Bonjour chers bladinautes,
je suis rentré quelques jours au Maroc, pays où j'ai passé à tout casser deux semaines sur les 7 dernières années.
Je vous laisse ce petit post pour vous raconter rapidement (car madame m'appelle pour manger!)
Que dire? Tout d'abord, comme plusieurs le savent, je fais partie de ce groupe d'insatisfaits au scamada (appellez-les "paresseux" ou "opprimés" ou li bghitiw suivant votre point de vue). Ces derniers mois, après deux ans d'insatisfaction depuis mon arrivée ici, je commençais à rêver de rentrer au Maroc. J'entendais parler du boom économique, de moujtama3 kay t9eddem, de "blabla rje3 l meghrib a zmagri arrête de manger des miettes felghorba"... les millions de centimes sonnaient à mes oreilles...
Alors j'ai pris mes 10 jours de congés annuels, lesse9thom avec des week ends, et je suis allé voir skêspass temmak.
Tanger: bnadem SELGOT, zwafria 10 par mètre carré, sebbane, sda3 ras, grands quartiers miséreux. Et le "boom économique": des immeubles de sakane ijtima3i un peu partout en périphérie kay tebnaw.
Allez hop aux toilettes.
Après je suis monté en Espagne: la crise économique dahra fiha, mais ça a été une vraie bouffée d'air après les sauvages tanjawa (et c'est propre).
Descente à Marrakech: sentiment mitigé. Il y a des petits cafés chic, il y a des hôtels bien entretenus, et une vraie "élite" qui fait bouger les choses.
À côté, il y a les trottoirs défoncés, les poubelles renversées par terre, les mendiantes qui louent des bébés pour faire pitié, les gens qui me harcèlent sur le trottoir (je n'ai pas l'air maghribi).
C'est donc un endroit où je pourrais potentiellement retourner, mais il faudrait un fort salaire et un milieu de travail moderne, peut-être que c'est demander l'impossible sans piston.
Ensuite en remontant la côte vers doukkala, j'ai été attristé par ce que j'ai vu: douk manadir de pauvres gens en haillons sur des ânes maigres d'il y a 20 ans sont toujours présents. La pauvreté extrême n'a pas bougé d'un pouce... b9aw fya msaken, mais ils semblaient habitués à leur situation.
Puis enfin retour à Paris en fin de séjour, j'ai repris une bouffée d'air, et je suis revenu au scamada, je reprends le travail demain.
Conclusion: je suis un peu mal après ce voyage, car je voyais le "bled" comme une porte de fuite d'une immigration ratée, mais peut-être que j'avais trop commencé à rêver. J'aurais aimé retourner vivre en espagne ou en france que je connais bien, mais j'ai abandonné ma résidence là-bas en venant ici.
Si vous avez des ajouts, commentaires ou des idées, même entièrement contraires, mar7ba bihoum, dans le respect de chacun!
je suis rentré quelques jours au Maroc, pays où j'ai passé à tout casser deux semaines sur les 7 dernières années.
Je vous laisse ce petit post pour vous raconter rapidement (car madame m'appelle pour manger!)
Que dire? Tout d'abord, comme plusieurs le savent, je fais partie de ce groupe d'insatisfaits au scamada (appellez-les "paresseux" ou "opprimés" ou li bghitiw suivant votre point de vue). Ces derniers mois, après deux ans d'insatisfaction depuis mon arrivée ici, je commençais à rêver de rentrer au Maroc. J'entendais parler du boom économique, de moujtama3 kay t9eddem, de "blabla rje3 l meghrib a zmagri arrête de manger des miettes felghorba"... les millions de centimes sonnaient à mes oreilles...
Alors j'ai pris mes 10 jours de congés annuels, lesse9thom avec des week ends, et je suis allé voir skêspass temmak.
Tanger: bnadem SELGOT, zwafria 10 par mètre carré, sebbane, sda3 ras, grands quartiers miséreux. Et le "boom économique": des immeubles de sakane ijtima3i un peu partout en périphérie kay tebnaw.
Allez hop aux toilettes.
Après je suis monté en Espagne: la crise économique dahra fiha, mais ça a été une vraie bouffée d'air après les sauvages tanjawa (et c'est propre).
Descente à Marrakech: sentiment mitigé. Il y a des petits cafés chic, il y a des hôtels bien entretenus, et une vraie "élite" qui fait bouger les choses.
À côté, il y a les trottoirs défoncés, les poubelles renversées par terre, les mendiantes qui louent des bébés pour faire pitié, les gens qui me harcèlent sur le trottoir (je n'ai pas l'air maghribi).
C'est donc un endroit où je pourrais potentiellement retourner, mais il faudrait un fort salaire et un milieu de travail moderne, peut-être que c'est demander l'impossible sans piston.
Ensuite en remontant la côte vers doukkala, j'ai été attristé par ce que j'ai vu: douk manadir de pauvres gens en haillons sur des ânes maigres d'il y a 20 ans sont toujours présents. La pauvreté extrême n'a pas bougé d'un pouce... b9aw fya msaken, mais ils semblaient habitués à leur situation.
Puis enfin retour à Paris en fin de séjour, j'ai repris une bouffée d'air, et je suis revenu au scamada, je reprends le travail demain.
Conclusion: je suis un peu mal après ce voyage, car je voyais le "bled" comme une porte de fuite d'une immigration ratée, mais peut-être que j'avais trop commencé à rêver. J'aurais aimé retourner vivre en espagne ou en france que je connais bien, mais j'ai abandonné ma résidence là-bas en venant ici.
Si vous avez des ajouts, commentaires ou des idées, même entièrement contraires, mar7ba bihoum, dans le respect de chacun!