Royaume-Uni: manifestation contre la venue de Donald Trump, en visite d'État pour deux jours

RFI
mer. 17 septembre 2025 à 9:06 PM UTC+2

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Des manifestants hostiles à la venue de Donald Trump au Royaume-Uni, le 17 septembre 2025 à Londres.
Le président américain Donald Trump se prépare à un pompeux banquet d’État, ce soir au château de Windsor, en présence du roi Charles III, du Premier ministre Keir Starmer et de chefs d’entreprises et d’élus. Un banquet donné à l’occasion de sa visite d’État de deux jours au Royaume-Uni. À travers le pays, plusieurs manifestations ont été organisées pour protester contre la venue du républicain.

Dans le cortège de la manifestation, les participants scandent que Donald Trump, n'est pas le bienvenu à Londres, relate notre correspondante sur place, Emeline Vin. Stephanie, une manifestante, a posé un jour de congé pour dénoncer cette deuxième visite d’État. « Je ne pense pas que nous devrions dérouler le tapis rouge à ce fasciste, aux frais du contribuable. Il n’aurait pas dû venir. Tout ce qu’il fait, c’est tenir des discours de division », déclare Stephanie au micro de RFI.

Dans le cortège, des dizaines de drapeaux palestiniens, des pancartes en faveur de la démocratie, la diversité et de la défense de l’écologie. Sur son panneau, John appelle le gouvernement à tenir tête au président américain. « S’écraser devant Donald Trump ouvre la voie à l’extrême droite dans notre pays. En plus, il nous prend en otage en nous menaçant de droits de douane. Nous devons répondre aux grosses brutes », martèle le manifestant.



À l’origine de la mobilisation, une cinquantaine d’organisations, dont Amnesty International, représentée par Kerry Moscogiuri. « Nous sommes ici pour rappeler l’importance des droits humains, pour dire à Donald Trump : ouvrez les yeux, ce que vous faites en matière de droits humains est dangereux et affecte tout le monde, en particulier les minorités », souligne Kerry Moscogiuri. « Aux États-Unis, celles-ci sont terrifiées en ce moment. Je pense en particulier aux femmes qui n’ont plus accès à l’avortement. Allons, vous pouvez faire autrement, c’est ce que nous défendons. »


Une première journée sous le signe du faste royal pour Donald Trump​

Le président américain aura passé la journée entre les murs du château de Windsor, bien loin des manifestants. Coups de canon, procession en carrosse et cérémonie militaire grandiose : friand de faste royal, Donald Trump a été servi pour cette deuxième visite d'État, après celle de 2019. Il a échangé des sourires avec le souverain, admiré des documents « incroyables » sur la guerre d'indépendance américaine et complimenté la princesse Catherine « tellement belle », selon des journalistes royaux présents à Windsor.

Le président et son épouse Melania ont été accueillis à la mi-journée à leur descente d'hélicoptère par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par Charles III et la reine Camilla, avant de monter dans des carrosses dorés pour rejoindre le château de Windsor.

La procession s'est déroulée dans l'enceinte du domaine royal, et non dans les rues de la ville comme lors de la visite d'État du président français Emmanuel Macron en juillet. Le dirigeant américain a passé en revue une garde d'honneur, avec fanfare, tambours, cornemuses et quelque 1 300 membres des forces armées britanniques, une première. Autre privilège unique : c'est la première fois que trois régiments étaient représentés lors d'un tel événement.
 
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