Erolisk
VIB
La crise installée
Un déficit de 20 millions de DH par semaine!
La baisse de 11% du trafic creuse le déficit d’un mois à l’autre
La facture carburant augmente de 42%
Baisse de trafic, concurrence...
Le syndicat sursoit à ses revendications
Driss Benhima, président de RAM, s’est réuni hier matin avec les représentants des centrales syndicales. Objectif: analyser la conjoncture et la situation financière de la compagnie. Au terme de cette réunion, il a été convenu de reporter le dialogue social au-delà de 2011
Royal Air Maroc traverse une zone de turbulences. La compagnie nationale connaît les pires moments de son histoire. Elle enregistre des pertes sèches estimées à 20 millions de DH par semaine! Des pertes qui menacent les fondamentaux de l’entreprise.
Mais comment on en est arrivé à ce stade? En fait, selon RAM, «des facteurs exogènes très lourds impactent de manière grave la situation financière de la compagnie».
Une situation qui remonte au début des événements géopolitiques, survenus dans le monde arabe. Par facteurs exogènes, la compagnie entend surtout le printemps arabe qui a considérablement impacté le trafic dans la région.
Mais il n’y a pas que la géopolitique, la conjoncture difficile s’explique aussi par le renchérissement du prix du baril. Le compte d’exploitation (2010-2011) de la compagnie avait tablé sur un prix plancher budgétisé à 81 dollars le baril. Or, l’or noir a flirté il y a quelques semaines avec les 125 dollars. La moyenne sur les derniers mois le situerait autour de 115 dollars. Ce qui a entraîné une hausse de 42% de la facture carburant de RAM.
Côté trafic, RAM a enregistré une baisse de 11% durant le mois de mai. Les prévisions de la compagnie annoncent une baisse du même ordre sur le mois de juin.
Outre la conjoncture, le kérosène et le printemps arabe, la compagnie attribue «l’érosion» du trafic «à la concurrence intensifiée des low-cost». Lorsque l’Etat a libéralisé le ciel, il n’a pas tenu compte des intérêts du transporteur aérien, répète-t-on à l’envi.
La concentration massive de la concurrence (Air Arabia, Jet4you, Easyjet ou encore Ryanair) sur le hub de Casablanca est vivement contestée. Une situation qui remonte à 2008-2009, date à laquelle la compagnie a enregistré les premiers fléchissements du trafic suite à l’open sky.
«L’Etat aurait dû imposer aux nouveaux entrants de s’installer dans des zones touristiques telles que Marrakech, Essaouira, Dakhla, Ouarzazate ou encore Errachidia», explique un syndicaliste. La plupart des pays où s’activent les low-cost imposent des aéroports secondaires ou de provinces éloignées pour désenclaver et arroser l’arrière-pays, précise-t-il.
Un déficit de 20 millions de DH par semaine!
La baisse de 11% du trafic creuse le déficit d’un mois à l’autre
La facture carburant augmente de 42%
Baisse de trafic, concurrence...
Le syndicat sursoit à ses revendications
Driss Benhima, président de RAM, s’est réuni hier matin avec les représentants des centrales syndicales. Objectif: analyser la conjoncture et la situation financière de la compagnie. Au terme de cette réunion, il a été convenu de reporter le dialogue social au-delà de 2011
Royal Air Maroc traverse une zone de turbulences. La compagnie nationale connaît les pires moments de son histoire. Elle enregistre des pertes sèches estimées à 20 millions de DH par semaine! Des pertes qui menacent les fondamentaux de l’entreprise.
Mais comment on en est arrivé à ce stade? En fait, selon RAM, «des facteurs exogènes très lourds impactent de manière grave la situation financière de la compagnie».
Une situation qui remonte au début des événements géopolitiques, survenus dans le monde arabe. Par facteurs exogènes, la compagnie entend surtout le printemps arabe qui a considérablement impacté le trafic dans la région.
Mais il n’y a pas que la géopolitique, la conjoncture difficile s’explique aussi par le renchérissement du prix du baril. Le compte d’exploitation (2010-2011) de la compagnie avait tablé sur un prix plancher budgétisé à 81 dollars le baril. Or, l’or noir a flirté il y a quelques semaines avec les 125 dollars. La moyenne sur les derniers mois le situerait autour de 115 dollars. Ce qui a entraîné une hausse de 42% de la facture carburant de RAM.
Côté trafic, RAM a enregistré une baisse de 11% durant le mois de mai. Les prévisions de la compagnie annoncent une baisse du même ordre sur le mois de juin.
Outre la conjoncture, le kérosène et le printemps arabe, la compagnie attribue «l’érosion» du trafic «à la concurrence intensifiée des low-cost». Lorsque l’Etat a libéralisé le ciel, il n’a pas tenu compte des intérêts du transporteur aérien, répète-t-on à l’envi.
La concentration massive de la concurrence (Air Arabia, Jet4you, Easyjet ou encore Ryanair) sur le hub de Casablanca est vivement contestée. Une situation qui remonte à 2008-2009, date à laquelle la compagnie a enregistré les premiers fléchissements du trafic suite à l’open sky.
«L’Etat aurait dû imposer aux nouveaux entrants de s’installer dans des zones touristiques telles que Marrakech, Essaouira, Dakhla, Ouarzazate ou encore Errachidia», explique un syndicaliste. La plupart des pays où s’activent les low-cost imposent des aéroports secondaires ou de provinces éloignées pour désenclaver et arroser l’arrière-pays, précise-t-il.