Les réformes qui viennent

mam80

la rose et le réséda
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Les réformes qui viennent
Ces réformes, quelles sont-elles ?

Le gouvernement entretient le flou sur cette question, et dément, en tout ou partie, les révélations qui ont été publiées dans la presse ces derniers jours. Mais, d’un autre côté, ces mêmes révélations sont tout à fait dans la logique de ce qu’avait déclaré Emmanuel Macron avant son élection.


Le point principal est certainement l’abandon des règles nationales, voire des règles de branches dans un certain nombre d’activité, pour donner la priorité aux accords d’entreprises.
Ces accords d’entreprises pourraient décider des motifs de licenciements, du niveau des salaires, du temps de travail (et donc des heures supplémentaires) ou encore laisser le choix à l’entreprise d’user des CDD. De fait, cela aboutirait à créer une Code du Travail « à la carte » pour l’employeur.
Par ailleurs, les indemnités de licenciements seraient plafonnées.
Ces accords pourraient, sans que cela nécessite un accord des syndicats, être soumis directement à l’approbation des salariés de l’entreprise.



De même, une grande réforme de l’assurance chômage est prévue conduisant à une couverture dite « universelle ». Mais, c’est une réforme qui, pour l’OFCE, aboutira dans les faits à baisser les indemnités chômage.

En effet, les allocations de toutes les personnes ayant des trous dans leur parcours, comme par exemple avec quelques jours de battement entre 2 CDD, seraient ainsi diminuées.

Cette diminution pourrait ainsi potentiellement concerner de 20% à 50% des demandeurs d’emplois, son ampleur dépendant alors des paramètres retenus, paramètres qui ne sont pas encore fixés[


.

Enfin, le gouvernement prévoit de supprimer une partie des cotisations sociales (ce qui augmenterait techniquement les salaires) en recourant à une augmentation importante de la CSG, augmentation qui est évaluée aujourd’hui à environ 21 milliards d’Euros, soit 1% du PIB, et qui serait payée par les retraités au-dessus de 1200 euros de pension de retraite.



Si la procédure des ordonnances est bien utilisée, alors ces réformes pourraient être adoptées dès le mois de septembre 2017.

Ces réformes, on peut le constater à travers les projets qui ont « fuité » depuis ces derniers jours, aggravent considérablement la déjà très néfaste loi « Travail » dite aussi Loi El-Khomri.


Des réformes qui ne règleront rien


Au-delà du tour de passe-passe sur les cotisations et la CSG, on voit bien que toutes ces mesures tendent d’une part à fragiliser la positions des salariés face aux employeurs, et c’est le produit de la logique de la négociation dans l’entreprise et non de la négociation collective, et d’autre part à faire baisser le niveau des salaires. Les conséquences ces réformes pourraient, alors, se révéler dramatique tant pour les salariés que pour les entreprises.


La fragilisation de la position des salariés provenant de l’émiettement des négociations entreprises par entreprises aura des implications importantes sur les conditions de travail. Or ces dernières se sont déjà dégradées depuis ces dernières années.

La possibilité pour les entreprises de déterminer dans les faits la durée légale du travail entrainera une baisse des heures supplémentaires, qui – à son tour – entrainera une perte de salaire pour les employés.

La possibilité pour les entreprises de fixer les motifs de licenciements et le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif vont donner aux entreprises la possibilité d’exercer un chantage et à la baisse des salaires (compte tenu de l’existence d’une important volant de chômeurs) et à la dégradation des conditions de travail.


Ces mesures, qui seront évidemment profitables pour les entreprises et leurs actionnaires, se traduiront par une compression de la demande solvable en France.
Or, la demande solvable est aussi comprimée chez nos voisins, de l’Allemagne à l’Espagne, en passant par l’Italie et le Portugal. S


i les profits des entreprises vont profiter de ces réformes, le niveau général d’activité va quant à lui décliner. En effet, le volume de production dépend des anticipations quant à la demande, et de leur mouvement soit à la hausse, soit à la baisse.

Si les entreprises anticipent une stagnation, voire une contraction de cette demande, elles utiliseront les moyens crées par ces réformes pour licencier encore un peu plus.
Ce que va provoquer cette vague de réformes que le gouvernement et le Président entendent rapidement mettre en œuvre, ce sera donc une hausse des profits, une baisse de la demande entraînant de nouveaux licenciements qui, à leur tour feront baisser la demande, entraînant encore plus de licenciements.
Le gouvernement, confronté à cette situation, proposera certainement des nouvelles réformes, aggravant encore plus la situation, au début de 2019…

.../...
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
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Derrière ces réformes, l’ombre de l’Euro et de l’Union européenne


Il n’en reste pas moins qu’en apparence, ces réformes ont une justification.

Les écarts de salaire minimum au sein de l’Union européenne sont énormes:
de 9 à 1 entre la France et la Roumanie et la Bulgarie, de 3,5 à 1 entre la France et la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque et la Slovaquie, de 2 à 2,5 pour 1 par rapport à l’Espagne, au Portugal ;

Le salaire minimum français est supérieur de 10% au niveau de celui du Royaume-Uni et de l’Allemagne mais de plus ces derniers pays ont des dispositions qui permettent aux entreprises, sous certaines conditions, d’embaucher sous le plafond légal. Et ceci ne concerne que les pays qui ont une loi fixant un salaire minimum, ce qui n’est pas le cas de l’Italie et de la Finlande.
Bien entendu, le fait que la productivité du travail soit particulièrement élevée en France compense, en partie, ces écarts. Mais en partie seulement.


Avec le « marché unique », mais aussi la liberté totale des capitaux, les grandes entreprises peuvent développer dans les pays où le coût du travail est très bas des usines dont la productivité se rapproche rapidement de celle des usines en France.

Dès lors, une première constatation s’impose : le « marché unique », qui est l’un des piliers de l’Union européenne, produit une logique de course au « moins disant/moins coûtant » qui se propage dans l’ensemble de l’UE. Si les entreprises bénéficient de cette course, les salariés sont bien entendu les premiers perdants.


La logique du « marché unique » aurait cependant pu être compensée par des mouvements de taux de change, produisant une réévaluation des pays où les coûts sont bas, et une dépréciation des monnaies des pays où les coûts (corrigés par la productivité) sont hauts.

Mais, un tel mécanisme ne peut exister à partir du moment où existe la « monnaie unique », c’est à dire l’Euro.
L’Euro interdit toute modification des taux de changes.

Par ailleurs, les taux d’inflation sont assez différents entre les pays de la zone Euro (l’Union Economique et Monétaire). De ce fait, on constate, de plus, que l’Euro à conduit à l’existence d’un écart de 20% à 25% entre l’Allemagne (qui est la grande bénéficiaire de l’Euro) et la France ou l’Italie.


Le résultat est là : quand on ne peut pas jouer sur le taux de change pour corriger des déséquilibres importants il ne reste plus qu’à faire baisser les salaires.
Telle est la logique, à peine cachée, des réformes que proposent Emmanuel Macron et son Premier-ministre Edouard Philippe.


Pourquoi la « dévaluation interne » est-elle une impasse


On dira cependant que si l’on pouvait faire baisser TOUS les prix (qui sont des coûts pour les entreprises et les consommateurs), alors la baisse des salaires nominaux pourrait se faire à salaires réels constants.

C’est ce que l’on appelle une « dévaluation interne », par comparaison à ce qui se passe quand un pays déprécie sa monnaie.
C’est ce discours que le gouvernement tente de nous vendre en contrebande. Mais, cela n’a jamais eu lieu.

D’une part, il y a des coûts (et des prix) qui sont fixes, et qui ne dépendent pas du gouvernement : les loyers (pour les entreprises et les ménages), les frais financiers. D’autre part, on a des prix (ou des coûts) qui s’ajustent bien moins vite que ne s’ajustent les salaires.

C’est pourquoi, toutes – et je dis bien TOUTES – les tentatives de dévaluation interne ont toujours été bien plus dramatiques.
Pourquoi ?
La raison est simple à comprendre.
Une dépréciation de la monnaie revient à déprécier l’unité de compte d’un pays par rapport aux autres pays. De ce fait TOUS les prix (et tous les coûts) sont dépréciés INSTANTANEMENT par rapport aux autres monnaies.
Il n’y a plus de prix fixes, ou de prix qui s’ajustent lentement qui tiennent.
Mais, on peut objecter que les prix des produits IMPORTES augmentent. C’est vrai.

Mais, que représente cette augmentation ? D’une part, plus de 50% des dépenses des ménages sont liées à des achats de biens et services fabriqués en France, qui eux ne bougent pas. Autrement dit, en terme de budget d’un ménage, si le « Franc » se dépréciait de 10% la hausse des coûts ne serait que de 5%. Mais, là encore, c’est un raisonnement trop simpliste.
En fait, il y a un processus de substitution des productions dites « nationales » aux productions importées qui se met en œuvre.

.../...
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
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Prenons l’exemple de la Russie, dont la monnaie s’est dépréciée de 45% à 60% de fin 2014 à fin 2016.

Si l’on calcule la hausse de l’inflation induite par cette dépréciation (en sachant que la Russie avait, en situation de taux de change stable, une inflation de 6,5% par an), on constate que sur 3 ans les prix se sont accru de 16% au total.
Autrement dit, le rapport entre la dépréciation de la monnaie et la hausse des prix, sur trois ans, a été de 3 à 4 pour 1. Donc, si l’on applique cela à une dépréciation du « Franc », en cas de sortie de l’Euro, de 10%, cela veut dire que l’inflation totale induite par cette dépréciation sur une période de trois ans, pourrait n’être que de 2,5% à 3,3% au total.


Le choix de ces élections législatives
On peut maintenant résumer les arguments.
Les réformes qu’Emmanuel Macron veut imposer se traduiront que ce soit directement ou indirectement par une lourde ponction sur les revenus des travailleurs en France et plus généralement sur les revenus des ménages.

Cette ponction peut être calculée en raison des effets de concurrence induits tant pas le « marché unique » que par l’Euro. On constate alors que pour stabiliser la situation économique de la France, il faudra faire baisser les revenus (et les salaires) de 20% à 25% AU MINIMUM.

C’est ce que ne dit pas Emmanuel Macron, mais que l’on peut déduire de ses engagements européens (et européistes). C’est ici que se joue la cohérence de la politique économique : si l’on ne veut pas toucher à la monnaie unique ALORS une baisse des salaires et des revenus des pensions est impérative du fait de la concurrence entre pays de l’UE.
Cette ponction aura un fort effet dépressif sur l’économie française, et engendrera une nouvelle montée du chômage. Par contre, le taux de profit des entreprises (taux de marge) augmentera, mais sans effet sur une relance ultérieure car ce n’est pas par rapport aux taux de profit passé que se déterminent les directions des entreprises mais par rapport au volume des ventes potentielles dans le futur.

Si l’on avait adopté une autre politique, et à dire vrai il n’y en a pas trente-six, il n’y a QUE la sortie de l’Euro, alors, pour un coût modique en matière d’inflation, nous aurions pu (et l’ensemble des pays du « Sud » de l’Europe qui nous auraient alors suivis) récupérer la majeure partie de l’excédent commercial allemand (environ 200 milliards d’Euros par an) et rétablir non seulement les équilibres ENTRE les pays de l’UE mais aussi les équilibres en France, car cela se serait traduit par une hausse de l’emploi, qui aurait conduit tant à accroitre les recettes des régimes sociaux que les recettes fiscales.

Rappelons à cet effet que les exonérations fiscales (qui sont en partie nécessaires du fait de l’existence de l’Euro) coûtent au budget de l’Etat 83 milliards par an, soit plus de 4% du PIB, soit plus que la totalité du déficit budgétaire !

suite sur http://www.onsaitcequonveutquonsach...nc+les+ordonnances+qui+vont+passer+cet+été+!!

Vous en pensez quoi ?

mam
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]

Le point principal est certainement l’abandon des règles nationales, voire des règles de branches dans un certain nombre d’activité, pour donner la priorité aux accords d’entreprises.
Ces accords d’entreprises pourraient décider des motifs de licenciements, du niveau des salaires, du temps de travail (et donc des heures supplémentaires) ou encore laisser le choix à l’entreprise d’user des CDD. De fait, cela aboutirait à créer une Code du Travail « à la carte » pour l’employeur.
Par ailleurs, les indemnités de licenciements seraient plafonnées.
Ces accords pourraient, sans que cela nécessite un accord des syndicats, être soumis directement à l’approbation des salariés de l’entreprise.

[…]
Ça pourrait être acceptable (et même normal) si les gens avaient le choix de leur patron ou si les gens n’avaient pas l’obligation implicite d’être soumis à un patron. La première option nécessite le plein emploi, et ce n’est pas le cas et ne le sera plus jamais. La deuxième option nécessite un libéralisme à la NKM, revenu base et libéralisation y compris pour les indépendants, et ça n’est pas au programme chez Macron. Il fait une réforme sans prévoir les conditions nécessaires pour que la réforme soit viable, le résultat sera un désastre. Macron a au moins un point commun avec la gauche dont il vient : déconnecté de la réalité.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]

Dès lors, une première constatation s’impose : le « marché unique », qui est l’un des piliers de l’Union européenne, produit une logique de course au « moins disant/moins coûtant » qui se propage dans l’ensemble de l’UE. Si les entreprises bénéficient de cette course, les salariés sont bien entendu les premiers perdants.

[…]
Modulo une faiblesse que je mentionne à la fin, ça c’est une complainte de privilégié, parce que les chômeurs (surtout longue duré), ça fait longtemps qu’ils vivent au niveau du moins‑disant, mais avec aucune possibilité de prendre une place dans une économie faite pour les riches. Le français moyen a autant peur des chômeurs de son propre pays que des roumains, et la ségrégation entre les pays riches de l’UE et les pays pauvres de l’UE, ne résoudra pas plus le problème que la ségrégation entre les français riches et les français pauvre, n’a résolu le problème à l’intérieur du pays. Les deux problèmes sont exactement les mêmes.

Ça ne va pas plaire aux privilégiés, mais dans le principe, cette harmonisation pourrait casser le plafond qui pèse sur la tête des pauvres et des chômeurs en france, parce que leur réalité est plus comparable à celle d’un roumain qu’à celle d’un nanti à temps plein au smic (oui, que ça plaise ou pas, ce sont des nantis en comparaison, sinon il ne les fuiraient pas comme des pestiférés, ils reconnaissent eux‑mêmes être nantis).

On ne triche pas avec l’économie : une répartition ne peut avoir que comme conséquence que les pauvres sont moins pauvres et les riches moins riches. Évidemment, ça ne plait pas aux riches qui se moquent des pauvres et ne s’intéressent à eux que comme alibi quand ça les arrange. Si ces riches avaient bien voulu prêter attention au problème avant, on en serait pas là.

La faiblesse dont je parlais plus haut, c’est que l’UE ne s’occupe toujours pas d’avoir une politique de minimum social Européen. Il faudrait pourtant, parce que sans ça l’harmonisation risque de n’avoir que des effets nuisibles et aucun des effets positifs qu’elle pourrait avoir pour les pauvres.
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
La ministre du Travail envisage de fixer des plafonds moins élevés des dommages et intérêts qu'un salarié peut réclamer durant ses premières années d'embauche, en cas de licenciement abusif.

Elle veut également faciliter les plans de départs volontaires.


Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, l'avait annoncé et elle le confirme après les sept semaines de discussions avec les partenaires sociaux sur la réforme du Code du travail en cours.
Les dommages et intérêts demandés aux prud'hommes en cas de licenciement abusif (sans cause réelle et sérieuse) seront bel et bien plafonnés en fonction de l'ancienneté du salarié.

Mais ses services n'ont toujours pas tranché les montants et attendent probablement l'ultime consultation avec les huit organisations syndicales et patronales, qui se tiendra la semaine du 21 août, tant le sujet est délicat, pour se décider.
Alors que les syndicats réclament des plafonds très élevés, le patronat défend au contraire de bas niveaux. «L'idée est d'être plus offensif sur les premières années d'ancienneté», précise l'entourage de la ministre. Autrement dit, les plafonds des dommages et intérêts augmenteraient moins vite pour les salariés licenciés qui n'ont que quelques années d'ancienneté.
Et ce, pour répondre à l'objectif premier de cette mesure: lever le frein à l'embauche en CDI en donnant plus de prévisibilité aux employeurs sur le montant maximum des dommages et intérêts qu'ils devront payer en cas de licenciement.
Quant à la hausse des indemnités légales pour licenciement, qui suscite la colère du patronat et que les syndicats veulent doubler, le ministère n'a pas non plus décidé du montant. Mais la ministre a précisé, dans une interview au Figaropubliée ce vendredi matin, qu'elle escomptait les «remonter un peu».

Encourager davantage la conciliation entre employeurs et employés
Autre objectif de la réforme: encourager davantage la conciliation entre employeurs et employés lors d'une rupture de contrat de travail en vue de désengorger les conseils des prud'hommes. I

l s'agit, par exemple, les ruptures conventionnelles qui sont aujourd'hui un succès. Le ministère planche notamment sur un régime fiscal et social plus incitatif -par exemple, des exonérations sur les indemnités- en cas de conciliation.

Reste à définir les détails et surtout convaincre Bercy qui cherche coûte que coûte à faire des économies.

Quant aux délais de recours pour saisir les prud'hommes, là encore, le ministère n'a pas tranché tant le sujet divise les partenaires sociaux: il souhaite les harmoniser et, plus controversé, «n'exclut» pas de les réduire. Ce que Muriel Pénicaud, dans la même interview, avait déjà clairement indiqué. De quoi faire grincer des dents du côté des syndicats.

Faciliter les plans de départs volontaires
Parmi les autres mesures, le gouvernement envisage de mettre en place un régime spécifique pour les plans de départs volontaires.

Car, aujourd'hui, «les entreprises qui souhaitent se réorganiser en amont sans départ contraint de l'entreprise, ne disposent pas de tous les outils juridiques nécessaires et sécurisés», constate le ministère.

L'idée serait donc de permettre aux employeurs de conclure des plans de départs volontaires par accord majoritaire. Par exemple, pour renouveler les générations de salariés. Ces plans seraient en outre contrôlés par les services déconcentrés du ministère du travail (Direccte).

Et, «il ne pourra pas y avoir de départs contraints», répète-t-on dans l'entourage de Muriel Pénicaud, pour rassurer les syndicats.


Autant dire que le mois d'août s'annonce chaud pour les équipes du ministère qui entament la rédaction des quelque 150 pages d'ordonnances sur la réforme et devront donc faire des choix éminemment politiques avant fin août. L'objectif est en effet de présenter les textes en Conseil des ministres le 20 septembre, puis de les publier au Journal officiel avant le 25 septembre.

http://www.lefigaro.fr/social/2017/...ce=AM2&utm_medium=email&utm_campaign=Economie

mam
 
ça fait mal à la tête tout ça
la rentrée va être houleuse avec la réforme du travail

Pendant que l'actualité terroriste détourne "providentiellement" l'attention d'une rentré sociale qui s'annonce chaude: le gouvernement commande des grenades lacrymo pour son quinquennat

Prévoyant, le gouvernement commande des grenades lacrymo pour 4 ans
Par Robin Gabaston
Publié le 21/08/2017

Le ministère de l'Intérieur a lancé le 8 août un appel d'offre pour une commande d'un montant de 22 millions d'euros (hors TVA) de "grenades de maintien de l'ordre et moyens de propulsions à retard"

Le gouvernement nommé par Emmanuel Macron se prépare-t-il à un quinquennat socialement agité ? En tout cas, il ne lésine pas - et n'a pas traîné - sur les moyens alloués au maintien de l'ordre. Le ministère de l'Intérieur a lancé le 8 août un appel d'offre pour une commande d'un montant de 22 millions d'euros (hors TVA) de "grenades de maintien de l'ordre et moyens de propulsions à retard" destinée à la police et à la gendarmerie nationales.
.marianne.net

Pas de restrictions budgétaire de ce coté là?
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Si il est chercheur, je suis le Pape.

Il prend à témoins des chiffres du chômage, qui sont des chiffres officiels, qui sont faux.

Il dit que les patrons disent que le problème de l’emploi est d’abord lié aux commandes … des commandes et surtout leur prix, parce que si les commandes étaient gratuites, les commandes ne maqueraient pas. Et le cout du travail se répercute sur le coup des commandes. Il avoue sans le vouloir que le problème est lié au cout du travail répercuté sur le cout des commandes. Et en france on a l’éternel problème de vouloir des prix bas et des salaires élevés.

Il y a deux choses qui prouvent que la flexibilité n’est pas du vent. La première est le travail non‑déclaré qui progresse depuis longtemps, et qu’est‑ce que le travail non‑déclaré si ce n’est du travail flexibilisé à l’extrême, comme il n’y a aucun contrat légal. Mieux vaudrait encore que ces contrats soit contrôlés. La deuxième, c’est le dumping social via les délocalisations, le télétravail et l’importation. Mieux vaudrait encore que ce qui est dépensé à l’extérieur de cette manière, le soit à l’intérieur.

Il parle de la transition énergétique qui serait une mine d’emplois. Mais qui va payer les salaires ? Qui va vouloir dépenser plus pour ça ?

J’espère qu’il n’a pas passé trop de temps sur son étude, parce qu’il a perdu son temps, elle se démonte en une minute. Mais en temps que chercheur, il est peut‑être payé par l’état, et il avait peut‑être besoin de sortir n’importe quoi pour justifier ce salaire.
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Si il est chercheur, je suis le Pape.

Il prend à témoins des chiffres du chômage, qui sont des chiffres officiels, qui sont faux.

Il dit que les patrons disent que le problème de l’emploi est d’abord lié aux commandes … des commandes et surtout leur prix, parce que si les commandes étaient gratuites, les commandes ne maqueraient pas. Et le cout du travail se répercute sur le coup des commandes. Il avoue sans le vouloir que le problème est lié au cout du travail répercuté sur le cout des commandes. Et en france on a l’éternel problème de vouloir des prix bas et des salaires élevés.

Il y a deux choses qui prouvent que la flexibilité n’est pas du vent. La première est le travail non‑déclaré qui progresse depuis longtemps, et qu’est‑ce que le travail non‑déclaré si ce n’est du travail flexibilisé à l’extrême, comme il n’y a aucun contrat légal. Mieux vaudrait encore que ces contrats soit contrôlés. La deuxième, c’est le dumping social via les délocalisations, le télétravail et l’importation. Mieux vaudrait encore que ce qui est dépensé à l’extérieur de cette manière, le soit à l’intérieur.

Il parle de la transition énergétique qui serait une mine d’emplois. Mais qui va payer les salaires ? Qui va vouloir dépenser plus pour ça ?

J’espère qu’il n’a pas passé trop de temps sur son étude, parce qu’il a perdu son temps, elle se démonte en une minute. Mais en temps que chercheur, il est peut‑être payé par l’état, et il avait peut‑être besoin de sortir n’importe quoi pour justifier ce salaire.

des commandes, nos industries en ont

la flexibilité, une foutaise =
tout ça pour mettre un max de gens dans des contrats de mission en commençant par le bâtiment..................

au lieu de les mettre en cdd ou en intérim
et faire disparaître la rémunération de 10 % pour précarité

Quant aux Prud'hommes, pourquoi y aurait il encore des juges,
puisque que le cas par cas n’existera plus
ce ne sera qu'un barême

mam
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
des commandes, nos industries en ont
Oui, mais à des prix qui sont incompatibles avec les salaires minimums exigés. Les pire en la matière, c’est l’extrême‑gauche : 3 000 €/mois quand eux travaillent pour autres, 0 €/mois quand les autres travaillent pour eux. Les commandes, ce sont les consommateurs qui les font, et les mots magiques qui attirent le consommateur, sont : moins cher, solde -80 %, gratuit.

la flexibilité, une foutaise =
tout ça pour mettre un max de gens dans des contrats de mission en commençant par le bâtiment..................
Les contrats de mission, c’est faire travailler les gens quand il y a une demande. Avant, l’offre n’arrivait pas à suivre la demande, alors parler de faire travailler les gens seulement quand il y a une demande, c’était presqu’une blague. Mais l’époque n’est plus la même. Soit la demande n’existe pas, soit la demande existe, mais elle est à des conditions et des prix qui sont incompatibles avec les exigences des contrats de travail. Quand il n’y a pas demande ou que la demande est à un prix trop bas, on paie les gens à crédit ?

au lieu de les mettre en cdd ou en intérim
et faire disparaître la rémunération de 10 % pour précarité
Ça oui, c’est un problème, mais il y a des remarques à faire là aussi. D’abord le consommateur a le plus souvent du mépris pour les précaires, parce que pour lui, précaire = inférieure = mon esclave / mon larbin. Et les 10 % de précarité sont pour les gens qui ont la chance d’avoir des contrats précaires, ceux qui sont encore plus précaires parce que même pas de contrat précaire et simplement rien du tout, il n’y a pas de 10 % pour eux. Le RBU serait plus simple et moins hypocrite.

Quant aux Prud'hommes, pourquoi y aurait il encore des juges,
puisque que le cas par cas n’existera plus
ce ne sera qu'un barême
Je ne sais pas ce que sont devenus les prud’hommes, mais je sais que le recours ne sont pas aussi fréquents qu’ils le devraient ou même que depuis toujours ils laissent passer des choses. Dans un litige avec un employeur, j’avais fait noter qu’il rognait les fiches de pointage comme ça l’arrangeait pour payer en dessous du salaire minimum légal, et les prud’hommes n’ont pas retenu cette faute (ils n’ont retenu que celle du licenciement sans cause réelle ni sérieuse). En marge, payer sous le minimum légal, ce n’est pas le seul que j’ai connu qui le faisait.
 
Dernière édition:

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
eh oui @Hibou57
tout un programme

les pilules auront du mal à passer
mais avec le système d'ordonnances
suffira de mettre un peu de zizanie entre les syndicats

mam

je regrette que tout cela n'attende pas la vraie rentrée des étudiants ( surtout fraîchement diplômé)
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Faute de moyens, :claque: le gouvernement a annoncé la réduction des contrats aidés, un dispositif généralement privilégié pour lutter contre le chômage de masse. Dans les Bouches-du-Rhône, Sylvie, 52 ans, a appris du jour au lendemain que son emploi ne serait pas reconduit.
http://actualites.nouvelobs.com/eco...ia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20170822

Fin des contrats aidés : l'inquiétude des associations
A l’instar des collectivités, le tissu associatif va pâtir à la rentrée du gros coup de rabot sur les contrats aidés, annoncé cet été par le gouvernement.
http://www.lanouvellerepublique.fr/...s-aides-l-inquietude-des-associations-3199301

mam
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
eh oui @Hibou57
tout un programme

les pilules auront du mal à passer
mais avec le système d'ordonnances
suffira de mettre un peu de zizanie entre les syndicats

mam

je regrette que tout cela n'attende pas la vraie rentrée des étudiants ( surtout fraîchement diplômé)
Je précise quand‑même que je ne crois pas aux réformes de Macron, malgré que je pense que des réformes sont nécessaires. Je n’y crois pas, parce qu’il va tout faire à moitié, au lieu d’unifier il va diviser.

Il n’y a que le programme de NKM qui était digne de considération pour moi. Et Macron ne fera pas du NKM, c’est sûr.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Faute de moyens, :claque: le gouvernement a annoncé la réduction des contrats aidés, un dispositif généralement privilégié pour lutter contre le chômage de masse. […]
La question des contrats aidés a son propre sujet qui rentre dans les détails (et où j’ai râlé aussi :desole:). Kaiserin ne croit pas trop aux vertus des contrats aidés, et moi non‑plus, même si on doute pour des raisons différentes mais pas incompatibles.

Le sujet en question est celui‑ci : La fin des contrats aidés/ contrats d'avenir?.
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Je précise quand‑même que je ne crois pas aux réformes de Macron, malgré que je pense que des réformes sont nécessaires. Je n’y crois pas, parce qu’il va tout faire à moitié, au lieu d’unifier il va diviser.

Il n’y a que le programme de NKM qui était digne de considération pour moi. Et Macron ne fera pas du NKM, c’est sûr.

il va diviser c'est certain
mais IL VA LES FAIRE CES REFORMES

on parie une recette avec des fleurs ?

mam
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
C dans l'air

Y a t il des exemples de dérégulation du droit du travail ayant permis de
réduire le chômage et la précarité des salariés ?

Comme il n'y a jamais eu de dérégulation du droit du travail en France, il ne peut y avoir d'exemple.

M^me Hollande a reculé et a fait une déclaration aujourd'hui : une petite mise en garde pour son poulain


mam
 
Dernière édition:
C dans l'air
Y a t il des exemples de dérégulation du droit du travail ayant permis de
réduire le chômage et la précarité des salariés ?

Comme il n'y a jamais eu de dérégulation du droit du travail en France, il ne peut y avoir d'exemple.mam
Si les personnes supposées compétentes interrogées dans C à vous ont répondu "non" c'est pas parce qu'il n' y a jamais eu de dérégulation en France...
Je pense que vous pouvez élargir à toute l'Europe! et là il y a eu des dérégulation qui n'ont pas profité aux salariés...
En plus il y a eu des dérégulations en France !
En fait si il y a un bais dans la question c'est : "le chômage et en même temps la précarité des salariés! Voir les travailleurs pauvres en Allemagne ou en Angleterre. qui certes a vu le chômage baisser mais pas forcément à cause de cette dérégulation .

Le probléme c'est que dans le systéme actuel de capitalisme financiarisé si le chômage baissait et que l'on revienne au plein emploi les salaires augmenteraient et cela relancerait l' inflation, les taux d'emprunt ( proche de zéro) augmenteraient à nouveau et cela diminuerait la rémunération du capital...etc hors ceux qui vivent ,enfin qui se gavent, ne veulent pas que cela arrive...si l'on réduit un peu le chômage tous en augmentant la précarité alors le systéme peu perdurer au profit des profiteurs...!
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Si les personnes supposées compétentes interrogées dans C à vous ont répondu "non" c'est pas parce qu'il n' y a jamais eu de dérégulation en France...
Je pense que vous pouvez élargir à toute l'Europe! et là il y a eu des dérégulation qui n'ont pas profité aux salariés...
Déjà, on ne parle pas de dérégulation, mais de réforme ou de simplification. Macron a beaucoup de défauts, mais il n’a jamais proposé de déréglementer.

Ensuite, ce que tu appelles « dérégulation », c’est le consommateur moyen qui l’a mis en place, mais il est tellement stupide qu’il n’a toujours pas compris le lien entre les conditions de la demande et les conditions de l’offre, pas plus qu’il n’ a compris que les conditions de l’offre, c’est ce qui les contrats de travail.

J’ai dis « il n’a toujours pas compris », mais c’est peut‑être qu’il ne veut pas comprendre parce que ça ne l’arrange pas, et qu’il se voit d’abord comme un consommateur avant d’être autre chose, que donc sa volonté comme consommateur passe avant tout le reste.

En plus il y a eu des dérégulations en France !
En fait si il y a un bais dans la question c'est : "le chômage et en même temps la précarité des salariés! Voir les travailleurs pauvres en Allemagne ou en Angleterre. qui certes a vu le chômage baisser mais pas forcément à cause de cette dérégulation .
Logique, comme le consommateur moyen veut plus, moins cher et qu’il est contre le RBU.

Le probléme c'est que dans le systéme actuel de capitalisme financiarisé si le chômage baissait et que l'on revienne au plein emploi les salaires augmenteraient et cela relancerait l' inflation, les taux d'emprunt ( proche de zéro) augmenteraient à nouveau et cela diminuerait la rémunération du capital...etc hors ceux qui vivent ,enfin qui se gavent, ne veulent pas que cela arrive...si l'on réduit un peu le chômage tous en augmentant la précarité alors le systéme peu perdurer au profit des profiteurs...!
On parlait déjà de capitalisme à l’époque du plein‑emploi. Quand c’était le plein emploi que les gens faisaient trop d’heures, c’était la faute au capitalisme, quand le problèlme est le chômage, c’est encore la faute au capitalisme.

Tout est toujours la faute au capitalisme, pour la gauche (*), même la prostitution qu’elle défend pourtant comme un droit elle‑même, elle la met sur le dos du capitalisme.

(*) Je suppose que tu l’es, comme tu utilise l’expression « dérégulation ».
 
On parlait déjà de capitalisme à l’époque du plein‑emploi.
On parlait déjà de capitalisme à l’époque du plein‑emploi. Quand c’était le plein emploi que les gens faisaient trop d’heures, c’était la faute au capitalisme, quand le problèlme est le chômage, c’est encore la faute au capitalisme.

Bonjour Hibou
Tu es brillant et cultivé! Pourquoi tu fais mine d'ignorer que le capitalisme a changé de nature depuis l’époque du plein‑emploi. Nous sommes passé d'un capitalisme entrepreneurial à un capitalisme financiarisé.. il y a eu une augmentation de la productivité , mondialisation des échanges ..etc
 

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mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Réforme du travail : ce qui est acté, ce qui reste encore à négocier

Les partenaires sociaux reprennent, ce mardi 22 août, le chemin de la négociation avec le gouvernement pour la dernière fois, dans le cadre de la réforme du Code du travail. Le texte final doit être présenté le 31 août. Certains points sont fixés, d’autres restent encore à négocier.
Synthèse.
Finies les vacances pour Muriel Pénicaud, la ministre du Travail. Un dernier round de concertations s’ouvre ce mardi 22 août avec les syndicats, dans le cadre de la réforme du Code du travail, trois semaines seulement après le vote par le Parlement du projet de loi d’habilitation.

Dans la foulée, le cabinet de la ministre n’a pas chômé : celui-ci a été chargé de rédiger “au propre” les ordonnances déjà abouties, c’est-à-dire les points les plus consensuels, et pouvoir les présenter pendant ces réunions bilatérales, avant une publication du texte final le 31 août et un passage en Conseil des ministres la semaine du 18 septembre.


50% à 70% de la réforme seraient déjà actés d’après Les Echos. Syndicats et patronat auront donc entre 30% et 50% de marge de négociation pendant ce dernier round.

Jusqu’à présent, alors que la fronde sociale de la loi El Khomri est encore dans toutes les mémoires, la concertation avec les partenaires sociaux s’est globalement bien passée. La CGT, qui prévoit une grande journée de mobilisation le 12 septembre prochain, et la CFE-CGC se sont montrés les plus réfractaires.


>> Pour aller plus loin - Retrouvez l’ensemble de nos articles consacrés à la réforme du Travail sur une seule et même page

Pour vous aider à faire le point sur cette réforme, qui peut sembler technique et multiforme pour les non-initiés, nous avons regroupé, ci-dessous, les principales évolutions qui devraient voir le jour et les points qui restent encore aujourd’hui en suspens.


Indemnités prud’homales et indemnités légales de licenciement
C’est sans-doute l’idée la plus sensible de cette réforme. Les contours du plafonnement des indemnités prud’homales sont bien plus clair qu’au lancement de la réforme, en juin dernier. Si le niveau du plafond devrait être tranché lors des négociations à venir, tant la question est délicate pour les partenaires sociaux, on en sait plus pour le plancher : une règle générale d’un demi-mois de dommages et intérêts par année d’ancienneté devrait être instaurée, selon l’AFP.

Par ailleurs, la contrepartie qui était demandée par les syndicats, à savoir l’augmentation des indemnités légales de licenciement, a bien été actée par le gouvernement. Elle devrait se situer autour de 25%, selon des informations de BFM Business (la poire aurait été coupée en deux, entre les syndicats qui demandaient 50%, et le patronat une augmentation a minima).



Renforcement du pouvoir des branches et des entreprises
L’objectif de départ était de permettre aux branches et aux entreprises de déroger plus facilement au Code du travail. Depuis la fin du mois de juin, et le deuxième round des négociations, on connaît dans le détail la manière dont le gouvernement souhaite redistribuer les cartes des domaines du ressort de la branche ou de l’entreprise.

Parmi eux, deux évolutions majeures.

D’abord, le projet de loi prévoit que les branches puissent discuter de l’introduction d’un CDI de chantier, ce contrat très prisé dans le monde du BTP et qui permet d’embaucher pour la durée d’un projet dont on ne connaît pas la fin précise.

Ensuite, et c’est sans-doute le bouleversement le plus important, les branches pourront décider des modalités du CDD (motifs de recours, durée, renouvellement, succession sur un même poste ou avec le même salarié), ce qui était jusque-là le pré carré du Code du travail.

S’agissant de ce qui sera du ressort des entreprises et ce qui restera gravé dans la loi, le gouvernement reste flou.


Licenciements économiques et PSE
Point sensible pour les syndicats, le gouvernement envisage de limiter au territoire national le périmètre d'appréciation des difficultés économiques d’un groupe qui licencie pour motif économique. Jusqu’à présent, c’était la situation économique du groupe au niveau mondial qui primait.


la suite sur http://www.capital.fr/votre-carrier...t-acte-ce-qui-reste-encore-a-negocier-1240295

mam
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
On parlait déjà de capitalisme à l’époque du plein‑emploi.


Bonjour Hibou
Tu es brillant et cultivé! Pourquoi tu fais mine d'ignorer que le capitalisme a changé de nature depuis l’époque du plein‑emploi. Nous sommes passé d'un capitalisme entrepreneurial à un capitalisme financiarisé.. il y a eu une augmentation de la productivité , mondialisation des échanges ..etc
C’est se rattraper aux branches au dernier moment là …

Tu crois que le discours anti‑capitalisme fait la différence ? Dans le langage populaire, capitaliste = « quelqu’un chez qui on ne peut pas se servir gratuitement ». Pour l’extrême‑gauche, un chômeur qui refuse d’être bénévole pour les riches, ça s’appel « un sale capitaliste qui n’a qu’à crever ». C’est comme le libéralisme, tout ceux qui tapent dessus n’ont aucune idée de ce qu’il signifie, tellement n’importe quoi que le Front National de droite et le Front national de Gauche s’accusent mutuellement d’être ultra‑libéraux. Dans le discours populaire, les deux discours, sur le capitalisme et le libéralisme vont toujours ensemble.

Le discours anti‑capitaliste populaire n’est pas une critique constructive de l’économie il est l’expression d’une frustration, une critique destructive qui veut tout retourner.
 
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Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Pour ton graphique : de quel productivité parle ce graphe ? Vu le déficit de la balance commerciale, il y a de quoi s’interroger sur sa crédibilité. La productivité des fonctionnaires payés cher et à crédit à être nuisibles, elle ne vaut rien comparée à celle d’un agriculteur endetté qui travail pour rien. Je ne serais pas étonné que ton graphique a une mesure financière de la productivité (ce qui serait une blague vu le message qui accompagne le graphique), parce que sinon il n’est pas crédible : on importe presque tout, du simple crayon au bout de tissus, on est en sous‑production de choses essentielles comme le logement qu’on ne peut pas importer.

Si on produit autant que ce graphique le dit, pourquoi autant d’importation ? C’est le signe que la production est fictive ou qu’il s’agit de production ne répondant pas à la demande, de production inutile (ou même nuisible).
 
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mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Réformes: Macron ne veut rien céder "ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes"

Le président de la République a, à nouveau, estimé que la France n'était pas "un pays qui se réforme".

En déplacement à Athènes ce vendredi, Emmanuel Macron a assumé ses propos polémiques tenus fin août sur les difficultés à réformer la France. S'exprimant devant la communauté française à l'école française d'Athènes, le Président faisait référence à ses déclarations du 24 août à Bucarest.

Il avait alors déclaré: "La France n'est pas réformable" et "les Français détestent les réformes."

"Je l'ai souvent dit et je le disais il y a quelques semaines en Roumanie. D'aucuns faisaient semblant de découvrir cette forme de provocation que j'assume. La France n'est pas un pays qui se réforme", a-t-il déclaré au second jour de sa visite d'État en Grèce.

"Il ne se réforme pas (...) parce qu'on se cabre, on résiste, on contourne. Nous sommes ainsi faits", a-t-il martelé.
Fini les réformes, place aux "transformations"

Pour Emmanuel Macron, citant notamment sa politique en matière du droit du travail, l'heure n'est de toute façon plus aux réformes, "mais à une transformation profonde" de la France,

"Nous allons le faire sans brutalité, avec calme, avec explication, avec sens", a-t-il ajouté.

"Je serai d'une détermination absolue et je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes. Et je vous demande d'avoir, chaque jour, la même détermination", a conclu le président français en s'adressant à ses concitoyens réunis dans le jardin de l'école française.

Des déclarations qui sonnent comme un avertissement avant une série de manifestations contre la réforme du Code du travail. La CGT appelle à la mobilisation le 12 septembre et la France insoumise le 23. Ce vendredi, le syndicat dirigé par Philippe Martinez a annoncé qu'il prévoyait une journée de mobilisation supplémentaire entre ces deux dates, le 21 septembre.


Emmanuel Macron, actuellement en baisse dans les sondages, devait terminer dans l'après-midi sa visite en Grèce, où il a plaidé pour une "refondation démocratique" de l'Europe et a appelé les groupes français à investir en Grèce en profitant du retour de la croissance.

http://www.msn.com/fr-fr/actualite/...trêmes/ar-AAruUKy?li=BBoJIji&ocid=mailsignout

mam
 
Bonjour


Très bonne émission d’arrêt sur image sur la réforme du code du travail en diffusion libre, hélas uniquement ce week-end.
Loin du purement idéologique , de l'opposition de principe , des éléments concrets pour ce faire une idée du sujet ....
J'ai trouvé l’émission facile à regarder et instructive . Je recommande vivement .

https://www.arretsurimages.net/emis...es-salaries-ca-ne-fait-pas-un-quignon-id10155
 
Merci pour ce partage.

Très bonne emission qu'est Arrêt sur images et ils abordent très bien le sujet de cette loi travail avec des exemples concrets qui concernent vraiment une grande très grande majorité d'entre nous.

À regarder.


Bonjour


Très bonne émission d’arrêt sur image sur la réforme du code du travail en diffusion libre, hélas uniquement ce week-end.
Loin du purement idéologique , de l'opposition de principe , des éléments concrets pour ce faire une idée du sujet ....
J'ai trouvé l’émission facile à regarder et instructive . Je recommande vivement .

https://www.arretsurimages.net/emis...es-salaries-ca-ne-fait-pas-un-quignon-id10155
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Quand on voit que seules la CGT et FO Transports appellent à manifester, cela interroge! :eek:
t'as pas compris ?
le gouvernement a fait en sorte que pas un seul désaccord UNIQUE ne ressorte de cette loi

d'où division dans les syndicats

diviser pour mieux régner
Macron est redoutable

mam
 
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