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[Sahara Marocain] Histoire & Actualités
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[QUOTE="LLaaRF, post: 17609484, member: 400849"] Je partage Il date de 2019. La situation a p-ê évolué depuis. A suivre [HEADING=2]Maroc-Iran : les dessous d’une rupture[/HEADING] [HEADING=2]Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran le 1er mai, arguant du soutien militaire de Téhéran au Polisario. Les pièces du dossier d’accusation que Nasser Bourita a présenté à Javad Zarif et que JA a pu consulter sont troublantes.[/HEADING] [B]Édito.[/B] Nasser Bourita ne s’est jamais pris pour James Bond. Mais en cet après-midi moite du 30 avril 2018, alors que son avion décolle de l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville – où il vient d’accompagner le roi Mohammed VI pendant trois jours de visite officielle –, le ministre marocain des Affaires étrangères sait que la partie qui s’annonce ne sera pas facile. Sa mission : se rendre à Téhéran, y rencontrer son homologue et lui annoncer la décision du royaume de rompre toute relation diplomatique avec l’Iran. Le diplomate de 48 ans ne voyage pas les mains vides : dans son attaché-case, un dossier, des documents, des photos censés prouver les liens étroits entre le parti chiite libanais Hezbollah – particulièrement sa branche militaire – et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, basés en Algérie. Lorsqu’il en prend connaissance, le ministre iranien des Affaires étrangères, le très policé Javad Zarif, ne bronche pas. Il ne dément pas non plus. Tout juste tente-t-il d’expliquer à Bourita que, contrairement aux apparences et aux liens congénitaux qui les unissent, Téhéran ne contrôle pas toutes les activités du Hezbollah. Lorsque le Marocain lui cite les noms de diplomates iraniens en poste à Alger impliqués dans la collusion avec le Polisario, Zarif s’étonne : il s’agit certainement d’électrons libres, dit-il, sur les agissements desquels il promet d’enquêter. [HEADING=1]Guérilla[/HEADING] Ces arguments, auxquels il s’attendait, ne convainquent évidemment pas Bourita. [URL='https://www.jeuneafrique.com/556388/politique/le-maroc-rompt-ses-relations-avec-liran/']Annoncé le 1er mai à Rabat, l’acte de rupture[/URL] n’a d’ailleurs jamais été considéré comme négociable par une partie marocaine sûre de son bien-fondé. Restent les démentis attendus – ceux du Hezbollah, de l’Iran et de l’Algérie, qui s’offusque d’être indirectement accusée – et les mises en contexte géopolitique des analystes, lesquels ont bientôt fait de placer cet incident dans le cadre de l’offensive américano-israélo-saoudienne contre l’Iran et son programme nucléaire. Dans celui, aussi, d’une volonté de rapprochement entre Rabat et Riyad. Restent surtout les faits, les pièces du dossier d’accusation que Nasser Bourita a présenté à Javad Zarif et que JA a pu consulter : force est de reconnaître qu’ils sont troublants. La première alerte, pour les services marocains, survient en novembre 2016 quand apparaît à Beyrouth, sous l’égide du Hezbollah, un comité de soutien au peuple sahraoui dont les activités, officiellement culturelles, sont largement relayées par les médias proches du parti de Hassan Nasrallah. Le [I]breaking point[/I] survient quatre mois plus tard avec l’arrestation à l’aéroport de Casablanca, par lequel il transite entre Conakry et Beyrouth, de l’un des principaux financiers du Hezbollah, l’homme d’affaires libanais Kassim Tajeddine. Tajeddine, qui possède également les nationalités belge et sierra-léonaise, a fait fortune en Afrique subsaharienne, notamment en RD Congo, où il possède une importante chaîne de distribution. Il fait, surtout, l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par Interpol à la demande des Américains pour « financement d’activités terroristes, fraude et blanchiment ». Incarcéré, interrogé par la police marocaine, il est extradé vers les États-Unis le 23 mars 2017. [/QUOTE]
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