Comment rédiger des directives anticipées, et quelle valeur ont-elles ?

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la rose et le réséda
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Il s'agit d'un document juridique très simple à rédiger [4]qui permet à une personne d’exprimer ce qu’elle souhaite pour sa fin de vie par rapport aux conditions de la poursuite, de la limitation, de l’arrêt ou du refus de traitement ou d’acte médicaux, pour le cas où cette personne serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté.

Toutes les personnes de 18 ans et plus sont concernées.

Les professionnels de santé sont les mieux placés pour informer sur les directives anticipées et sur la possibilité de désigner une personne de confiance. Cette information concerne toute leur patientèle majeure. Ces directives sont valables sans limite de temps et elles peuvent être corrigées ou annulées à tout moment.

Il ne nécessite aucun recours à un spécialiste (notaire, avocat, greffe...), aucun enregistrement ou document particulier,

Le format de ces directives, par exemple, est libre, mais il est recommandé d'utiliser un des modèles fournis par l'administration. Il en existe deux :

- un pour les personnes en fin de vie ou ayant une maladie grave et un pour les personnes en bonne santé ou n’ayant pas de maladie grave.

A minima, il faut informer son médecin et ses proches que ces directives anticipées existent, et où elles peuvent être retrouvées. Il est aussi possible de les enregistrer dans le dossier médical partagé.

Avec ou sans rédaction de directives anticipées, la discussion autour de la fin de vie est aussi l’occasion de désigner par écrit une personne de confiance [3]. C’est la personne qui est amenée à parler au nom de la personne en fin de vie quand elle ne peut plus s’exprimer et qui sera consultée en premier si cette personne n’a pas rédigé ses directives anticipées ou si elles se trouvaient difficilement accessibles à ce moment. Elle est le porte-parole désigné pour refléter de façon précise et fidèle ses souhaits et sa volonté de la personne en fin de vie. Son témoignage l’emportera sur tout autre témoignage (membres de la famille, proches…).

Le médecin est tenu légalement de respecter les directives anticipées, à 2 exceptions près : 1/le "cas d'urgence vitale", par exemple, si l’on fait un arrêt cardiaque pendant le temps de réflexion ou d'enquête sur ce qui est souhaité, 2/« lorsque les directives anticipées apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale », elles peuvent alors être ignorées.

Sachant que les professionnels de santé, et en particulier le médecin traitant, ont un rôle essentiel pour informer les patients sur leurs droits et les aider à formuler leurs choix, la Haute Autorité de Santé (HAS) met à leur disposition des outils pour faciliter leur démarche. Un guide a ainsi été publié pour les aider à parler des directives anticipées et à accompagner les personnes qui le souhaitent. La HAS propose par ailleurs un document sur la personne de confiance. Ce document explique son rôle, les critères pour la choisir et les modalités de sa désignation et propose un formulaire de désignation.

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