La saint valentin en france

mam80

la rose et le réséda
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c'est à vous dégouter :eek:

Des pesticides dans les roses de la Saint-Valentin

Le magazine 60 millions de consommateurs affirme que l'intégralité des fleurs vendues dans le commerce regorgent de substances chimiques.

Prenez garde avant d'offrir un magnifique bouquet de roses à votre dulcinée! C'est la conclusion d'une enquête menée par le magazine 60 millions de consommateurs, que Le Figaro s'est procurée. Les experts ont mené des tests en laboratoire sur les bouquets de dix grandes enseignes, telles que Monceau Fleur, Aquarelle et Interflora. Le constat est sans appel: les fleurs vendues dans le commerce contiennent toutes des substances chimiques.

Fongicide, acaricide, insecticide... Au total, 49 molécules différentes ont été identifiées par 60 millions de consommateurs. Ce dernier nuance néanmoins ses analyses: toutes les fleurs, et donc toutes les marques, ne sont pas logées à la même enseigne. Le meilleur élève, un bouquet de roses rouge d'Aquarelle, contient tout de même «trois substances contestables, mais autorisées» et un fongicide interdit en France. Happy, Monceau Fleurs, Le Jardin des fleurs recèlent, en moyenne, 15 substances. Le dernier du classement, un bouquet commercialisé par Au nom de la rose, contient 25 produits différents, dont neuf pesticides interdits dans l'Hexagone.

Acétamipride, méthamidophos ou encore dodémorphe vous apparaissent sans doute comme des mots d'une langue étrangère, et pourtant ils sont loin d'être sans effet. Certains sont même classés dans la catégorie des pesticides néonicotinoïdes. À titre indicatif, le Parlement a voté leur interdiction en juillet dernier, dans le cadre de la loi sur la biodiversité. Ces produits, considérés comme tueurs d'abeilles, seront bannis à compter du 1er janvier 2018. Des dérogations pourront toutefois être accordées aux agriculteurs, jusqu'au 1er juillet 2020.

» Lire aussi - À la Saint-Valentin, les roses de contrefaçon affluent dans les rayons

«Pas de problème de santé publique»
Autre substance détectée par 60 millions de consommateurs dans ces jolis bouquets, le chlorothalonil, un fongicide. Autrement dit, il permet d'éliminer les champignons et moisissures. Un rapide coup d'oeil sur la fiche toxicologique réalisée par l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) peut donner des sueurs froides.

«Le chlorothalonil est très toxique par inhalation, irritant sévère pour les yeux et susceptible de provoquer des sensibilisations cutanées», rappellent les scientifiques. En outre, si aucune étude n'a été menée sur l'Homme, il est «susceptible de provoquer le cancer». Des conclusions tempérées par le magazine: «En soi, la présence de pesticides dans les roses ne constitue pas un problème de santé publique», rassure ce dernier. «L'exposition est très faible et il n'y a pas de risque avéré pour les petits enfants, les chats et chiens qui s'aviseraient de mâchouiller des pétales». «Il n'y a aucune dangerosité, ni pour le consommateur, ni pour les fleuristes», confirme la Fédération française des artisans fleuristes au Figaro.

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suite et fin

Cette forte teneur en produits phytosanitaires résulte du fait qu'une très grande majorité des roses sont importées de pays, comme le Kenya et l'Ethiopie, «dans des conditions peu “écologiquement responsables”», et se révèlent peu contrôlées une fois sur le sol français. «Dans l'état actuel des connaissances, il n'y a pas de risques d'exposition», indiquent les autorités au magazine. «La réglementation n'impose donc pas de limites de résidus pour les fleurs coupées non comestibles». 60 millions de consommateurs ne précise pas, en revanche, la part de fleurs contenues dans les bouquets testés qui a été produite en France et qui contient des substances chimiques.

Les fleuristes confiants
«En France, nous sommes aujourd'hui dans une impasse: il est très difficile de produire des roses, sans les produits phytosanitaires, tout en respectant les normes européennes, instaurées depuis 1968», complète Catherine Métay-Merrien, chercheuse de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), au Figaro. De fait, seuls 5% de la production peut comporter des défauts, [NDLR: si la fleur est classée en catégorie une. Si elle est classée en catégorie deux, ce pourcentage grimpe à 10%], «tant que cela n'affecte pas l'unité de la présentation», indique le texte européen.

«Je pense que la filière horticole hexagonale fournit de plus en plus d'efforts, notamment par le biais de la protection biologique intégrée», nuance la chercheuse. Plusieurs initiatives sont également mises en œuvre.
Un Label Rouge a notamment été créé en juin dernier, afin de conserver une qualité. De son côté, la marque Aquarelle commercialise des bouquets de roses dites «équitables».

Pour l'instant, difficile de prédire si une telle étude peut avoir un impact sur les ventes de roses à la Saint-Valentin.

La Fédération française des artisans fleuristes se veut confiante. «Nous sommes d'autant plus positifs que, cette année, la Saint-Valentin se déroule en semaine», se réjouit-elle. «En semaine, le consommateur va davantage se tourner vers la fleur, car c'est un produit accessible, partout sur le territoire». En 2016, plus d'un million de végétaux ont été achetés par les Français à cette occasion, selon les chiffres de la Fédération française des artisans fleuristes. Soit une dépense globale de 24,8 millions d'euros.

http://www.lefigaro.fr/conso/2017/0...cides-dans-les-roses-de-la-saint-valentin.php

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