Chili, Liban, Irak, Inde, Bolivie, Hong Kong… : le monde semble être pris d’une fièvre de contestations. Partout, les manifestants battent le pavé contre la vie chère et dénoncent leurs gouvernants. Pourquoi cette flambée a-t-elle lieu maintenant ? L’analyse du New York Times.
Au Chili, c’est une augmentation du prix du ticket de métro qui a mis le feu aux poudres. Au Liban, c’est une taxe sur les appels passés via WhatsApp. Le gouvernement saoudien a voulu s’en prendre aux narguilés. En Inde, tout est parti des oignons.
Ces dernières semaines, un peu partout dans le monde, d’humbles objets du quotidien ont ainsi servi d’étincelle à la colère populaire. À la surprise générale, des citoyens exaspérés sont descendus en masse dans les rues pour exprimer leur ire croissante face à des élites politiques considérées comme irrémédiablement corrompues et d’une iniquité désespérante.
Des grandes manifestations ont eu lieu auparavant en Bolivie, en Espagne, en Irak et en Russie, et encore avant en République tchèque, en Algérie, au Soudan et au Kazakhstan. Depuis des mois, le mécontentement ne cesse de gronder.
À première vue, ces manifestations n’ont rien en commun, en dehors de leurs tactiques. La désobéissance civile qui dure sans faiblir depuis des semaines à Hong Kong a servi de modèle à une approche agressive qui a pour moteur des revendications politiques ou économiques extrêmement diverses.
Pourtant, les spécialistes identifient une tendance dans nombre de ces mouvements de contestation : un tollé, plus violent que d’habitude, contre les élites dans des pays où la démocratie est source de désillusion, où la corruption est jugée comme étant sans limite, et ou une classe politique minuscule mène grand train alors que les jeunes générations peinent à joindre les deux bouts.
Un coup d’arrêt à l’expansion de la démocratie
“Ce sont les jeunes qui en ont eu assez, explique Ali Soufan, directeur général de The Soufan Group, un cabinet de consultants spécialisé dans les questions de renseignement et de sécurité. Ces nouvelles générations refusent de se laisser leurrer par ce qu’elles considèrent comme un système corrompu
[...]
Declan WalshMax Fisher
Lire l’article original
Au Chili, c’est une augmentation du prix du ticket de métro qui a mis le feu aux poudres. Au Liban, c’est une taxe sur les appels passés via WhatsApp. Le gouvernement saoudien a voulu s’en prendre aux narguilés. En Inde, tout est parti des oignons.
Ces dernières semaines, un peu partout dans le monde, d’humbles objets du quotidien ont ainsi servi d’étincelle à la colère populaire. À la surprise générale, des citoyens exaspérés sont descendus en masse dans les rues pour exprimer leur ire croissante face à des élites politiques considérées comme irrémédiablement corrompues et d’une iniquité désespérante.
Des grandes manifestations ont eu lieu auparavant en Bolivie, en Espagne, en Irak et en Russie, et encore avant en République tchèque, en Algérie, au Soudan et au Kazakhstan. Depuis des mois, le mécontentement ne cesse de gronder.
À première vue, ces manifestations n’ont rien en commun, en dehors de leurs tactiques. La désobéissance civile qui dure sans faiblir depuis des semaines à Hong Kong a servi de modèle à une approche agressive qui a pour moteur des revendications politiques ou économiques extrêmement diverses.
Pourtant, les spécialistes identifient une tendance dans nombre de ces mouvements de contestation : un tollé, plus violent que d’habitude, contre les élites dans des pays où la démocratie est source de désillusion, où la corruption est jugée comme étant sans limite, et ou une classe politique minuscule mène grand train alors que les jeunes générations peinent à joindre les deux bouts.
Un coup d’arrêt à l’expansion de la démocratie
“Ce sont les jeunes qui en ont eu assez, explique Ali Soufan, directeur général de The Soufan Group, un cabinet de consultants spécialisé dans les questions de renseignement et de sécurité. Ces nouvelles générations refusent de se laisser leurrer par ce qu’elles considèrent comme un système corrompu
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Declan WalshMax Fisher
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