Le président du Parlement salvadorien, Mario Ponce, a accusé lundi le président Nayib Bukele de « tentative de coup d’État » pour avoir envoyé la veille des militaires et policiers lourdement armés investir le Parlement où il a prononcé un discours menaçant.
Tension extrême entre les députés et Nayib Bukele. Le président salvadorien a fait irruption dimanche au Parlement, accompagné de militaires et de policiers lourdement armés, pour pousser les députés à approuver un prêt pour équiper les forces armées d’ici une semaine.
L’exécutif a commis « une tentative de coup d’État » contre le pouvoir législatif, a dénoncé le chef du Parlement Mario Ponce, membre du Parti de la concertation nationale (PCN, conservateur d’opposition), après s’être réuni lundi avec des représentants de partis politiques.
« Nous ne pouvons pas répondre au pouvoir exécutif avec un pistolet sur la tempe », s’est-il indigné, appelant le gouvernement au dialogue.
La chambre constitutionnelle de la Cour suprême a exigé lundi du chef de l’État de « s’abstenir de faire usage des Forces armées » et de « mettre en danger le mode de gouvernement républicain, démocratique et représentatif, le système pluraliste et particulièrement la séparation des pouvoirs ».
« Bons à rien »
Dimanche, des soldats équipés de fusils d’assaut et des policiers anti-émeutes ont fait irruption dans l’enceinte du Parlement monocaméral. Peu après, le président Bukele a fait un discours devant les 84 députés, les qualifiant publiquement de « bons à rien ».
Le chef de l’État, arrivé au pouvoir en juin 2019, a ensuite lancé un ultimatum à la Chambre, où ses partisans sont minoritaires, pour qu’elle approuve cette semaine un prêt de 109 millions de dollars visant à équiper les forces de l’ordre pour lutter contre les « maras », les redoutables gangs criminels salvadoriens.
En réaction, le président du Parlement a suspendu la session plénière prévue lundi, dont le seul point à l’ordre du jour était l’emprunt réclamé par Nayib Bukele. Ce report a été durement critiqué par le chef de l’État qui a accusé sur Twitter les députés de « mentir […] comme toujours ».
Tension extrême entre les députés et Nayib Bukele. Le président salvadorien a fait irruption dimanche au Parlement, accompagné de militaires et de policiers lourdement armés, pour pousser les députés à approuver un prêt pour équiper les forces armées d’ici une semaine.
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https://www.ouest-france.fr/monde/e...nt-bukele-de-tentative-de-coup-d-etat-6730586
Tension extrême entre les députés et Nayib Bukele. Le président salvadorien a fait irruption dimanche au Parlement, accompagné de militaires et de policiers lourdement armés, pour pousser les députés à approuver un prêt pour équiper les forces armées d’ici une semaine.
L’exécutif a commis « une tentative de coup d’État » contre le pouvoir législatif, a dénoncé le chef du Parlement Mario Ponce, membre du Parti de la concertation nationale (PCN, conservateur d’opposition), après s’être réuni lundi avec des représentants de partis politiques.
« Nous ne pouvons pas répondre au pouvoir exécutif avec un pistolet sur la tempe », s’est-il indigné, appelant le gouvernement au dialogue.
La chambre constitutionnelle de la Cour suprême a exigé lundi du chef de l’État de « s’abstenir de faire usage des Forces armées » et de « mettre en danger le mode de gouvernement républicain, démocratique et représentatif, le système pluraliste et particulièrement la séparation des pouvoirs ».
« Bons à rien »
Dimanche, des soldats équipés de fusils d’assaut et des policiers anti-émeutes ont fait irruption dans l’enceinte du Parlement monocaméral. Peu après, le président Bukele a fait un discours devant les 84 députés, les qualifiant publiquement de « bons à rien ».
Le chef de l’État, arrivé au pouvoir en juin 2019, a ensuite lancé un ultimatum à la Chambre, où ses partisans sont minoritaires, pour qu’elle approuve cette semaine un prêt de 109 millions de dollars visant à équiper les forces de l’ordre pour lutter contre les « maras », les redoutables gangs criminels salvadoriens.
En réaction, le président du Parlement a suspendu la session plénière prévue lundi, dont le seul point à l’ordre du jour était l’emprunt réclamé par Nayib Bukele. Ce report a été durement critiqué par le chef de l’État qui a accusé sur Twitter les députés de « mentir […] comme toujours ».
Tension extrême entre les députés et Nayib Bukele. Le président salvadorien a fait irruption dimanche au Parlement, accompagné de militaires et de policiers lourdement armés, pour pousser les députés à approuver un prêt pour équiper les forces armées d’ici une semaine.
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