racisme primaire au sein des pompiers bruxellois!

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Racisme au Siamu : "Je n’ai jamais fait allusion aux SS"
El Massaoudi Sarra
Publié le mardi 14 janvier 2020 à 08h09 - Mis à jour le mardi 14 janvier 2020 à 09h50

L’adjudant à l’origine du message jugé raciste par le PTB et Ecolo donne sa version des faits.
Créer une "panzer division pour Molenbeek". C’est ce qu’a proposé sur Facebook un sous-officier des pompiers de Bruxelles le 30 décembre dernier. "Il cite une division des SS connue pour avoir commis plusieurs massacres et crimes de guerre. On ne peut accepter une telle banalisation de propos racistes", ont réagi dans nos pages les députés PTB et Ecolo Petya Obolensky et Hicham Talhi. L’adjudant en question tient aujourd’hui à donner sa version des faits et est prêt à l’expliquer dans toutes les langues : "Je ne suis pas raciste !"
"Jamais je n’ai fait allusion aux SS et je n’ai à aucun moment parlé de couleur de peau, de confession religieuse ou de nationalité. J’ai toujours fait mon travail dans le respect et au service des autres"
, assure-t-il. Pour le pompier, "panzer" est la traduction allemande du mot "char". "J’aurais pu dire qu’il faut des blindés ou des para-commandos, le message est le même : la manière dont on est reçu dans certains quartiers n’est pas normale et personne ne fait rien. Mais c’était juste une boutade, je ne visais personne en particulier : une crapule est une crapule, peu importe d’où elle vient."
Pas de référence au nazisme donc mais, alors pourquoi avoir choisi le terme allemand ? "Parce que je suis un vieux de 61 ans et que c’est quelque chose avec lequel on a toujours rigolé. Vous savez, on fait un métier difficile et on est ensemble 24 heures d’affilée, on a besoin d’en rire pour décompresser." Le pompier dénonce une escalade des violences dans certains quartiers bruxellois. "Depuis cinq ou six ans, des voyous n’arrêtent pas de nous caillasser à Molenbeek et Anderlecht. J’ai l’impression qu’ils copient ce qui se passe en France. Ce sont ces comportements que j’ai voulu dénoncer pour que mes jeunes collègues n’aient pas à les subir à l’avenir."
Sept de ses collègues ont d’ailleurs rédigé une lettre de soutien à son égard à l’attention de leur hiérarchie. En fin de carrière, l’adjudant se dit tout à fait conscient qu’il faut condamner le racisme. Il sera prochainement convoqué par sa hiérarchie pour s’expliquer. "Ce message ne représente pas les valeurs du Siamu. Les pompiers aident tout le monde, sans distinction", précise le porte-parole des pompiers de Bruxelles Walter Derieuw.
"On n’est pas rue de Brabant"
Parallèlement à l’adjudant d’Anderlecht, plusieurs pompiers ont également souhaité témoigner. "Il est loin d’être le pire, c’est même celui qui accueille le plus de pompiers d’origine maghrébine dans sa compagnie." Tous dénoncent en revanche un racisme structurel au sein du Siamu. "C’est tellement courant que même les personnes qui ne le sont pas postent ce genre de message." Les exemples cités sont nombreux : regards de travers, "bougnoules" et "macaques", "ils me rabaissaient constamment", "ils ne rajoutent pas les collègues maghrébins dans les groupes Whatsapp".
"Dès qu’il y a trois Arabes dans un service, ils parlent de compagnie ghetto. Et puis, ils se plaignent en disant que le Siamu, ça va être comme la Stib, rempli de Marocains. Quand ils voient trois ou quatre Arabes ensemble, ils demandent si on se croit rue de Brabant."
Les pompiers pointent l’inaction de leur hiérarchie.
"Un collègue a tenu des propos racistes à mon égard avant de m’agresser physiquement devant témoins. La hiérarchie lui a permis de choisir sa sanction : changer de compagnie ou réduire son salaire pendant trois mois. Est-ce qu’on peut appeler ça une punition ?"
"Il est important de dire que la majorité des pompiers fait bien son boulot, sans distinction. Mais il est temps d’agir pour lutter contre la minorité qui se croit tout permis"
, concluent-ils.
 
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