Diana Eltahawy, spécialiste de la Libye à Amnesty International, a récolté des témoignages des Africains sub-sahariens en Libye qui souffrent de discrimination et de racisme.
Lorsque le colonel Kadhafi était au pouvoir, ils risquaient dêtre arrêtés, placés en détention illimitée, soumis à la torture ou à dautres formes de mauvais traitements, et exploités.
Loin de changer leur situation, la «révolution du 17 Février», en 2011, les a exposés à des violations similaires. En fait, leur situation est sans doute encore plus précaire à lheure actuelle compte tenu du vide sécuritaire, de la facilité à se procurer des armes et de la prolifération des milices armées agissant en toute impunité en dehors du cadre de la loi. Les ressortissants étrangers sont désormais à la merci de nimporte quelle milice les ayant placés en détention, n'ont pas accès à la justice et ne bénéficient daucun recours pour les violations subies.
Détenus battus et torturés
David (son nom a été changé), Nigérian de 42 ans, a expliqué à Amnesty International comment, une nuit daoût 2011, un groupe d'hommes armés en tenue militaire sont entrés chez lui sans présenter de mandat et lont frappé à coups de bâton et de crosse de fusil. Ils lui ont ensuite tiré une balle dans la jambe.
Il a de nouveau été battu en détention. Il sest souvenu comment, une nuit de décembre 2011, il a été traîné hors de son lit par un groupe de gardiens, menotté, suspendu à un portail métallique et frappé à coups de tuyaux.
David continue à languir en prison, sans pouvoir sentretenir avec sa famille. «Jai vécu et travaillé dans de nombreux pays, mais la Libye daujourdhui est pire que tout», a-t-il affirmé. «Ici, on ne sait pas qui appartient à la police ou aux bandes armées, et il n'y a personne pour vous aider.»
Dans un autre centre de détention, un Tchadien nous a montré son dos couvert de cicatrices, qui résultaient selon ses dires de coups de bâton et de tige métallique datant de mars 2012. Il a expliqué que cétait sa punition pour avoir essayé de séchapper. Ses codétenus ont également déclaré que les gardiens les frappent parfois pour des «fautes» telles que solliciter des soins médicaux, se plaindre du manque dhygiène ou demander ce qui va leur arriver.
Un groupe de détenus a raconté quun Nigérian a été battu à mort au centre début mai 2012.
Bien que les violences et abus infligés aux ressortissants étrangers en Libye soient avérées, des gens continuent à sy rendre, par désespoir et parce quils veulent échapper à la persécution ou à la pauvreté.
Migrants exposés à toutes sortes de dangers
Dans le sud de la Libye, des résidents et des représentants des autorités ont indiqué que de nouveaux arrivants entrent chaque jour sur le territoire par les frontières du sud, qui sont poreuses et très peu contrôlées. Ils utilisent deux itinéraires principaux: par Sabha pour ceux qui viennent dAfrique de lOuest, ou par Kufra pour ceux qui arrivent dÉthiopie, de Somalie et du Soudan.
Des migrants ont parlé à Amnesty International de leur long et dangereux périple.
Certains ont dit avoir été abandonnés au milieu du désert par des passeurs. Sans boussole, à des kilomètres de la ville la plus proche, ils ont été obligés de terminer leur trajet à pied sous un soleil ardent.
.......
Amnesty
Juin 2012
Lorsque le colonel Kadhafi était au pouvoir, ils risquaient dêtre arrêtés, placés en détention illimitée, soumis à la torture ou à dautres formes de mauvais traitements, et exploités.
Loin de changer leur situation, la «révolution du 17 Février», en 2011, les a exposés à des violations similaires. En fait, leur situation est sans doute encore plus précaire à lheure actuelle compte tenu du vide sécuritaire, de la facilité à se procurer des armes et de la prolifération des milices armées agissant en toute impunité en dehors du cadre de la loi. Les ressortissants étrangers sont désormais à la merci de nimporte quelle milice les ayant placés en détention, n'ont pas accès à la justice et ne bénéficient daucun recours pour les violations subies.
Détenus battus et torturés
David (son nom a été changé), Nigérian de 42 ans, a expliqué à Amnesty International comment, une nuit daoût 2011, un groupe d'hommes armés en tenue militaire sont entrés chez lui sans présenter de mandat et lont frappé à coups de bâton et de crosse de fusil. Ils lui ont ensuite tiré une balle dans la jambe.
Il a de nouveau été battu en détention. Il sest souvenu comment, une nuit de décembre 2011, il a été traîné hors de son lit par un groupe de gardiens, menotté, suspendu à un portail métallique et frappé à coups de tuyaux.
David continue à languir en prison, sans pouvoir sentretenir avec sa famille. «Jai vécu et travaillé dans de nombreux pays, mais la Libye daujourdhui est pire que tout», a-t-il affirmé. «Ici, on ne sait pas qui appartient à la police ou aux bandes armées, et il n'y a personne pour vous aider.»
Dans un autre centre de détention, un Tchadien nous a montré son dos couvert de cicatrices, qui résultaient selon ses dires de coups de bâton et de tige métallique datant de mars 2012. Il a expliqué que cétait sa punition pour avoir essayé de séchapper. Ses codétenus ont également déclaré que les gardiens les frappent parfois pour des «fautes» telles que solliciter des soins médicaux, se plaindre du manque dhygiène ou demander ce qui va leur arriver.
Un groupe de détenus a raconté quun Nigérian a été battu à mort au centre début mai 2012.
Bien que les violences et abus infligés aux ressortissants étrangers en Libye soient avérées, des gens continuent à sy rendre, par désespoir et parce quils veulent échapper à la persécution ou à la pauvreté.
Migrants exposés à toutes sortes de dangers
Dans le sud de la Libye, des résidents et des représentants des autorités ont indiqué que de nouveaux arrivants entrent chaque jour sur le territoire par les frontières du sud, qui sont poreuses et très peu contrôlées. Ils utilisent deux itinéraires principaux: par Sabha pour ceux qui viennent dAfrique de lOuest, ou par Kufra pour ceux qui arrivent dÉthiopie, de Somalie et du Soudan.
Des migrants ont parlé à Amnesty International de leur long et dangereux périple.
Certains ont dit avoir été abandonnés au milieu du désert par des passeurs. Sans boussole, à des kilomètres de la ville la plus proche, ils ont été obligés de terminer leur trajet à pied sous un soleil ardent.
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Amnesty
Juin 2012