À Rio de Janeiro, les milices paramilitaires contrôlent plus de la moitié du territoire

Plus de deux millions d’habitants de la “cité merveilleuse” sont sous le joug de groupes paramilitaires, constitués d’ex-membres et d’agents en exercice de la police, de l’armée, de la pénitentiaire et des sapeurs-pompiers. Sous couvert de la lutte contre les trafiquants de drogue, ils ont mis en place un vaste système d’extorsion.

Une étude inédite, relayée par le journal brésilien Folha de São Paulo, met en évidence l’ampleur du contrôle territorial exercé par les milices paramilitaires à Rio de Janeiro.

Menée par des chercheurs de l’université fédérale Fluminense de Niterói (État de Rio de Janeiro) et de l’université de São Paulo à partir des données du numéro vert public servant à dénoncer anonymement des activités criminelles, elle révèle qu’en 2019 ces groupes mafieux dominaient 41 des 161 quartiers de la “cité merveilleuse”, soit 57,5 % de la superficie de la ville. Le quotidien souligne :
Cela veut dire que les milices, qui ont commencé à s’organiser sous leur forme actuelle au début des années 2000, dépassent déjà, en termes de contrôle territorial, les factions du narcotrafic apparues dans les années 1980.”
Les chercheurs ont été surpris par l’étendue de cette mainmise. “Plus de deux millions d’habitants sont sous le joug des miliciens”, soit un peu plus d’un tiers de la population de Rio, ajoute la publication. Principal gang de Rio, le Comando Vermelho (Commando rouge

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https://www1.folha.uol.com.br/cotid...tade-do-territorio-no-rio-indica-estudo.shtml
 
le problème à Rio pour y être passé ils avaient les esclaves et les ont libérés mais les ont laissé dans la ***** totale . Et ils n'ont pas géré leur natalité en fournissant planning familiale etc . Et t'as les groupes de gosses qui sniffent la colle et voir jeunes hommes qui peuvent te tuer sans soucis ...

Après tu mets les flics ultra corrompus qui sont avec la mafia ! Les mecs pour se protéger des flics et survivre se sont armés .

Et la possibilité pour les mecs d'avoir les armes de guerres . T'arrivent à une ville en guerre civile beaucoup gens meurent chez eux avec le balles perdus

Franchement cette ville elle est pas classé en rouge et ne pas y aller car c'est politique mais c'est un vrai coupe gorge . La nuit les gens marchent très vite tu sens la peur à central do Brasil la gare de trains pour aller en banlieue .




On ne parle pas souvent d'elles au Brésil car elles agissent dans l'ombre et en silence, mais l'assassinat de l'élue noire Marielle Franco a braqué les projecteurs sur les milices paramilitaires qui gangrènent une grande partie de Rio de Janeiro.
La conseillère municipale de la "Ville merveilleuse" Marielle Franco, pasionaria de la lutte pour les droits des minorités et critique infatigable des violences policières, avait participé en 2008 à une commission parlementaire qui avait osé s'attaquer au pouvoir des milices.
Elle a été criblée de balles dans sa voiture en mars par des "professionnels". Même si ceux-ci courent toujours, les milices ont été pointées du doigt par le gouvernement.
Le mentor politique de Marielle Franco, le député de gauche Marcelo Freixo, avait présidé la commission parlementaire et vit depuis dix ans sous protection policière en raison de menaces de mort.

Leur progression a été favorisée par l'abandon par l'Etat de nombreux quartiers en déshérence et par la corruption de ses forces de police sous-payées et violentes.

Les milices ont accru leur emprise avec des extorsions de fonds et jusqu'à la lutte armée, parfois même aux côtés des trafiquants de drogue ou d'armes.

- Héritières des "escadrons de la mort" -

Aujourd'hui, avec leurs hommes infiltrés dans les conseils municipaux et jusqu'au sein du Parlement de l'Etat de Rio de Janeiro, les milices sont si puissantes et redoutées que les médias du pays en parlent à peine.

Elles sont considérées comme des héritières des "escadrons de la mort" qui pendant la dictature militaire (1964-85) étaient payées par des commerçants ou des caciques politiques pour "nettoyer" la ville d'adversaires dérangeants, explique à l'AFP José Cláudio Souza Alves, expert de l'Université fédérale rurale de Rio.

Les milices se sont formées avec des membres ou d'ex-membres de la sécurité de l'Etat, policiers, policiers militaires, pompiers, agents pénitentaires et même militaires, tenant un "discours moral, d'éradication des trafiquants de drogue" pour justifier l'imposition "d'un impôt de sécurité", dit la sociologue Thais Duarte, co-auteure d'un ouvrage sur les milices de Rio.

A la différence des narcotrafiquants, les miliciens ont un fort "enracinement dans l'appareil d'Etat" et bénéficient de leur "grande connaissance des actions de sécurité publique", pour étendre leur territoire, dit-elle.
 
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