Observatoire du religieux (Aix-en-Provence) et enseigne, notamment, à la Faculté protestante de Paris. La violence qui détruit depuis plusieurs années les grands pays arabes historiques que sont l’Irak et la Syrie a frappé en France, et on peut craindre que des drames identiques à ceux de janvier et de novembre 2015 ne se reproduisent. Daesh, cette organisation théologico-politique qui est, finalement, le produit commun de l’islam obscurantiste cultivé par l’Arabie Saoudite (avatar du wahhabisme) et de l’impérialisme prédateur occidental, fait des émules partout dans le monde, y compris parmi la jeunesse européenne. Les hommes (et même les femmes) qui ont accompli les crimes contre l’humanité que nous avons connus ont presque tous grandi ici en France ou dans la Belgique voisine. Ce sont, d’une certaine manière, des enfants de la France. Ce fait met en exergue l’échec de la France républicaine quant à l’inclusion de toute une partie de sa jeunesse. Il révèle l’ampleur des répercussions dans un monde arabe en voie d’implosion. Il pointe également directement nos conceptions de l’islam. Car c’est bien à partir d’une certaine vision de cette religion que ces crimes ont été pensés, commis et revendiqués. Jacques Derrida disait qu’il ne fallait jamais oublier de rappeler que l’islam n’est pas l’islamisme – on peut ajouter aujourd’hui le jihadisme –, mais que ce dernier s’exerce bien au nom de celui-là, et c’est la grave « question du nom » : « Ne jamais traiter comme un accident la force du nom dans ce qui arrive, se fait ou se dit au nom de la religion, ici au nom de l’islam. »