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Dans le sud de Bruxelles, à Waterloo, les herbes aromatiques et les épices sont la spécialité d'Alexandre Veuve, à Waterloo dans le sud de Bruxelles.
Pour ses produits, ce propriétaire d'un magasin spécialisé cherche évidemment la meilleure qualité. Mais il sait bien que la fraude est un risque courant sur ce marché.
"Il existe en général des fraudes sur des épices assez chères," explique Alexandre Veuve, propriétaire du magasin Le Tour du Monde en Épices. "On pense par exemple au safran : le safran est une épice qui est quasiment aussi chère que l'or, donc évidemment, il y a beaucoup de convoitises à son sujet," dit-il. "Il y a aussi une possibilité de fraudes avec les poudres qui sont plus facilement falsifiables : c'est pour cela que nous prenons les épices entières au départ et nous les moulons nous-mêmes," décrit-il.
Au sein de l'Unité de détection de la fraude alimentaire du Centre commun de recherche à Geel, institut européen, des scientifiques étudient des échantillons d'épices importés en Europe grâce à des technologies de pointe. Exemple : l'analyse ADN qui permet de voir si des substances étrangères sont présentes. Des ingrédients végétaux moins coûteux ou des colorants peuvent être ajoutés pour rendre les épices plus attirantes.
Du safran qui n'était pas du tout du safran"
"Comme exemple, je peux vous citer le safran," indique Antoon Lievens, biologiste moléculaire au sein de cette unité. "On a eu des échantillons qui n'étaient pas du tout du safran e__t l'analyse du séquençage a montré qu'il s'agissait de carthame or il était vendu sous l'appellation de safran," précise-t-il. "__Autre exemple, le curcuma : on a trouvé un échantillon qui n'était pas du curcuma, mais du paprika en poudre qui avait été teint ou coloré pour ressembler à du curcuma," affirme le chercheur.
La chasse à la fraude s'appuie sur une série de protocoles, chacun révélant une partie du puzzle. La spectroscopie est une méthode puissante qui ne nécessite pas de préparer l'échantillon et qui délivre une réponse rapide. Ce pourrait être utile pour réaliser des tests à l'arrivée sur un territoire ou sur le point de vente.
"La spectroscopie repose fondamentalement sur l'incidence d'un rayon lumineux sur l'échantillon : ce qui fait vibrer les molécules et on obtient un spectre de ces molécules," déclare Jone Omar, chimiste analyste de l'Unité. "Donc quand on a un aliment pur, on obtient un spectre pur et quand il y a une falsification, le spectre est différent," souligne-t-elle.
Ce que vous ne savez pas sur les épices
La cannelle
est l'une des plus anciennes épices au monde.
Le poivre
est l'épice la plus échangée.
Le safran
est l'épice la plus chère.
L'Inde
est le premier producteur mondial d'épices.
Les épices
représentent une source importante de vitamines et de minéraux. Par exemple, les piments forts sont riches en vitamine C.
La falsification
entraîne non seulement des risques pour l'économie, mais aussi pour la santé humaine.
Aujourd'hui, les fraudes en matière d'épices et d'herbes aromatiques consistent le plus souvent à :
Remplacer le végétal en question par un autre
Par exemple, substituer une partie de l'origan par des feuilles d'olivier.
Rendre les épices moulues plus attirantes en ajoutant des colorants non autorisés
Par exemple, ajouter des colorants rouges Soudan aux piments ou au paprika.
Pour ses produits, ce propriétaire d'un magasin spécialisé cherche évidemment la meilleure qualité. Mais il sait bien que la fraude est un risque courant sur ce marché.
"Il existe en général des fraudes sur des épices assez chères," explique Alexandre Veuve, propriétaire du magasin Le Tour du Monde en Épices. "On pense par exemple au safran : le safran est une épice qui est quasiment aussi chère que l'or, donc évidemment, il y a beaucoup de convoitises à son sujet," dit-il. "Il y a aussi une possibilité de fraudes avec les poudres qui sont plus facilement falsifiables : c'est pour cela que nous prenons les épices entières au départ et nous les moulons nous-mêmes," décrit-il.
Au sein de l'Unité de détection de la fraude alimentaire du Centre commun de recherche à Geel, institut européen, des scientifiques étudient des échantillons d'épices importés en Europe grâce à des technologies de pointe. Exemple : l'analyse ADN qui permet de voir si des substances étrangères sont présentes. Des ingrédients végétaux moins coûteux ou des colorants peuvent être ajoutés pour rendre les épices plus attirantes.
Du safran qui n'était pas du tout du safran"
"Comme exemple, je peux vous citer le safran," indique Antoon Lievens, biologiste moléculaire au sein de cette unité. "On a eu des échantillons qui n'étaient pas du tout du safran e__t l'analyse du séquençage a montré qu'il s'agissait de carthame or il était vendu sous l'appellation de safran," précise-t-il. "__Autre exemple, le curcuma : on a trouvé un échantillon qui n'était pas du curcuma, mais du paprika en poudre qui avait été teint ou coloré pour ressembler à du curcuma," affirme le chercheur.
La chasse à la fraude s'appuie sur une série de protocoles, chacun révélant une partie du puzzle. La spectroscopie est une méthode puissante qui ne nécessite pas de préparer l'échantillon et qui délivre une réponse rapide. Ce pourrait être utile pour réaliser des tests à l'arrivée sur un territoire ou sur le point de vente.
"La spectroscopie repose fondamentalement sur l'incidence d'un rayon lumineux sur l'échantillon : ce qui fait vibrer les molécules et on obtient un spectre de ces molécules," déclare Jone Omar, chimiste analyste de l'Unité. "Donc quand on a un aliment pur, on obtient un spectre pur et quand il y a une falsification, le spectre est différent," souligne-t-elle.
Ce que vous ne savez pas sur les épices
La cannelle
est l'une des plus anciennes épices au monde.
Le poivre
est l'épice la plus échangée.
Le safran
est l'épice la plus chère.
L'Inde
est le premier producteur mondial d'épices.
Les épices
représentent une source importante de vitamines et de minéraux. Par exemple, les piments forts sont riches en vitamine C.
La falsification
entraîne non seulement des risques pour l'économie, mais aussi pour la santé humaine.
Aujourd'hui, les fraudes en matière d'épices et d'herbes aromatiques consistent le plus souvent à :
Remplacer le végétal en question par un autre
Par exemple, substituer une partie de l'origan par des feuilles d'olivier.
Rendre les épices moulues plus attirantes en ajoutant des colorants non autorisés
Par exemple, ajouter des colorants rouges Soudan aux piments ou au paprika.