Réactions : l’onde de choc dans le tarn après la mort de rémi, jeune opposant au barrage de sivens

Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions:

Notre-Dame-des-Landes : Circulez y’a rien à voir !
« 200 caméras de la gendarmerie sur le terrain », annonce fièrement Gérard Collomb sur LCI.
Tranquillement, le ministre de l’intérieur assume le fait d’avoir écarté des journalistes professionnels pour montrer au public des images « contrôlées » de l’évacuation des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes.
« Ce que nous voulions, c’est qu’il puisse y avoir de la part des spectateurs un jugement qui soit objectif », déclare notamment le premier flic de France pour justifier cette atteinte à la liberté de la presse.
Sur place nos confrères ont vu ces « collègues » filmer des équipes de journalistes professionnels. Equipés de leurs tenues de sécurité, comme tous les autres CRS, certains de ces gendarmes arboraient des dossards de presse. Ne reculant devant aucun moyen, les gendarmes ont également utilisé des drones qui ont fourni des vues aériennes, mises gracieusement à la disposition des médias.
Lors de leur arrivée sur les lieux, nos confrères (les vrais) ont été parqués en bord de route puis évacués de la zone, sous escorte, avec interdiction de filmer. Certains sont parvenus à regagner la ZAD par des chemins de traverse, ils ont été contrôlés, menacés, interdits d’accès.
Le SNJ France Télévisions condamne très fermement cette dérive qui consiste à fournir, sous prétexte de sécurité, des images « clés en main » et totalement aseptisées des opérations « sensibles » du gouvernement.
Le SNJ France Télévisions regrette qu’en diffusant les images de la gendarmerie, la direction de France Télévisions cautionne indirectement cette censure imposée à nos équipes sur le terrain.
L’Elysée a fait le choix d’une information contrôlée, au mépris de la profession de journaliste, au mépris des citoyens qui ont droit à une information libre et indépendante.
Au moment où le gouvernement lance un projet de loi contre les « fake news », il serait nettement contradictoire qu’il en fabrique lui-même.
Paris, le 11 avril 2018
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Des milliers de personnes rassemblées sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
Des heurts ont éclaté en fin de matinée dimanche, alors que se tient un rassemblement de soutien aux occupants expulsés par les forces de l’ordre.
 

Drianke

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Bilan médical à Notre-Dame-des-Landes

« Depuis le début de la semaine, au moins 148 personnes ont été prises en charge par le groupe médic’ (ce bilan n’est pas exhaustif). Au cours des dernières 48 heures, le groupe médic soigne et prend en charge en continu des personnes blessées pendant les assauts policiers et nous a livré ce bilan (là encore non exhaustif) :
- 23 personnes ont subi des éclats multiples de grenades sur le corps (visage, nuque, torse, jambe, pieds, mains, doigts...) parfois enfoncés de 3 cm dans la chair. Une même personne peut avoir reçu une quinzaine d’éclats. Certaines personnes présentent des signes d’infections suite à ces blessures ;
- 8 personnes avec des hématomes des membres avec des phénomènes de compression dangereux liés à l’utilisation des Lanceurs de balles défensives ;
- 3 personnes avec des atteintes neurologiques (vertiges, céphalées, confusion...) suite aux explosions de grenades ;
- 1 personne atteinte à l’oeil par un éclat de grenade, 3 autres souffrent de baisses d’audition sévères liées à des explosions de grenades..
Sur les postes de soin et lors des déplacements de l’équipe médic’ sur les lieux de charge, il a été constaté l’utilisation d’armes au potentiel létal :
- tirs tendus de grenades diverses ;
- utilisation de grenades avec des charges explosives massives au contact à hauteur d’homme ;
- utilisation massive et continue au niveau d’habitations de gaz à haute concentration toxique : brûlures, nausées, etc. ;
- plusieurs témoignages d’utilisation de gaz incapacitants (deshydratation immédiate, diarrhée, vomissements, confusion, possible abattement...).
Conclusion : La police assassine, cela nous le savons déjà. Des policiers sont hospitalisés suite à l’explosion d’armes qu’ils nous envoient consciemment dessus et en continu depuis plusieurs jours. »
 
ANALYSE. L’expulsion de la Zad de Notre-Dame-des-Landes vire au fiasco

Emmanuel Macron avait promis de faire revenir l’état de droit dans la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Une semaine plus tard, la situation s’est, au contraire, aggravée.

Dès le premier jour de l’opération, la grosse boulette. Et, du même coup, la renaissance d’un bourbier incommensurable. Les zadistes de la ferme des 100-Noms, « très modérés et prêts à se mettre dans les clous de la légalité » selon de multiples sources, sont expulsés. Leur bergerie et leurs cabanes démolies.

Anecdotique ? Non, le lieu est trop emblématique pour nombre de militants écolos et opposants historiques. Une trahison, crie la délégation, composée notamment de zadistes, qui négocie depuis des semaines, des projets d’installations agricoles alternatifs avec la préfète. La révolte gronde. La pluie de grenades de toutes sortes n’arrange rien.
https://www.ouest-france.fr/environ...otre-dame-des-landes-tourne-au-fiasco-5698257
 

Drianke

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À Notre-Dame-des-Landes, les zadistes reconstruisent et transportent une charpente sous les applaudissements

Tout un symbole, une semaine après le début des évacuations.



NOTRE-DAME-DES-LANDES - Dans la zad, la vie continue. Une semaine après le début des expulsions, les occupants de la zone semblent plus déterminés que jamais à y rester. En témoigne le début des reconstructions de certains habitas détruits par les forces de l'ordre.

Dimanche 15 avril, environ 3000 à 4000 personnes se sont massées dans la zad, de Notre-Dame-des-Landes selon une estimation des gendarmes, essentiellement à l'ouest de la D81 où le rassemblement se déroulait, dans la boue et la bonne humeur.

Jérémy, 37 ans, restaurateur, est là depuis trois jours. Il est venu de Rouen pour participer aux opérations de reconstruction et "défendre la Zad coûte que coûte". "Ils ne vont passer des mois et des mois à détruire ce qu'on va reconstruire", dit-il.

Comme lui, des milliers de personnes toutes générations confondues, dont des familles, ont convergé sur le site dimanche pour affirmer leur solidarité. Là, ils ont sorti de terre les milliers de bâtons qui avaient été plantés lors d'une précédente mobilisation, en octobre 2016, avec déjà la promesse de venir les rechercher en cas d'expulsions.

À la ferme de Bellevue, les manifestants ont mangé dans une ambiance champêtre, dansant au son du biniou et de la guimbarde, pique-niquant sur de gros troncs de bois. Côté "Wardine", près de la D81, des stands d'alimentation bordaient le chemin de Suez et certains se reposaient dans les pissenlits, tandis qu'un "camping" improvisé était installé avec plusieurs tentes.

Comme un premier symbole, les manifestants ont reconstruis la charpente du futur "Gourbi", l'un des squats démantelés depuis lundi. Ce "lieu emblématique et collectif" pour les zadistes a déjà détruit quatre fois selon eux..............

https://www.huffingtonpost.fr/2018/...arpente-sous-les-applaudissements_a_23411699/
 

Drianke

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Notre-Dame-des-Landes. La charpente remontée par les Zadistes détruite par les forces de l'Ordre ce matin...

mais que fait la po la popo la police hein?!!!!
 
Ce qui se passe en ce moment à Notre-Dame-Des-Landes met à mal une qualité que le macronisme s’était auto-attribué pour s’affirmer progressiste pendant la campagne de 2017.
Au contraire c est progressiste et éducatif ce que fait notre bien aimé president Macron on ne peut pas s installer partout et faire ce que l on veux ,les zadistes n on rien a y faire qu ils aillent bossé ce seraient mieux au lieu de squatter des terres qui ne leur appartiennent pas .
Quand des roms s installent sur un terrain on finit par les expulser au bout d un certains temps eux cela fait des années qui squattent et on ne leurs a rien dit durant des années
 

Drianke

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M. Macron a exprimé dimanche 15 avril une position sans concession sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes. S’appuyant sur un apparent bon sens et sur de fausses évidences, son discours est viscéralement mensonger. Et dangereux.

Dimanche soir 15 avril, le président de la République, Emmanuel Macron, a répondu longuement aux questions de Jean-Jacques Bourdin, de BFM, et d’Edwy Plenel, de Mediapart. Quelques minutes de ce long échange ont été consacrées à Notre-Dame-des-Landes. Vous pouvez en lire le décryptage complet ici. Ses propos, loin de contribuer à un apaisement nécessaire, annoncent une volonté de recourir encore davantage à la force. Mais les arguments de M. Macron sont très mal fondés, pour ne pas dire mensongers. Décryptage.

« Alors que le projet a été abandonné, les gens continuent à protester. » Non, les zadistes ne protestaient pas après l’abandon du projet d’aéroport en janvier. Au contraire, ils s’en sont réjouis, et depuis, se tournaient vers l’avenir en développant les projets de toutes natures, à base agricole, qui ont été lancés tant bien que mal depuis des années. Ce contre quoi ils se défendent maintenant, c’est contre l’opération militaire qui crée le désordre sur ce territoire.« On a voté un référendum local ». Non, il n’y a pas eu de référendum, et le président de la République, gardien des institutions, devrait le savoir mieux que quiconque. Il y a eu consultation. La différence ? Un référendum est une convocation du peuple souverain, dont la décision, exprimée par le vote, s’impose avec la force de la loi. Une consultation, eh bien, c’est une consultation : on prend l’avis des gens, mais sans que cela ait de conséquence juridique. De surcroît, cette consultation sur le projet d’aéroport était biaisée dans son principe, puisqu’elle ne concernait que les habitants de la Loire-Atlantique, alors que l’aéroport, dit « du Grand ouest » concernait les régions de Pays-de-Loire et de Bretagne, dont les habitants auraient dû participer à la consultation. Si cela n’a pas été fait, c’est parce que les dirigeants de l’époque sentaient bien que le résultat serait négatif.« Pourquoi les gens qui étaient à la ferme des Cent Noms depuis dix ans, ils n’ont jamais voulu créer une de ces formes là ? » [forme collective d’exploitation agricole]. Mais parce que c’était impossible ! Pendant toutes ces années, le territoire et ses habitants étaient en lutte contre le projet d’aéroport et devaient faire face à des menaces récurrentes d’opérations policières. Cela n’aurait eu aucun sens de former un dossier officiel qui aurait été évidemment refusé puisque les terres devaient être occupées par un aéroport.« Je vais avoir moi un projet alternatif, je vais aller m’installer dans votre salon… » Cet apparent bon sens est foncièrement malhonnête, puisque les habitants de la Zad occupent des terres publiques, qui n’ont aucune destination précise depuis plusieurs mois. Il n’y a pas ici d’atteinte à la propriété privée.

Le point d’orgue de la supposée démonstration mérite d’être cité en long : « Et pour nos concitoyens les plus modestes, le retraité, la personne qui paye ses impôts, qui paye pour avoir une maison, qui paye son loyer, paye dignement ses impôts, et l’agriculteur qui paye ses terres… vous pensez que je peux maintenant aller lui expliquer : “Il y a des gens qui ont une idée formidable, une idée fumeuse, ils payent pas les terres, se conforment à aucune règle, produisent du lait sans aucune règle… Les règles de santé publique, c’est pas les leurs, ils ont un projet alternatif, c’est formidable, on paye plus rien, il n’y a plus de règles". Je peux les regarder en face ? » La ficelle est trop grosse : diviser les gens, les petits, qu’ils se jalousent, qu’ils se haïssent entre eux. De la part de celui qui a encore allégé l’impôt sur les grandes fortunes, invoquer l’égalité devant l’impôt est d’un cynisme achevé. Mais ne doutons pas que cela puisse marcher. Il faut donc démonter cet argument. D’abord, il est fort probable que vu la façon de vivre très sobre des habitants de la Zad et leurs faibles revenus monétaires (c’est un choix pour beaucoup d’entre elles et d’entre eux), ils ne sont pas assujettis à l’impôt sur le revenu. Ensuite, s’il s’agit de faire payer les impôts, pourquoi ne pas avoir envoyé 2.500 gendarmes contre la multinationale Amazon — entre autres — qui a longtemps pratiqué une évasion fiscale faramineuse ? Ce n’est que récemment qu’un compromis a été trouvé avec l’administration fiscale, qui reste d’ailleurs secret, et ne nous dit pas ce qu’a effectivement payé Amazon. On attend donc la même férocité de M. Macron à l’encontre de tous ceux qui pratiquent l’évasion fiscale pour un montant évalué par les experts à 60 milliards d’euros par an..........................

https://reporterre.net/Les-mensonges-sanglants-de-M-Macron
 

Drianke

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Une semaine après le début des évacuations, les affrontements entre policiers et zadistes continuent.
2500 gendarmes ont progressivement délogé la plupart des personnes qui occupaient illégalement l'ancienne zone du projet d'aéroport, mais les zadistes sont en train d'être rejoints par des militants venus en découdre alors que l'avenir du site, lui, reste en suspens.
 
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