Il nous a sollicités pour tirer la sonnette d'alarme sur ses conditions de vie et sa santé à L'Escarène. Il détaille son quotidien et demande de l'aide pour un logement.
Agé de 46 ans, Pascal est sans emploi et sans logement. Une situation qui l'oblige à dormir dans un 4x4 délabré de toute part à quelques mètres du Paillon. Photo S. W.
«Voilà où je vis…», annonce Pascal dans une brusque expiration sifflante. Il désigne la carcasse d'un 4x4 couleur vert olive qui trône près du Paillon.
Des trous béants meurtrissent les pneus, les rétroviseurs ont été arrachés en partie et une couverture déchirée et noircie recouvre le toit fendu de toute part… «ça fait trois ans que je dors là-dedans», relate le quadragénaire, la voix tremblotante.
Ses lèvres ébauchent un rire avorté. «J'ai honte d'en être arrivé là et j'aimerais enfin avoir un logement décent…», lâche-t-il sous sa casquette blanche qui couvre son visage tuméfié par les années de galère. Las de cette situation, il nous a sollicités - avec quelques riverains - pour parler de son quotidien.
Il y a dix ans encore, Pascal était employé dans une entreprise de travaux publics à Carros. Puis, la dégringolade. Il doit arrêter de travailler après une double hernie discale lombaire. «Du coup, impossible d'avoir du travail à cause de ma condition physique.»
«Je me suis retrouvé seul»
Puis une séparation douloureuse. «Je me suis retrouvé seul. Heureusement, une connaissance m'a donné son 4X4. Au début, je dormais là provisoirement. Et puis, c'est devenu ma nouvelle vie.»
Au quotidien, place au système D. Il se lève de son fauteuil craquelant qui lui sert de lit dès potron-minet. Il part se dégourdir les jambes dans le village encore groggy. «Lorsqu'il y a le marché, je discute près des étals et on me donne des fruits et des légumes ici et là.»
Pascal se lave dans une salle du presbytère ou bien dans l'eau fraîche du Paillon. Un local de la mairie lui sert de toilettes. De temps à autre, des habitants lui lavent gracieusement ses vêtements. « Une dame m'a donné un poste radio et ça occupe mes soirées… »
Son état de santé se dégrade
En période de grand froid, un habitant gare son fourgon à côté de la maison-voiture de Pascal pour qu'il puisse se réchauffer à l'intérieur. La journée, le bohème de L'Escarène rend des petits services. «J'aide les vieilles dames à porter leurs courses et je bricole pour avoir quelques pièces.»
Dans le village, tout le monde le connaît. «Parfois, on lui achète une pizza ou des clopes. ça fait de la peine de le voir comme ça…», témoigne Anthony, un riverain.
Agé de 46 ans, Pascal est sans emploi et sans logement. Une situation qui l'oblige à dormir dans un 4x4 délabré de toute part à quelques mètres du Paillon. Photo S. W.
«Voilà où je vis…», annonce Pascal dans une brusque expiration sifflante. Il désigne la carcasse d'un 4x4 couleur vert olive qui trône près du Paillon.
Des trous béants meurtrissent les pneus, les rétroviseurs ont été arrachés en partie et une couverture déchirée et noircie recouvre le toit fendu de toute part… «ça fait trois ans que je dors là-dedans», relate le quadragénaire, la voix tremblotante.
Ses lèvres ébauchent un rire avorté. «J'ai honte d'en être arrivé là et j'aimerais enfin avoir un logement décent…», lâche-t-il sous sa casquette blanche qui couvre son visage tuméfié par les années de galère. Las de cette situation, il nous a sollicités - avec quelques riverains - pour parler de son quotidien.
Il y a dix ans encore, Pascal était employé dans une entreprise de travaux publics à Carros. Puis, la dégringolade. Il doit arrêter de travailler après une double hernie discale lombaire. «Du coup, impossible d'avoir du travail à cause de ma condition physique.»
«Je me suis retrouvé seul»
Puis une séparation douloureuse. «Je me suis retrouvé seul. Heureusement, une connaissance m'a donné son 4X4. Au début, je dormais là provisoirement. Et puis, c'est devenu ma nouvelle vie.»
Au quotidien, place au système D. Il se lève de son fauteuil craquelant qui lui sert de lit dès potron-minet. Il part se dégourdir les jambes dans le village encore groggy. «Lorsqu'il y a le marché, je discute près des étals et on me donne des fruits et des légumes ici et là.»
Pascal se lave dans une salle du presbytère ou bien dans l'eau fraîche du Paillon. Un local de la mairie lui sert de toilettes. De temps à autre, des habitants lui lavent gracieusement ses vêtements. « Une dame m'a donné un poste radio et ça occupe mes soirées… »
Son état de santé se dégrade
En période de grand froid, un habitant gare son fourgon à côté de la maison-voiture de Pascal pour qu'il puisse se réchauffer à l'intérieur. La journée, le bohème de L'Escarène rend des petits services. «J'aide les vieilles dames à porter leurs courses et je bricole pour avoir quelques pièces.»
Dans le village, tout le monde le connaît. «Parfois, on lui achète une pizza ou des clopes. ça fait de la peine de le voir comme ça…», témoigne Anthony, un riverain.