Le 26 juin dernier, les députés Eric Diard et Eric Poulliat présentaient un rapport d’information sur les services publics face à la radicalisation. Fruit des travaux d’une mission d’information créée le 2 octobre 2018, ce rapport est très inquiétant. Mais l’inquiétude n’est pas là où on l’attendrait. Mizane.info a pris connaissance de l’intégralité de ce rapport. Retour détaillé sur les dérives d’une doctrine d’état.
Depuis la vague d’attentats qui a frappé la France en 2015, les Français savent que leur pays est une cible potentielle du terrorisme d’organisations comme Daesh.
La perspective que des Français aient pu être embrigadés pour commettre des attentats dans leur propre pays a ouvert une brèche dans la conscience publique.
Le risque de subir de nouvelles frappes a justifié des orientations sécuritaires, des décisions politiques, et des mesures législatives prises dans le cadre de l’état d’urgence dont on sait aujourd’hui qu’il fut le théâtre de nombreuses dérives.
Comment comprendre les motivations des « djihadistes » ? Comment prévenir leur passage à l’acte ? Est-ce seulement possible ?
Toutes ces questions légitimes hantent l’esprit des politiques, des législateurs et des chercheurs qui se sont penchés sur le sujet.
L’un des mots-clés de cette hantise est le terme désormais consacré de « radicalisation ».
Le mot désignerait le processus qui mènerait un individu à devenir progressivement violent dans ses opinions et ses rapports sociaux jusqu’à basculer, à terme, dans une fuite en avant criminelle.
La radicalisation dans les services publics : une non réalité statistique
Investi et introduit dans la langue médiatique en usage sur la question de la violence, la radicalisation est une notion réservée quasi-exclusivement à la désignation de la violence dite djihadiste ou islamiste. Tout comme le terrorisme.
Il y a là un choix politique que nous avons traité dans le passé et sur lequel il faudra sans doute revenir.
Pour identifier la radicalisation, il faut la connaître pour ce qu’elle est, afin de la distinguer de ce qu’elle n’est pas.
Aussi, la rédaction et la présentation du dernier rapport d’information sur les services publics face à la radicalisation devait revêtir pour le public le plus grand intérêt.
Que nous apprend donc le rapport des députés Diard et Pouillard ?
Premier élément factuel et catégorique : la radicalisation n’est pas une réalité statistique dans les services d’état étudiés par le rapport à savoir la police, la gendarmerie, l’armée (tous corps confondus), les pompiers, etc. A l’exception notable des prisons, pour des raisons évidentes tenant à la criminalisation des détenus, les cas désignés sous le vocable de radicalisés sont rares, de l’aveu même des auteurs du rapport.
Cet élément central devrait être suffisant à prouver en quel sens le contenu du rapport est éminemment orienté, les propositions émises par les députés Diard et Pouillard ne relevant pas d’une prescription qui découlerait elle-même d’une description.
Depuis la vague d’attentats qui a frappé la France en 2015, les Français savent que leur pays est une cible potentielle du terrorisme d’organisations comme Daesh.
La perspective que des Français aient pu être embrigadés pour commettre des attentats dans leur propre pays a ouvert une brèche dans la conscience publique.
Le risque de subir de nouvelles frappes a justifié des orientations sécuritaires, des décisions politiques, et des mesures législatives prises dans le cadre de l’état d’urgence dont on sait aujourd’hui qu’il fut le théâtre de nombreuses dérives.
Comment comprendre les motivations des « djihadistes » ? Comment prévenir leur passage à l’acte ? Est-ce seulement possible ?
Toutes ces questions légitimes hantent l’esprit des politiques, des législateurs et des chercheurs qui se sont penchés sur le sujet.
L’un des mots-clés de cette hantise est le terme désormais consacré de « radicalisation ».
Le mot désignerait le processus qui mènerait un individu à devenir progressivement violent dans ses opinions et ses rapports sociaux jusqu’à basculer, à terme, dans une fuite en avant criminelle.
La radicalisation dans les services publics : une non réalité statistique
Investi et introduit dans la langue médiatique en usage sur la question de la violence, la radicalisation est une notion réservée quasi-exclusivement à la désignation de la violence dite djihadiste ou islamiste. Tout comme le terrorisme.
Il y a là un choix politique que nous avons traité dans le passé et sur lequel il faudra sans doute revenir.
Pour identifier la radicalisation, il faut la connaître pour ce qu’elle est, afin de la distinguer de ce qu’elle n’est pas.
Aussi, la rédaction et la présentation du dernier rapport d’information sur les services publics face à la radicalisation devait revêtir pour le public le plus grand intérêt.
Que nous apprend donc le rapport des députés Diard et Pouillard ?
Premier élément factuel et catégorique : la radicalisation n’est pas une réalité statistique dans les services d’état étudiés par le rapport à savoir la police, la gendarmerie, l’armée (tous corps confondus), les pompiers, etc. A l’exception notable des prisons, pour des raisons évidentes tenant à la criminalisation des détenus, les cas désignés sous le vocable de radicalisés sont rares, de l’aveu même des auteurs du rapport.
Cet élément central devrait être suffisant à prouver en quel sens le contenu du rapport est éminemment orienté, les propositions émises par les députés Diard et Pouillard ne relevant pas d’une prescription qui découlerait elle-même d’une description.