Le système de lassistanat au Sahara fait des mécontents à Guelmim. Les ingrédients dun Gdeim Izik (camp de Laâyoune) local sont réunis.
Les cartes de lEntraide nationale sont au centre dune vive polémique à Guelmim. Selon des sources locales, «certains habitants de la ville auraient même menacé de mettre le feu à un commissariat et au siège de la commune». Prenant laffaire très au sérieux, le gouverneur, Aâmimi Abdellah, a réuni dans lurgence, samedi dernier, les élus et la société civile pour trouver une issue à ce délicat dossier. A la veille de la marche du 20 février, cette réunion ne pouvait être que houleuse : «Les élus ont sommé le gouverneur de leur fournir la liste des bénéficiaires des avantages, notamment ceux donnant droit à un salaire mensuel de plus 1.600 dirhams», souligne la même source. Contraint, le gouverneur, a promis dune part 150 postes demplois aux diplômés sans emplois originaires de la ville et la distribution, dans les prochains jours, de nouvelles «Cartias»(cartes de lentraide nationale).
Toutefois, le représentant de ladministration territoriale na pas répondu à la requête des élus et na donné aucune indication sur le nombre de cartes que ses services comptent distribuer à la population. Autant de points qui risqueraient de provoquer lire dune certaine frange de la population locale, au moment où les élus insistent auprès du gouverneur sur la transparence totale dans toute opération de distribution de cartes.
Les casseurs entre en scène
Le 20 février, la tension se faisait plus persistante : «Le jour de la marche, des bandes de casseurs ont investi les rues de la ville et en attaquant des commerces et des cafés», affirme notre interlocuteur, avant de continuer : «La villa de Abdelouhab Belfquih, le président Usfpéiste du conseil communal et originaire de la tribu des Aït Baâmrane, a été la cible de jets de pierres par ces mêmes bandes».
Hier, le calme est revenu dans la ville. Les commerces étaient ouverts dès la matinée et les habitants vaquaient à leurs occupations. Notre interlocuteur avance que des jeunes de la tribu des Aït Oussa seraient à lorigine des incidents qua vécus la ville ce dimanche : «Les membres de cette tribu représentent une part importante de la population de Guelmim. Ils se considèrent comme défavorisés. Mais cest une approche non-fondée». ◆
Larme des Cartias
Les cartes de LEntraide nationale sont sources de problèmes pour les représentants de ladministration territoriale exerçant au Sahara. Placées sous lautorité des gouverneurs et walis, elles sont au centre de toutes les convoitises et de toutes les manuvres politiciennes dans la région. Une arme idoine pour lachat de voix lors des consultations électorales et du coup la consolidation du pouvoir dun élu au détriment dun autre.
En labsence de statistiques officielles, des estimations avancent que Laâyoune saccapare 50% des cartes de lEntraide nationale distribuées dans les provinces du Sahara. Un pourcentage qui na pas épargné la capitale des provinces du sud des vives contestations sociales vécues il y a quelques mois, avec les conséquences politiques quon connaît.
Le soir echo
Les cartes de lEntraide nationale sont au centre dune vive polémique à Guelmim. Selon des sources locales, «certains habitants de la ville auraient même menacé de mettre le feu à un commissariat et au siège de la commune». Prenant laffaire très au sérieux, le gouverneur, Aâmimi Abdellah, a réuni dans lurgence, samedi dernier, les élus et la société civile pour trouver une issue à ce délicat dossier. A la veille de la marche du 20 février, cette réunion ne pouvait être que houleuse : «Les élus ont sommé le gouverneur de leur fournir la liste des bénéficiaires des avantages, notamment ceux donnant droit à un salaire mensuel de plus 1.600 dirhams», souligne la même source. Contraint, le gouverneur, a promis dune part 150 postes demplois aux diplômés sans emplois originaires de la ville et la distribution, dans les prochains jours, de nouvelles «Cartias»(cartes de lentraide nationale).
Toutefois, le représentant de ladministration territoriale na pas répondu à la requête des élus et na donné aucune indication sur le nombre de cartes que ses services comptent distribuer à la population. Autant de points qui risqueraient de provoquer lire dune certaine frange de la population locale, au moment où les élus insistent auprès du gouverneur sur la transparence totale dans toute opération de distribution de cartes.
Les casseurs entre en scène
Le 20 février, la tension se faisait plus persistante : «Le jour de la marche, des bandes de casseurs ont investi les rues de la ville et en attaquant des commerces et des cafés», affirme notre interlocuteur, avant de continuer : «La villa de Abdelouhab Belfquih, le président Usfpéiste du conseil communal et originaire de la tribu des Aït Baâmrane, a été la cible de jets de pierres par ces mêmes bandes».
Hier, le calme est revenu dans la ville. Les commerces étaient ouverts dès la matinée et les habitants vaquaient à leurs occupations. Notre interlocuteur avance que des jeunes de la tribu des Aït Oussa seraient à lorigine des incidents qua vécus la ville ce dimanche : «Les membres de cette tribu représentent une part importante de la population de Guelmim. Ils se considèrent comme défavorisés. Mais cest une approche non-fondée». ◆
Larme des Cartias
Les cartes de LEntraide nationale sont sources de problèmes pour les représentants de ladministration territoriale exerçant au Sahara. Placées sous lautorité des gouverneurs et walis, elles sont au centre de toutes les convoitises et de toutes les manuvres politiciennes dans la région. Une arme idoine pour lachat de voix lors des consultations électorales et du coup la consolidation du pouvoir dun élu au détriment dun autre.
En labsence de statistiques officielles, des estimations avancent que Laâyoune saccapare 50% des cartes de lEntraide nationale distribuées dans les provinces du Sahara. Un pourcentage qui na pas épargné la capitale des provinces du sud des vives contestations sociales vécues il y a quelques mois, avec les conséquences politiques quon connaît.
Le soir echo