Les États-Unis appliquent depuis ce vendredi 7,5 milliards de dollars de droits de douane supplémentaires sur un éventail de produits européens. Bruxelles met en garde contre le risque d’escalade.
Le couperet est tombé. Depuis ce vendredi, 00h01 heure de Washington (06h01 heure française), les États-Unis imposent pour 7,5 milliards de dollars de droits de douane supplémentaires sur tout un éventail de marchandises en provenance du vieux continent. Ces tarifs douaniers concernent les avions, vins français, fromages italiens ou encore whiskys écossais. Une taxation renforcée, décidée avec la bénédiction de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
L’affaire remonte à début octobre. Le 2, l’OMC rendait ses conclusions sur le conflit qui oppose les États-Unis à l’Union européenne depuis quatorze ans. L’organisation estimait que certains pays membres, en particulier l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et la France, avaient attribué des subventions à l’avionneur européen Airbus, faussant la concurrence avec l’américain Boeing. En guise de sanction, l’OMC autorisait Washington à imposer des droits de douane alourdis sur des biens européens importés outre-Atlantique. Ces produits représenteront une valeur équivalente aux effets nocifs engendrés par les subventions européennes pour Boeing, soit 7,496 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros) par an. Un montant historiquement élevé, jamais atteint jusqu’ici par un jugement de l’OMC, mais qui reste en deçà de ce qu’espérait le gouvernement américain - 10,56 milliards de dollars.
Quelques heures plus tard, le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, saluait la décision de l’OMC. «Les droits de douane s’appliqueront à une gamme d’importations», et notamment à des produits venant «de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne et du Royaume-Uni (...) Les majorations de droits seront limitées à 10% sur les gros aéronefs civils et à 25% sur les produits agricoles et autres» biens, expliquait l’officiel américain. Bob Lighthizer précisait également que ses services «réévalueront continuellement ces taxes sur la base de [leurs] discussions avec l’UE».
L’UE se tient prête à riposter
Depuis, de nombreuses voix se sont élevées pour demander aux Américains de renoncer à leurs plans. Le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, a appelé au dialogue, de même que des représentants français, britanniques ou espagnols. L’Union européenne restait sur ses gardes, soulignant sa volonté de «trouver un règlement équitable», tout en prévenant que tout alourdissement des taxes américaines entraînerait une réponse parallèle du vieux continent. Même son de cloche au 10, Downing Street: Boris Johnson s’est dit «déçu» de la décision américaine d’appliquer les sanctions, et a demandé à son homologue américain d’y renoncer.
En déplacement à Washington ce vendredi pour les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, avait prévu de rencontrer Robert Lighthizer. «Je lui répéterai qu’un accord sur le dossier Airbus et Boeing reste la meilleure solution», indiquait le ministre français jeudi soir. Selon lui, ces sanctions américaines «auront des conséquences négatives, politiquement et économiquement»..........................
Le couperet est tombé. Depuis ce vendredi, 00h01 heure de Washington (06h01 heure française), les États-Unis imposent pour 7,5 milliards de dollars de droits de douane supplémentaires sur tout un éventail de marchandises en provenance du vieux continent. Ces tarifs douaniers concernent les avions, vins français, fromages italiens ou encore whiskys écossais. Une taxation renforcée, décidée avec la bénédiction de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
L’affaire remonte à début octobre. Le 2, l’OMC rendait ses conclusions sur le conflit qui oppose les États-Unis à l’Union européenne depuis quatorze ans. L’organisation estimait que certains pays membres, en particulier l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et la France, avaient attribué des subventions à l’avionneur européen Airbus, faussant la concurrence avec l’américain Boeing. En guise de sanction, l’OMC autorisait Washington à imposer des droits de douane alourdis sur des biens européens importés outre-Atlantique. Ces produits représenteront une valeur équivalente aux effets nocifs engendrés par les subventions européennes pour Boeing, soit 7,496 milliards de dollars (6,8 milliards d’euros) par an. Un montant historiquement élevé, jamais atteint jusqu’ici par un jugement de l’OMC, mais qui reste en deçà de ce qu’espérait le gouvernement américain - 10,56 milliards de dollars.
Quelques heures plus tard, le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, saluait la décision de l’OMC. «Les droits de douane s’appliqueront à une gamme d’importations», et notamment à des produits venant «de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne et du Royaume-Uni (...) Les majorations de droits seront limitées à 10% sur les gros aéronefs civils et à 25% sur les produits agricoles et autres» biens, expliquait l’officiel américain. Bob Lighthizer précisait également que ses services «réévalueront continuellement ces taxes sur la base de [leurs] discussions avec l’UE».
L’UE se tient prête à riposter
Depuis, de nombreuses voix se sont élevées pour demander aux Américains de renoncer à leurs plans. Le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, a appelé au dialogue, de même que des représentants français, britanniques ou espagnols. L’Union européenne restait sur ses gardes, soulignant sa volonté de «trouver un règlement équitable», tout en prévenant que tout alourdissement des taxes américaines entraînerait une réponse parallèle du vieux continent. Même son de cloche au 10, Downing Street: Boris Johnson s’est dit «déçu» de la décision américaine d’appliquer les sanctions, et a demandé à son homologue américain d’y renoncer.
En déplacement à Washington ce vendredi pour les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, avait prévu de rencontrer Robert Lighthizer. «Je lui répéterai qu’un accord sur le dossier Airbus et Boeing reste la meilleure solution», indiquait le ministre français jeudi soir. Selon lui, ces sanctions américaines «auront des conséquences négatives, politiquement et économiquement»..........................
Sanctions américaines contre l’Europe: l’UE promet des représailles
Les États-Unis appliquent depuis ce vendredi 7,5 milliards de dollars de droits de douane supplémentaires sur un éventail de produits européens. Bruxelles met en garde contre le risque d’escalade.
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