Salwa akannoucha ne fait pas dans le détail. Quand elle a appris que les journalistes marocains sont devant le portail de "Morocco Mall", le jour de son inauguration, elle ne pouvait contenir sa colère, en s'écriant : "Mettez moi ces pouilleux dehors ! Comment cela? Ces petits marocains veulent être admis et côtoyer le beau monde de la presse européenne! Quelle indécence !!"
Le mépris de soi
Certes, le mépris de soi, comme la dévalorisation de sa propre culture exprime une aliénation et une crasseuse ignorance. Ils renvoient à un dispositif, qui ne fonctionne jamais en dehors d'un imaginaire pétri de préjugés et de clichés désuets.
Pour disséquer tout cela, disons que la dévalorisation de soi, va de pair avec la revalorisation de l'autre. Mais quel autre? Celui-ci est soumis à une hiérarchisation où le moi occupe le rang le plus bas de léchelle.
Dans ce cas spécifique qui nous intéresse, l'autre, est l'Européen par excellence. Celui-là même qui fascine Salwa, à la folie. Ne se teint-elle pas souvent les cheveux en blonde ? Na-t-elle pas recours à toute sorte d'artifices pour échapper à une physionomie trop Baldiyya ! Afin de ressembler ne serait-ce qu'un instant à son idole adoré ?
Une stratification de rigueur
Notre Européen est certes beau. Mais cette beauté n'est pas absolue. Elle est soumise à une appréciation stéréotypée, donc stratifiée comme suit :
- Le premier rang est occupé par les Américains ! Ne sont-ils pas les maîtres du monde ? Ne sont-ils pas les géants Hollywoodiens, qui déploient puissance et rayonnement à travers l'univers ?
- Le second rang est occupé par les Français! Ne sont-ils pas les anciens colonisateurs? Ne sont-ils pas eux, qui ont introduit raffinement et civilisation à notre contrée sauvage ?
- Le troisième rang est occupé par les espagnols ! Ne sont-ils pas eux, qui ont réduit tout le nord du Maroc à leur hégémonie salvatrice ? Nont-ils pas pulvérisé les hordes barbares d'un certain rebelle notoire qui s'appelait Abdelkrim?
L'infériorité marocaine
Après ce beau monde, synonyme de progrès, de confort vient le monde marocain aussi grossier que sous-développé, mais, soumis néanmoins à une hiérarchisation. Comme le souligne, à juste titre, le proverbe marocain, « Il ne faut pas mélanger les serviettes et les torchons ».
Dans ce monde, le premier rang est occupé incontestablement par les francophones Fassi. Ne sont-ils pas assimilables aux Européens? Nont-ils pas le même teint angélique frais et rose ? Le même accent chatoyant ? La même condescendance envers leurs frustes concitoyens?
Le mépris de soi
Certes, le mépris de soi, comme la dévalorisation de sa propre culture exprime une aliénation et une crasseuse ignorance. Ils renvoient à un dispositif, qui ne fonctionne jamais en dehors d'un imaginaire pétri de préjugés et de clichés désuets.
Pour disséquer tout cela, disons que la dévalorisation de soi, va de pair avec la revalorisation de l'autre. Mais quel autre? Celui-ci est soumis à une hiérarchisation où le moi occupe le rang le plus bas de léchelle.
Dans ce cas spécifique qui nous intéresse, l'autre, est l'Européen par excellence. Celui-là même qui fascine Salwa, à la folie. Ne se teint-elle pas souvent les cheveux en blonde ? Na-t-elle pas recours à toute sorte d'artifices pour échapper à une physionomie trop Baldiyya ! Afin de ressembler ne serait-ce qu'un instant à son idole adoré ?
Une stratification de rigueur
Notre Européen est certes beau. Mais cette beauté n'est pas absolue. Elle est soumise à une appréciation stéréotypée, donc stratifiée comme suit :
- Le premier rang est occupé par les Américains ! Ne sont-ils pas les maîtres du monde ? Ne sont-ils pas les géants Hollywoodiens, qui déploient puissance et rayonnement à travers l'univers ?
- Le second rang est occupé par les Français! Ne sont-ils pas les anciens colonisateurs? Ne sont-ils pas eux, qui ont introduit raffinement et civilisation à notre contrée sauvage ?
- Le troisième rang est occupé par les espagnols ! Ne sont-ils pas eux, qui ont réduit tout le nord du Maroc à leur hégémonie salvatrice ? Nont-ils pas pulvérisé les hordes barbares d'un certain rebelle notoire qui s'appelait Abdelkrim?
L'infériorité marocaine
Après ce beau monde, synonyme de progrès, de confort vient le monde marocain aussi grossier que sous-développé, mais, soumis néanmoins à une hiérarchisation. Comme le souligne, à juste titre, le proverbe marocain, « Il ne faut pas mélanger les serviettes et les torchons ».
Dans ce monde, le premier rang est occupé incontestablement par les francophones Fassi. Ne sont-ils pas assimilables aux Européens? Nont-ils pas le même teint angélique frais et rose ? Le même accent chatoyant ? La même condescendance envers leurs frustes concitoyens?