Un scandale sanitaire mondial sur les implants médicaux

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Plus de 250 journalistes et 59 médias, dont « Le Monde », ont enquêté sur les carences du contrôle des dispositifs médicaux. Rien qu’aux Etats-Unis, ces dix dernières années, ceux-ci ont causé 82 000 morts et 1,7 million de blessés.

Nombre total « d’incidents » : 5 477 285. Soit plus de 82 000 morts, 1,7 million de blessés et 3,6 millions de défaillances. Ces chiffres vertigineux, ce sont les dommages causés ces dix dernières années rien qu’aux Etats-Unis par les dispositifs médicaux, une famille d’outils de la médecine qui comprend les pompes à insuline, les pacemakers ou les prothèses de hanche.

Lemonde
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
VIDEO. "Implant Files" : handicapée par sa prothèse vaginale, elle ressent "tout le temps des douleurs, comme une rage de dent"

C’est un sujet tabou. Chaque année, près de 50 000 femmes se font implanter une prothèse vaginale pour soigner une descente d’organes ou une incontinence. Sauf que, comme le révèle dimanche 25 novembre l'opération "Implant Files", le nouveau projet du Consortium international des journalistes d'investigation, ce type d'implant n'est pas évalué correctement avant son utilisation et peut devenir un cauchemar pour les femmes. C’est le cas de Natacha, rencontrée par les journalistes de "Cash Investigation".

Atteint d'une descente d'organes, elle s'est faite poser une prothèse vaginale. Mais très vite, les douleurs apparaissent. "Au niveau de la jambe, j'ai tout le temps des coups d'électricité, des douleurs comme une rage de dent, un truc qui ne s'arrête pas", raconte-t-elle. Ses médecins ont tenté de lui retirer la prothèse, sans succès. Invalide, Natacha est condamnée à marcher avec des béquilles et à prendre des opiacés quatre fois par jour.

L'histoire de Natacha fait partie de l'opération "Implant Files", le nouveau projet du Consortium international des journalistes d’investigation, déjà à l'origine des Panama Papers" et des Paradise Papers", rassemblant 252 journalistes de 36 pays. En France, "Cash Investigation", Radio France et Le Monde ont enquêté sur une partie très mal connue de la médecine : les dispositifs médicaux qu’on vous implante dans le corps. Cela va des stents aux implants mammaires, en passant par les prothèses vaginales

https://www.francetvinfo.fr/sante/i...-douleurs-comme-une-rage-de-dent_3051157.html
 
A

AncienMembre

Non connecté
VIDEO. "Implant Files" : handicapée par sa prothèse vaginale, elle ressent "tout le temps des douleurs, comme une rage de dent"

C’est un sujet tabou. Chaque année, près de 50 000 femmes se font implanter une prothèse vaginale pour soigner une descente d’organes ou une incontinence. Sauf que, comme le révèle dimanche 25 novembre l'opération "Implant Files", le nouveau projet du Consortium international des journalistes d'investigation, ce type d'implant n'est pas évalué correctement avant son utilisation et peut devenir un cauchemar pour les femmes. C’est le cas de Natacha, rencontrée par les journalistes de "Cash Investigation".

Atteint d'une descente d'organes, elle s'est faite poser une prothèse vaginale. Mais très vite, les douleurs apparaissent. "Au niveau de la jambe, j'ai tout le temps des coups d'électricité, des douleurs comme une rage de dent, un truc qui ne s'arrête pas", raconte-t-elle. Ses médecins ont tenté de lui retirer la prothèse, sans succès. Invalide, Natacha est condamnée à marcher avec des béquilles et à prendre des opiacés quatre fois par jour.

L'histoire de Natacha fait partie de l'opération "Implant Files", le nouveau projet du Consortium international des journalistes d’investigation, déjà à l'origine des Panama Papers" et des Paradise Papers", rassemblant 252 journalistes de 36 pays. En France, "Cash Investigation", Radio France et Le Monde ont enquêté sur une partie très mal connue de la médecine : les dispositifs médicaux qu’on vous implante dans le corps. Cela va des stents aux implants mammaires, en passant par les prothèses vaginales

https://www.francetvinfo.fr/sante/i...-douleurs-comme-une-rage-de-dent_3051157.html

Oh la pauvre! J'ignorais que ce type de prothèses existaient.

Et il vraiment nécessaire d'en arriver à ça?
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Oh la pauvre! J'ignorais que ce type de prothèses existaient.

Et il vraiment nécessaire d'en arriver à ça?
Idem je découvre ça ce matin, jamais entendu parler....
Pour la question: tu connais ma position je pense...
En tout cas la médecine dite moderne en est là aujourd'hui...

J'ai mal pour cette femme
 
A

AncienMembre

Non connecté
Idem je découvre ça ce matin, jamais entendu parler....
Pour la question: tu connais ma position je pense...
En tout cas la médecine dite moderne en est là aujourd'hui...

J'ai mal pour cette femme

Je peux comprendre quand il s' agit de prothèses genoux...hanche...et souvent les chirurgiens la préconisent qu'en dernier recours et pour des patients approchant les 60 ans et plus afin de leur permetttre d'être plus autonome. Car au bout de dix ans. ...il faut la changer.

Mais là.....il existe des méthodes plus douces dont la kiné pour ce problème.

Allah i chafiha. C'est triste.
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Je peux comprendre quand il s' agit de prothèses genoux...hanche...et souvent les chirurgiens la préconisent qu'en dernier recours et pour des patients approchant les 60 ans et plus afin de leur permetttre d'être plus autonome. Car au bout de dix ans. ...il faut la changer.

Mais là.....il existe des méthodes plus douces dont la kiné pour ce problème.

Allah i chafiha. C'est triste.
Aminnnn
Comment avoir une vie "normale" après ça?
 
A

AncienMembre

Non connecté
Aminnnn
Comment avoir une vie "normale" après ça?

Allah ou alam. Difficilement en tt cas.

Le pire ils n'arrivent même pas à lui enlever la prothèse? ??!

A croire qu il faut qu' il y ai tjs une personne victime pour qu' ils se posent les questions.

Moi en tt cas je me méfie de tt les médecins qui rejettent les solutions alternatives....hors médicale.
 
J’avais pensé devenir gynécologue dans ma jeunesse, mais un oncle m’a conseillé d’etre livreur de pizza à la place. Il m’a dit c la même chose sauf que t’as pas besoin de faire 10 ans d’etudes... g t interpellé... je lui ai dis: Comment ça? Il me repond: ecoute... tu les regardes toute la journée, tu les touches constamment, tu peux meme les renifler.... mais interdit de consommer...
Il m’a convaicu...
Quelqu’un veut une pizza?!:D
 

divdiv

Je ne ressemble pas du tout à mon avatar.
Moi en tt cas je me méfie de tt les médecins qui rejettent les solutions alternatives....hors médicale.

On m'a déjà répondu par deux fois dans ma vie : "Moi je suis ********, je suis pas sorcier".
La première fois c'était un pharmacien, la deuxième, un médecin généraliste.

Ils m'ont répondu cela car je leur parlais de PLANTES.

Ben allez vous faire encadrer.
(Je ne l'ai pas dit, mais je l'ai pensé)
 
Plus de 250 journalistes et

Lemonde
Je suis étonné de lire cet article!!
Les medical devices sont régie par la même lois qui contrôlent la fabrication des medicaments à savoir les GMPs.
Un medical devices n'est supposé sortir dans le marché que si il réussi les tests clinique et preclinique.
Il doit y avoir une défaillance quelque part dans le contrôle de ces instruments .
Je suis étonné de lire ça; un medical device est considéré comme un médicament selon la lois et ne sera vendu ou exploité que sur ordonnance et validation des medecins spécialistes et autorisé par les ministères de santés publiques.
 
A

AncienMembre

Non connecté
On m'a déjà répondu par deux fois dans ma vie : "Moi je suis ********, je suis pas sorcier".
La première fois c'était un pharmacien, la deuxième, un médecin généraliste.

Ils m'ont répondu cela car je leur parlais de PLANTES.

Ben allez vous faire encadrer.
(Je ne l'ai pas dit, mais je l'ai pensé)

Je me suis faite opérer de la vésicule. Mais avant cela j'ai longtemps hésiter. J'ai expliqué au chirurgien et au gastroantérologue qu'il existait des plantes qui aident.

Les deux m'ont dit que si je supportais la douleur et que je voulais tester les plantes avant. Pas de soucis. Qu'ils ne pouvaient pas m'affirmer que cela fonctionnerai car ils ne connaissent pas. Comme ils ne pouvaient pas dire que cela ne sert à rien car ils ont connaissance que certaines plantes sont bénéfiques.

Le soucis c'est que les plantes n'ont pas fonctionner et les douleurs ont continuées. Au bout de 7 mois j ai pas pu faire autrement que de me faire opérer. Mais j ai eu le choix.
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Je me suis faite opérer de la vésicule. Mais avant cela j'ai longtemps hésiter. J'ai expliqué au chirurgien et au gastroantérologue qu'il existait des plantes qui aident.

Les deux m'ont dit que si je supportais la douleur et que je voulais tester les plantes avant. Pas de soucis. Qu'ils ne pouvaient pas m'affirmer que cela fonctionnerai car ils ne connaissent pas. Comme ils ne pouvaient pas dire que cela ne sert à rien car ils ont connaissance que certaines plantes sont bénéfiques.

Le soucis c'est que les plantes n'ont pas fonctionner et les douleurs ont continuées. Au bout de 7 mois j ai pas pu faire autrement que de me faire opérer. Mais j ai eu le choix.
Les' plantes seules ne suffisent pas vu la taille des cailloux .
Certes ils' peuvent se dissoudre mais Il Faut réadapter son mode de vie et je te garantis Que Ça peut partir naturellement . Il Faut du temps de la' perseverance ét De la rigueur

Comme Pour les reins . J'en suis une preuve vivante...
 
A

AncienMembre

Non connecté
Les' plantes seules ne suffisent pas vu la taille des cailloux .
Certes ils' peuvent se dissoudre mais Il Faut réadapter son mode de vie et je te garantis Que Ça peut partir naturellement . Il Faut du temps de la' perseverance ét De la rigueur

Comme Pour les reins . J'en suis une preuve vivante...

La douleur était insupportable et comme prendre des médoc j étais contre.... donc au bout de 7 mois à boire des plantes....à manger totalement différent. ... une énième échos et pas le moindre changement je pouvais plus supporter la douleur.

Mais hamdullah mnt ça va. Y a des aliments que je ne digères plus du tt....notamment le beurre. J aimais bien manger de temps à autre du bon pain chaud avec le beurre de campagne salé....bah mnt c est plus possible.

Les cailloux étaient énormes.....

Hamdullah. Mais voilà il faut trouver des médecins ouvert
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
La douleur était insupportable et comme prendre des médoc j étais contre.... donc au bout de 7 mois à boire des plantes....à manger totalement différent. ... une énième échos et pas le moindre changement je pouvais plus supporter la douleur.

Mais hamdullah mnt ça va. Y a des aliments que je ne digères plus du tt....notamment le beurre. J aimais bien manger de temps à autre du bon pain chaud avec le beurre de campagne salé....bah mnt c est plus possible.

Les cailloux étaient énormes.....

Hamdullah. Mais voilà il faut trouver des médecins ouvert
Tu faisais du sport tous les jours? jeûnais tu? car en général ce qui est préconisé, c'est de jeûner de manière prolongé... (dans le temps)
Les cailloux s'auto digèrent si je puis dire :D
Car c'est ce que nous mangeons, qui les alimentent...
 
A

AncienMembre

Non connecté
Tu faisais du sport tous les jours? jeûnais tu? car en général ce qui est préconisé, c'est de jeûner de manière prolongé... (dans le temps)
Les cailloux s'auto digèrent si je puis dire :D
Car c'est ce que nous mangeons, qui les alimentent...

Non pas de jeûne. Je l'ignorais pour le jeûne d'ailleurs. C est bon à savoir je le dirais aux personnes qui viendraient à vivre cela.
 
Je suis étonné de lire cet article!!
Les medical devices sont régie par la même lois qui contrôlent la fabrication des medicaments à savoir les GMPs.
Un medical devices n'est supposé sortir dans le marché que si il réussi les tests clinique et preclinique.
Il doit y avoir une défaillance quelque part dans le contrôle de ces instruments .
Je suis étonné de lire ça; un medical device est considéré comme un médicament selon la lois et ne sera vendu ou exploité que sur ordonnance et validation des medecins spécialistes et autorisé par les ministères de santés publiques.
https://www.ouest-france.fr/sante/i...u-etre-certifie-comme-implant-vaginal-6092057
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
je croyais que ce n'était que des pratiques européennes

vise un peu sur quoi je viens de tomber (encore + énorme)

comment le géant américain des technologies médicales s'implante dans les hôpitaux français
Medtronic, leader mondial de la fabrication de dispositifs médicaux, fournit gratuitement des salles d’opération de haute technologie ou prête du personnel.

L'enquête de franceinfo montre que des contreparties existent bien.


Des "solutions de santé intégrées" proposées aux établissements de santé; des salles d’opération de très haute technologie fournies clé en main, ainsi qu’un véritable business plan pour développer leur chiffre d’affaires et optimiser leur gestion; des offres de "partenariat" qui vont des remises de prix sur des dispositifs médicaux à la fourniture d'équipements financés par l’industriel : voilà comment Medtronic, le leader mondial des technologies médicales, pousse les portes des hôpitaux français.

L'enquête des "Implant Files", menée par le consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) dont la cellule investigation de Radio France est partenaire, a décortiqué la stratégie de Medtronic. Elle révèle des contreparties et montre que cette politique n'est pas désintéressée.

Des méthodes contestées par la justice américaine
Le savoir-faire de Medtronic est salué dans le monde entier. Le géant américain fabrique des dispositifs médicaux qui aident à contrôler le diabète ou à soulager la maladie de Parkinson.

L'entreprise est née en 1956 : le fondateur de Medtronic invente alors dans son garage le premier pacemaker à pile, de la taille d’un smartphone. Depuis, le fabricant est devenu le numéro un mondial des technologies médicales, inventant un stimulateur cardiaque sans fil, gros comme une pilule de vitamines, des défibrillateurs et des pompes à insuline dernier cri.

Présent dans plus de 160 pays, Medtronic réalise un chiffre d’affaires de 30 milliards de dollars.

Mais pour se hisser au plus haut niveau, le géant des dispositifs médicaux a utilisé des méthodes contestées par la justice américaine. La liste est longue.

En 2006, Medtronic est condamné à verser 40 millions de dollars au gouvernement américain. On le soupçonne d’avoir payé des pots-de-vins à plus de cent chirurgiens sous formes de faux honoraires de conseils ou de voyages exotiques.
En 2008, le groupe écope de 75 millions de dollars d’amende. La justice lui reproche d’avoir poussé certains hôpitaux à réaliser des soins inutiles remboursés par la Sécurité sociale.
En 2011, il débourse 23 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites engagées par le gouvernement américain qui lui reproche d’avoir rémunéré des médecins pour des études scientifiques, alors que Medtronic aurait voulu les inciter à poser ses implants.
Idem en 2013, avec une amende de 10 millions de dollars, et en 2015, 4,4 millions de dollars. La multinationale aurait menti sur l’origine de certains de ses produits en affirmant qu’ils étaient fabriqués aux Etats-Unis, alors qu’ils provenaient de Chine ou de Malaisie.

Interrogé par le consortium de l’ICIJ, le siège de Medtronic nie tout acte répréhensible et affirme qu'il se conforme désormais strictement aux lois anti-corruption.

Les cadeaux et autres voyages offerts aux médecins ne se seraient pas limités aux Etats-Unis.

Dans l’hexagone aussi, ces pratiques auraient eu lieu, mais elles seraient le fait d’agents extérieurs auxquels la société avait recours jusqu’en 2014.
Un ancien cadre technico-commercial de Medtronic témoigne : "Les agents commerciaux avaient une sorte de grille de cadeaux qu’ils pouvaient offrir en fonction du type de pacemaker qui était implanté. Ce n’était pas compliqué : on pouvait payer des vacances avant ou après un congrès quand il se déroulait aux Etats-Unis ou au Canada, par exemple. Les agents avaient un crédit dans une agence de voyages. Et le médecin pouvait modifier ou annuler librement ses vols."

>> Trouver "le chef de service qui a envie de briller" : la méthode de séduction de Medtronic

Ces pratiques auraient cessé parce que, selon cet ancien cadre de Medtronic, "les risques devenaient trop grands et les procès aux Etats-Unis leur ont fait perdre beaucoup d’argent." Interrogé sur ces pratiques, Medtronic a nié toute accusation de corruption

.../...
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
suite
Des "partenariats" aux bénéfices immédiats
En 2016, changement de stratégie. Pour conquérir les marchés, le PDG de Medtronic, Omar Ishrak, propose désormais des "solutions de santé intégrées" aux établissements de santé.

Pour proposer ces prestations, Medtronic se dote d’une structure, le département "Integrated Health Solutions", qui a signé à ce jour 80 "partenariats" à travers le monde, dont une petite dizaine en France.

Le CHU de Rouen inaugure ainsi en 2017 une nouvelle salle de rythmologie de pointe, dédiée au traitement des troubles du rythme cardiaque.
Elle permet de reconstituer une image en 3D de la cavité cardiaque pour comprendre l’origine de l’arythmie. Medtronic la finance à hauteur de 800 000 euros sur cinq ans.
En échange, le CHU paye à l’industriel un pourcentage sur chaque acte effectué. Le partenariat prévoit aussi l’augmentation de l’activité de l’hôpital. Cela passe par l’optimisation des lits.
Selon nos informations, le contrat va jusqu’à envisager un objectif de nuitées économisées sur cinq ans.

Selon nos sources, 900 nuitées, soit l’équivalent de 200 000 euros pour l’hôpital. Une stratégie marketing est aussi prévue sur les réseaux sociaux afin d’améliorer "l’attractivité" du CHU.

Pour l’hôpital, le bénéfice est d’abord économique. Il réaliserait 700 000 à 800 000 euros d’économies d’achat, ce qui lui vaut de recevoir le"Trophée de l’achat hospitalier" pour "ce partenariat innovant", un événement organisé par le Réseau des acheteurs hospitaliers (Resah) à Montrouge.

"Cette salle va faciliter l’accès aux soins pour tous"
, affirme le professeur Frédéric Anselm, cardiologue responsable de l’unité de cardiologie du CHU. "Ce partenariat public-privé était inimaginable il y a quelques années. L’hôpital public ne pourra se pérenniser qu'en en mettant d'autres en place avec le privé", s’enthousiasme le professeur Alain Cribier, ancien chef du service cardiologie du CHU.

Des équipements d'un niveau que les CHU ne pourraient pas payer
Plus au sud, à Toulouse, la Clinique Pasteur, un des leaders du privé en Europe,

a récemment équipé huit nouvelles salles d’opération en cardiologie en appareils d’imagerie de pointe. L’une de ces huit salles, la salle 8, est en partie financée par Medtronic à hauteur de 750 000 euros, à raison de 250 000 euros sur trois ans.

Au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), l’hôpital Marie-Lannelongue, un des leaders du traitement des maladies cardiovasculaires, s’est lui aussi tourné vers Medtronic pour financer une salle hybride.

Elle permet de réaliser à la fois des opérations chirurgicales classiques et des interventions plus complexes sans avoir à opérer le patient à cœur ouvert.

Le principe est le même qu‘au CHU de Rouen : Medtronic finance la salle à hauteur de deux millions d’euros, et l’hôpital lui reverse un pourcentage sur chaque acte.
Selon la direction de l'établissement, cette nouvelle salle a permis de réduire la durée d’attente des patients, et "de développer l’activité du Tavi [Transcatheter Aortic Valve Implantation, une valve aortique percutanée posée sans opération à cœur ouvert, dont les implants valent très cher], majeure pour l’hôpital".

Ces partenariats comprennent des offres qui vont des remises de prix sur des dispositifs médicaux à la fourniture de salles d’opération financées par l’industriel.

Parmi les dispositifs médicaux vendus par Medtronic aux hôpitaux, une valve cardiaque, la Corevalve (ou Tavi) qui peut être implantée sans opérer le patient à cœur ouvert. La valve de Medtronic coûte 16 000 euros, celle de son concurrent Edwards 14 580 euros. Selon Le Monde, il s’agit pour l’Assurance maladie des implants les plus onéreux, avec 186 millions d’euros remboursés en 2017 pour à peine 11 000 interventions.

Selon plusieurs chirurgiens que nous avons interrogés, le bilan pour les établissements est très positif. "Medtronic met à disposition dans des délais rapides des équipements exclusifs et de haut niveau, difficiles à financer pour un CHU, et dont les patients sont les premiers bénéficiaires", explique le chef de service cardiologie d’un CHU.

Autre avantage : ce type de contrat permet à l’hôpital d’augmenter son chiffre d’affaires. "C’est important car avec la tarification à l’activité, c’est la prime à celui qui fait le plus d’actes", poursuit ce médecin.

Dans le cas du CHU de Rouen, le contrat prévoit qu’il devienne un centre de formation de référence sur l’utilisation d’un nouveau gilet de cardiologie très innovant. "Ça a une valeur pour l’hôpital, pas seulement une valeur marchande, mais aussi une valeur en notoriété", insiste l’ancienne salariée de Medtronic.

.../...
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
suite et fin (car ça me rend malade ces trafics)

Des contreparties difficiles à refuser
Le revers de la médaille, c’est l’éventuelle contrepartie exigée par l’industriel. C’est ce qui inquiète Eric Vicaut, professeur au centre d'évaluation du dispositif médical de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). "Qu’un industriel propose à un établissement de santé d'équiper une salle de cathétérisme cardiaque, peut être une excellente opportunité pour cet hôpital d'acquérir un matériel moderne, dans des délais que ne lui permettent pas en général les crédits alloués aux hôpitaux". Mais, ajoute le professeur, "il ne faut pas qu'il y ait de contrepartie obligatoire sur l’utilisation des dispositifs médicaux vendus par l’industriel. Il faut qu’à tout moment, le choix qui peut être fait pour la santé du patient soit dicté par le meilleur rapport efficacité-risque et ne soit pas dépendant de l'industriel qui a équipé la salle".

Or, ces contreparties existent bien.

Selon nos informations, les contrats passés par Medtronic avec les hôpitaux privés et publics contiennent des quotas minimums d’implants de Medtronic à acheter.

"L’objectif de Medtronic, c’est de regagner du terrain sur son principal concurrent, Edwards, dont le Tavi (la valve aortique percutanée), le premier commercialisé, capte 60 % du marché", analyse Chloé Hecketsweiler, journaliste spécialiste en économie de la santé au quotidien Le Monde, également partenaire de l’ICIJ.

Le CHU de Rouen, par exemple, est tenu d’acquérir au minimum 1,9 million par an de dispositifs médicaux à Medtronic, soit 9,5 millions d’euros sur cinq ans.

Le contrat prévoit aussi un nombre minimum de poses d’implants, faute de quoi, le CHU doit payer une pénalité à Medtronic. Interrogée, la direction du CHU n’a pas souhaité commenter ces chiffres. Elle assure qu’il ne s’agit pas d’un contrat exclusif sur les dispositifs médicaux et que le contrat permet une "massification des achats" plus performante.

À l’hôpital Marie-Lannelongue au Plessis-Robinson, toujours selon nos informations, le contrat de Medtronic prévoit l’achat par l’établissement d’un minimum de valves aortiques percutanées (Tavi) pour chaque année du contrat, allant de de 90 à 145 par an entre 2016-2017 et 2021-2022.
En dessous de ce quota, l’établissement paye une pénalité à l’industriel.

Idem à la Clinique Pasteur de Toulouse,
où la direction reconnaît que Medtronic a imposé une contrepartie. "Un jour, confirme Dominique Pon, le directeur général de la clinique, Medtronic est venu nous voir en nous disant : ‘voilà, c’est une offre monde’. Ils se sont engagés à financer une partie de la nouvelle salle hybride sur trois ans, en nous disant : ‘on paye, à condition que la part de marché de nos dispositifs médicaux soit de tel pourcentage', que je ne peux vous révéler"

.
Ce pourcentage, nous nous le sommes procuré, il est de 60 %, et il a bien été atteint en 2017 à la Clinique Pasteur, selon la direction. Le professeur Assoun, PDG de la clinique Pasteur, insiste cependant : le choix des chirurgiens est libre. :indigne:

Mais une ancienne cadre de Medtronic tempère : "Une fois que l’industriel est dans la place, pourquoi est-ce que l’hôpital irait acheter un dispositif chez un concurrent plutôt que chez Medtronic ?"

Ces contreparties accordées à Medtronic sont confirmées par une ancienne cadre du groupe. "Dans les appels d’offres et dans les contrats, la part d’implants de Medtronic achetés par l’établissement est indiquée. L’objectif, c’est de dépasser les 30 % de commandes pour arriver entre 40 et 60 %", dit-elle. L’ancienne salariée confirme. "Pour Medtronic, l’intérêt de ces partenariats, c’est de fidéliser de la clientèle, de développer des parts de marché et de les pérenniser sur le long terme", assure-t-elle.

Du prêt de personnel mis à disposition sous couvert de formation

à lire ici :malade:
https://www.francetvinfo.fr/sante/h...-hopitaux-francais_3076213]-20181128-[bouton]

mam
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
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Quelle est votre relation avec les dispositifs medicaux Quelle est votre relation avec les dispositifs medicaux
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Je suis un professionnel de la santé
On m'a implanté un dispositif ou je connais quelqu'un qui en a un.




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