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Rencontre à Washington entre Obama et Netanyahu : Le début d'un processus crucial ?
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[QUOTE="petitbijou, post: 5706094, member: 67618"] Tiens un cadeau pour toi, une analyse complète de gens qui maitrisent le sujet ;) Face à Obama, Netanyahou dans tous ses états mercredi 20 mai 2009 - 05h:05 Pierre Barbancey LHumanité Proche-Orient . Le premier israélien est reçu à Washington aujourdhui. Le président américain parle dun État palestinien. Quelles sont les solutions ? Analyse. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, rencontre aujourdhui le président américain, Barack Obama. Ou bien est-ce linverse ? Les relations entre Washington et Tel-Aviv étant ce quelles sont - aucune administration américaine na jamais démenti son soutien entier à Israël -, la question est posée par lensemble des médias, particulièrement israéliens et états-uniens : que vont se dire les deux hommes ? Lensemble des observateurs ont fait remarquer que le premier appel passé par le président Obama la été à son homologue palestinien, Mahmoud Abbas. Quil a immédiatement nommé un envoyé spécial pour le Proche-Orient en la personne de George Mitchell, réputé pour son intervention dans le dossier irlandais. Voilà pour la différence avec ladministration Bush. Barack Obama, comme son prédécesseur, sest déjà prononcé pour une solution à deux États. Avec Netanyahou la difficulté est autre. Ancien premier ministre, il a eu à composer avec les accords dOslo (on lui doit notamment les accords dHebron, H1 et H2) mais sest composé une posture dultra. Il dit maintenant refuser une solution à deux États et se concentre sur ce quil appelle la « menace nucléaire iranienne ». Pour la première fois depuis longtemps cependant, ce quil est convenu dappeler « lagenda » américain nest pas spécialement en phase avec celui des Israéliens. Doù le hic. Pour Barack Obama, la problématique moyen-orientale concerne lIrak, le Pakistan et lAfghanistan mais ne signifie pas obligatoirement une confrontation avec lIran et la Syrie. Au contraire. Washington, semble-t-il, préfère maintenant privilégier un dialogue avec les composantes politiques des pays, même si elles sont islamistes. Dans les pays du Golfe - les pétromonarchies nappliquent-elles pas la charia sans que cela ne gêne les Occidentaux ? -, en Irak comme en Afghanistan les principaux dirigeants ne se réclament-ils pas de lislam ? Enfin, côté palestinien, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, ne vient-il pas de donner des gages en expliquant au New York Times que son organisation « faisait partie de la solution » ? Barack Obama doit, dans le même temps, amener son allié israélien sur les rails du dialogue et contenter ses soutiens arabes dans la région. À court terme, Netanyahou devra « venir » sur la solution de deux États. Comme certains universitaires israéliens le rappellent, en 1978, le premier ministre Menahem Begin était dans le même cas de figure, refusant de céder un pouce de territoire occupé. Via le parlement, la Knesset, il a modifié son orientation. Netanyahou pourrait faire la même chose en sappuyant sur le parti Kadima (celui de Tzipi Livni), aujourdhui dans lopposition, en recomposant ainsi une majorité qui pourrait exclure lextrême droite dAvigdor Lieberman. Il reste que le président américain - dont certains de ses conseillers ont mis la pression en parlant ouvertement de la signature par Tel-Aviv du traité de non-prolifération nucléaire, alors quaucune administration na jamais officiellement reconnu la détention de larme nucléaire par Israël - va également se tourner vers les pays arabes et surtout vers les Palestiniens. Il compte évidemment sur la Jordanie et sur lÉgypte (seuls pays signataires dune paix avec Israël) et veut - selon des diplomates occidentaux - obtenir de Mahmoud Abbas labandon (dune manière ou dune autre), du droit au retour des réfugiés palestiniens. Les semaines qui arrivent pourraient bien décider de la reprise dun processus de paix ou de lannonce dune nouvelle guerre au Moyen-Orient. [/QUOTE]
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